Avis n°233
La sûreté nucléaire avant tout
, leLes médias ne cessent d'entretenir la peur et la psychose quant au vieillissement des centrales françaises mais je pense que l'industrie nucléaire française a fait preuve de son efficacité et de sa sûreté depuis qu'elle a été mise en place il y a un demi-siècle. Et je précise d'avance que je n'ai aucun enjeux personnels à écrire ces quelques lignes.
Les trois principaux accidents qui ont touché une centrale ont eu lieu aux Etats-Unis, en ex-URSS et au Japon. La France a toujours été épargnée et je pense que cela va au-delà de la simple chance. Les équipes en place sont formées de manière adéquate (contrairement à Fukushima) et que les installations font l'objet de multiples contrôles (contrairement à Tchernobyl). Les opérateurs connaissent les risques inhérents à cette énergie et élèvent régulièrement les critères de sûreté auxquels s'ajoutent les contrôles méticuleux de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. L'ASN est connue pour sa fermeté et son indépendance et n'hésite pas à exiger l'arrêt temporaire d'un réacteur quand elle juge la mesure nécessaire. Avec le grand carénage qui a débuté, EDF se donne la possibilité de prolonger la durée de vie de ses centrales dans des conditions de sûreté toute à fait optimales. Les pièces sont remplacées, la sûreté est renforcée grâce à de nouveaux dispositifs et les personnels encadrés et formés continuellement.
Du côté de la sécurité, les évolutions sont encore plus impressionnantes en raison de la menace terroriste qui ne cesse de grandir. Il est très difficile d'accéder à un site nucléarisé et encore plus à la partie vraiment sensible d'une centrale. Les "tentatives" d'ONG qui sont largement médiatisées ont toujours tendance à souligner les supposées failles du système de protection, mais il n'est jamais dit qu'il existe des centaines d'agents armés et habilités à neutraliser tout intrus qui aurait l'intention de saboter un site. Les agents font la différence entre des militants écologistes qui veulent passer à la télévision et des terroristes en puissance. En outre, une force d'intervention nationale composée de 500 membres a été mise en place et quadrille le territoire afin de pouvoir intervenir très rapidement si nécessaire. Différentes simulations sont effectuées et permettent d'améliorer encore les dispositifs de protection. Alors si le risque zéro, n'existe pas, les efforts collectifs tendent à s'en rapprocher.
Commentaires
Impressionné ?
Lors de la catastrophe de Fukushima, un directeur d’Areva a déclaré, avec beaucoup de fierté : « une de nos équipe était en mission sur place lors de la catastrophe ; ils ont été les premiers à se rendre compte de la gravité de la situation et à évacuer le site. Cela montre bien l’expertise de nos équipes » Cela montre surtout que les français n’ont pas le même sens du devoir que les japonais.
Je n’ai pas du tout confiance dans l’esprit de sacrifice des employés d’EDF. Ce n’est vraiment pas dans leur culture que de se dévouer pour l’entreprise, ils déjà du mal à sacrifier un jour de congé ou un petit avantage social, alors sacrifier sa vie, permettez-moi d’avoir des doutes. En cas de gros pépin, je n’ai aucun doute qu’ils sauront évaluer la gravité de la situation et se mettre à l’abri, mais je pense qu’ils composeront sagement le 18 plutôt que d’aller attaquer le brasier à la pelle ou à la lance à eau.
Questionnez les agents du nucléaire sur leur seule priorité
Questionnez les agents du nucléaire sur leur seule priorité. Ils vous répondront tous: la sûreté. Et ce n'est pas un vain mot. Il faut voir la Force d'Action Rapide Nucléaire (FARN) qu'EDF a mis en place immédiatement après l'accident de Fukushima. C'est assez impressionnant. Mais il faut surtout écouter un responsable d'équipe FARN sur un site pour être convaincu que la sûreté Nucléaire n'est pas un vain mot.