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Point de vue n°142

Synthèses des propositions de l'ADEME pour la PPE : Les filières EnR en action

ADEME (ANGERS) Représenté(e) par M. Arnaud LEROY, Président Site internet

L'ADEME a proposé dans son cahier d'acteur une trajectoire de transition énergétique ambitieuse et soutenable en baissant de 30 % nos consommations d'ici 2035 tout en doublant la part de la production renouvelable entre 2016 et 2028. En complément, elle présente ici le résumé de son positionnement et des enjeux relatifs à chaque filière EnR :

- L'ADEME présente des propositions d'objectifs chiffrés par filières pour 2028, telles qu'elle les a formulées pour les ateliers de concertation organisés par la DGEC. Ces objectifs sont comparés à des évaluations de la situation actuelle fin 2016 ainsi qu'aux objectifs pour fin 2023 fixés par la première PPE.
- Une analyse de l'état actuel des filières, de leurs évolutions passées et à venir, est réalisée.
- Les principaux enjeux par filière EnR pour la prochaine PPE sont enfin présentés, ainsi que les risques, verrous et actions prioritaires à mettre en œuvre pour le développement futur de ces filières.

Commentaires

Le cahier de l'ADEME intitulé ADEME-Synthèses_PPE_Filières_ENR.PDF oublie le point essentiel de l'intermittence des énergies électriques renouvelables intermittentes. Aucun paragraphe n'est consacré à ce point absolument majeur qui peut conduire à un échec cuisant si on suit aveuglément les propositions qui sont faites. C'est gravissime de la part d'un organisme qui a pour mission de conseiller les autorités politiques en proposant une démarche rigoureuse et étayée scientifiquement et économiquement. La démarche scientifique demande évidemment de traiter cette question oubliée de l’intermittence : pas de chance : le solaire photovoltaïque produit surtout l’été à midi et n’est donc pas adapté aux besoins (sauf ceux de la climatisation et du chauffage des piscines : mais alors qu’on ne dise pas que l’on va baisser les consommations !). La démarche économique demande que l’on donne les coûts tout compris, c’est-à-dire en tenant compte de la gestion de l’intermittence soit par stockage de l’électricité soit par utilisation d’installations pilotables d’appoint indispensables qu’il faut bien financer : ces aspects sont tout simplement absents du document de l’ADEME et c’est grave. Je sais que l’ADEME prétend qu’il y a des solutions grâce au jeu des importations/exportations possibles. Mais là aussi, il semble que l’ADEME n’a pas compris l’essentiel : les surplus d’électricité solaire ou éolienne sont généralement concomitants dans les différents pays partenaires. Il faudrait que l’ADEME accepte de regarder en face ces réalités et sa mission est même de les annoncer clairement.

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