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Question n°279

Relancer de la cogénération

Ajouté par Jean-Louis ANONYMISé (TORTEZAIS), le
[Origine : Site internet]
Production d’énergie

Afin d'augmenter leur rendement global, les chaufferies fonctionnent parfois en cogénération, permettant de produire de l'électricité. La généralisation de la cogénération permettrait de produire de l'électricité sans augmenter sensiblement la consommation d'énergie.
Le Ministère compte-t-il faire en sorte que :
1) tous les incinérateurs existants fonctionnent à l'avenir en cogénération ?
2) toute nouvelle installation industrielle de production de chaleur à partir de combustibles carbonés (puissance minimum à définir) fonctionne en cogénération ?
3) la micro-cogénération soit encouragée ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Les installations fonctionnant en cogénération disposent de rendement supérieur à 75-80 % et sont en conséquence plus efficace énergétiquement qu'un générateur électrique au gaz de même puissance que l'installation. Toutefois, l’atteinte de ces rendements suppose de disposer d’un débouché de chaleur suffisant et la pertinence environnementale de l’installation doit être regardée en fonction du type de combustible utilisé.

 La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) aura ainsi vocation à adopter des stratégies différentes en fonction de la technologie de cogénération considérée :

 

  • En particulier, les unités de cogénération utilisant des énergies fossiles (gaz, fioul notamment) ne seront plus soutenues par les pouvoirs publics dans le cadre de la PPE en cohérence avec nos objectifs climatiques.

 

  • Les unités de cogénération utilisant des ressources renouvelables, comme  la biomasse solide ou le biogaz (produit par méthanisation), seront soutenues. Les objectifs de ces filières seront toutefois déterminés en priorisant l’usage uniquement sous forme de chaleur qui représente la valorisation la plus efficace de ces ressources en biomasse.

 La valorisation de la chaleur produite par les installations d’incinérateurs d’ordures ménagères constitue, comme vous l’indiquez, une opportunité intéressante. En 2015, les 113 installations équipées d’un dispositif de récupération d’énergie ont produit 2,3 TWh d’énergie électrique et 7,1 TWh de chaleur. Cette valorisation ne pourra pas être mise en place sur tous les incinérateurs qui ont généralement été construits loin des villes, donc des lieux de consommation de chaleur.

 Le parc d’incinérateurs est constitué d’un grand nombre d’installations de petites tailles, plutôt anciennes, ayant fait l’objet de gros travaux de mises aux normes dans les années 2000-2005. Ce parc ne cesse d’évoluer et la récupération de l’énergie fatale de l’incinération est amenée à se généraliser et à se développer. D’ici 2025, les incinérateurs ne valorisant pas les déchets devraient fermer et peu d’installations seront construites dans les prochaines années. Aussi, il est important d’encourager à l’optimisation des unités existantes qui peut être soutenue dans le cadre du Fonds Chaleur et du Fonds Déchets de l’ADEME.