Un public nombreux et motivé pour un débat à Cordemais (44), un territoire de production d’énergie en mutation
Le 6 avril, dans la salle de réunion de l’hippodrome de Cordemais (44), plus de 150 personnes se sont réunies, à l’initiative de Ronan Dantec, sénateur.
Après l’accueil républicain, par le premier adjoint au Maire de Cordemais et le Président de la Communauté de communes Estuaire et Sillon, le débat a été introduit par le sénateur Dantec, qui a rappelé le contexte particulier de ce territoire, avec la fermeture récente des deux tranches de la centrale électrique de Cordemais fonctionnant au fioul et la fermeture annoncée dans les toutes prochaines années des deux tranches fonctionnant au charbon.
Deux tables rondes ont structuré le débat.
La première a porté sur « les besoins d’appoint dans le développement des énergies renouvelables dans l’Ouest ». Le cadrage introductif a été fait par la représentante de RTE, qui a présenté les missions de RTE, l’organisation du réseau électrique à hautes tensions, la mission de l’organisme pour assurer à chaque instant l’équilibre de ce réseau ainsi que la problématique dans la zone ouest de la France. Les intervenants étaient le directeur de la centrale EDF de Cordemais, la vice-présidente de la Communauté de communes Erdre et Gesvres, un représentant du Collectif Gaspare ainsi que le président de l’Association française pour l’hydrogène et le piles à combustible.
Si l’électricité a occupé une large part des échanges, il y a eu aussi des incursions pour évoquer la place du gaz et les perspectives ouvertes pour l’hydrogène.
La deuxième table ronde a traité des « enjeux sociaux de l’évolution des emplois du secteur de l’énergie ». L’introduction a été faite par le représentant de la CGT ; la table ronde a réuni Anne-France Brunet, députée de la circonscription, une vice-présidente de Nantes-Métropole, un membre du directoire du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire et le Président de la société de production d’électricité renouvelable Valorem.
Les échanges ont mis en évidence les opportunités et les adaptations, dans les emplois, qu’implique la transition écologique et énergétique, en soulignant les besoins d’accompagnement et de formation.
De nombreux intervenants, tout en souscrivant aux objectifs de lutte contre le changement climatique, y compris pour la production d’électricité, ont insisté sur la nécessité de donner aux unités de la centrale de Cordemais un avenir : il s’agirait de les convertir pour brûler de la biomasse disponible sur le territoire et aujourd’hui non valorisée. Ces intervenants ont mis en évidence l’opportunité d’une telle évolution pour le fonctionnement du système électrique, son caractère positif sur l’environnement, sa viabilité économique et son intérêt social.
Globalement, le territoire a témoigné de sa volonté et de sa disponibilité pour une évolution contribuant à la transition énergétique, mais pas pour n’importe quelle évolution.
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> Support de présentation de RTE
08/04/2018