Avis n°531
Réacteurs en souterrain
le ,Je constate que dans les documents diffusés figurent mes écrits anciens concernant la cuve posée pour les RNR. Je vous serai obligé de bien vouloir ajouter le texte suivant.
Retraité depuis longtemps après une fonction au CEA, j’ai gardé le souci d’un nucléaire respectueux de l’environnement et de la rentabilité. J’ai envoyé à Monsieur Hulot le texte qui suit :
Didier Costes,
Ingénieur Général des Ponts et Chaussées
à M. Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire
246 boulevard St Germain 75007 Paris
Paris 22/06/2018
Monsieur le Ministre,
Dans ma précédente lettre, je vous indiquais qu’à mon sens, les options importantes sur l’énergie nucléaire devraient être explicites et discutées avec le public, premier intéressé, ou avec ses représentants qualifiés. Après approbation publique d’un projet réellement sûr, la contestation du nucléaire pourrait prendre fin et l’énergie immense des neutrons rapides pourrait enfin intervenir.
Je résume ci-dessous les éléments précédemment exposés.
1). La filière des réacteurs à neutrons rapides RNR permettra l’utilisation de toute l’énergie contenue dans l’uranium, au lieu de 0.7 % dans les réacteurs refroidis à l’eau, actuels ou projetés (EPR). Le refroidissement au sodium a été expérimenté avec succès. Les déchets nucléaires pourront après traitement dans le réacteur parvenir à une très rapide décroissance d’activité, permettant un stockage sûr et économique.
2). Le RNR n’est étudié par le CEA que dans le projet Astrid de réacteur refroidi au sodium, qui donne lieu à des approfondissements sur l’évolution du combustible dans le cœur, mais n’envisage que la construction classique (Superphénix) de cuve à sodium suspendue, contenue dans une grande enceinte au-dessus du sol.
3). Le CEA refuse la discussion sur une cuve posée, qui, étanche à toute fuite de sodium, pourrait apporter une plus grande sûreté, pour un moindre prix. Ce refus est dit motivé par une obligation administrative de permettre l’examen visuel sous la cuve.
4). Le CEA ne considère aucune implantation souterraine de réacteur, qui apporterait une grande sûreté.
5). Le CEA, ayant étudié un cycle à gaz pour la production électrique d’un RNR, tient à conserver d’onéreux et encombrants circuits de sodium secondaire alors que l’introduction accidentelle de gaz dans le cœur après fuite peut être limitée pour éviter des conséquences neutroniques.
6). Je propose une contribution à la prochaine réunion internationale TINCE (Civil Engineering) montrant un RNR en construction enterrée, simple et économique. Je pourrai la montrer si une discussion est ouverte.
Signé Didier Costes
J'ajoute ici que mes communications pour TINCE concernent également le réacteur à eau bouillante construit en souterrain.