Question n°163
Prix de l'électricité
le ,EDF revendique le fait que le prix de l'électricité française est le plus bas de tous les grands pays d'Europe de l'ouest. A-t-on analysé les inducteurs de ce prix afin de déterminer les trajectoires à suivre en termes de nouvelles capacités de production pour rester compétitif ?
La production française d’électricité est aujourd’hui composée à 72 % d’électricité nucléaire, à 10 % par de l’hydraulique, à 8 % par des énergies renouvelables (éolien, solaire et bioénergies) et à 10 % par des moyens de production thermiques à partir d’énergies fossiles.
Les moyens de production renouvelables et nucléaires se caractérisent par des coûts de production marginaux faibles, c’est-à-dire que le coût de production d’un MWh supplémentaire est très faible. Pour couvrir la demande, les moyens de production sont appelés en commençant par ceux dont les coûts marginaux sont les plus faibles. Le prix de l’électricité s’établit au coût marginal du dernier moyen de production utilisé.
Les moyens de production fossiles se caractérisent par des coûts marginaux élevés, notamment en raison du coût des combustibles (charbon, gaz, fioul) et du coût du CO2. En France, ces moyens sont essentiellement utilisés pour gérer la pointe de consommation électrique.
L’essentiel des moyens de production français repose sur des installations à faible coût marginal. Cela participe à la compétitivité du système électrique français.
Les choix pour la mise en place de nouvelles capacités de production devront prendre en compte les investissements et les coûts de production sur la durée d’exploitation de ces nouvelles capacités. Les investissements devront inclure les investissements directs dans les moyens de production (construction de centrales), ainsi que les coûts des infrastructures supplémentaires, de mise en place de nouvelles flexibilités et d’adaptation du système électrique afin de garantir à tout moment une électricité compétitive et disponible.
Il conviendra enfin que ces choix intègrent l’évolution des coûts des moyens de production, qui ne correspondent pas nécessairement aux coûts des outils de production actuellement en fonctionnement et déployés il y a plusieurs décennies.