Question n°298
Les substitutions d'énergie organisées par la PPE
le ,Question à la MO :
Dans votre réponse à la question n°115, vous indiquez ceci :
« Les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur de l'énergie sont celles strictement émises par les installations de production d'énergie, et elles sont assez faibles compte tenu de la faiblesse de la production nationale d'hydrocarbures et du caractère largement décarboné de l'électricité produite. Les substitutions d'énergie et les réductions des consommations qui sont organisées par la programmation pluriannuelle de l'énergie permettent d'éviter les émissions liées à l'utilisation d'énergies fossiles qui ne sont pas produites en France mais sont importées : le pétrole et le gaz notamment. »
Comment concilier la dernière phrase, dont on comprend bien la logique dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, avec la priorité donnée au déploiement d'énergies renouvelables électriques qui, par définition, ne se substituent pas à l'utilisation d'énergies fossiles dans la production d'électricité, celle-ci étant déjà « largement » décarbonée ?
Les objectifs de la loi relative à la croissance verte (LTECV) reposent à la fois sur des baisses de consommation d’énergie, avec une priorité aux énergies fossiles, et un développement du recours aux énergies renouvelables dans tous les vecteurs énergétiques. La loi prévoit les objectifs suivants de pénétration des énergies renouvelables :
- En 2020, 23 % de la consommation d’énergie (toutes énergies confondues) doit être d’origine renouvelable ;
- En 2030 :
- 32 % de la consommation d’énergie doit être d’origine renouvelable ;
- 40 % de la production d’électricité doit être d’origine renouvelable ;
- 38 % de la consommation finale de chaleur doit être d’origine renouvelable ;
- 15 % de la consommation finale de carburant doit être d’origine renouvelable ;
- 10 % de la consommation finale de gaz doit être d’origine renouvelable.
Cette réponse n'est pas satisfaisante
Ce sont des chiffres qui donnent des obligations qui ne sont pas forcément en ligne avec l'objectif de - 75 % de CO2 en 2050 par rapport à 1990.
Sur ce point la LTECV a fait une sorte de catalogue qui ne peut que détourner la politique énergétique de son principal objectif.
D'une manière générale, la LTECV fixe trop d'objectifs ce qui veut simplement dire qu'il n'y a pas d'objectif.