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Point de vue n°97

Tenir compte de l’intermittence dans la PPE et la transition énergétique

Christian ANONYMISé (Grenoble)

Les énergies éoliennes et solaires, intermittentes, posent un problème d’équilibre du réseau électrique car leur production suit un rythme imposé par la nature, différent des besoins des consommateurs. Si elles sont développées massivement, il faudra ajouter un système pilotable de rééquilibrage dont nous avons calculé les ordres de grandeur pour la puissance et l’énergie. La revue des moyens dont l’opérateur de réseau disposerait à cette fin (stockage, gestion de la demande, échanges internationaux) montre que, dans l’état actuel des technologies, le résultat est très difficile à atteindre techniquement et peu satisfaisant pour l’enjeu climatique. Aussi de nouvelles études techniques et économiques sont nécessaires pour évaluer les conséquences de cette intermittence, pour fixer les limites qui en découlent et pour définir ainsi d’autres priorités pour la transition énergétique.

Commentaires

L’arrêt des éoliennes est souvent brutal, le redémarrage l’est aussi.
Or, suivant les règles actuelles, les énergies intermittentes ont priorité absolue pour injecter leur courant sur le réseau. Elles n’ont pas à signaler qu’elles sont prêtes et à demander un feu vert, même si l’on n’a aucunement besoin de leur production à cet instant. Elles désorganisent toutes les autres :
- d'une part lors des périodes d'excès de production par rapport à la demande : il arrive qu’on soit contraint de vendre à des prix négatifs !
- d'autre part parce que les centrales nucléaires et les autres sources pilotables sont pénalisées : elles sont obligées de réduire leur production, donc leur chiffre d'affaires éventuellement au point de ne plus être rentables, sans moyen de réagir; de plus, quant au nucléaire, cela fait subir à certains matériels des chocs thermomécaniques susceptibles de réduire leur durée de vie.
Les autres producteurs n’ont qu’à s’adapter ! Terrible et injuste contrainte !

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Je partage totalement le point de vue selon lequel les énergies intermittentes génèrent une charge supplémentaire pour les autres producteurs. On peut comprendre que ces productions EnRi aient été subventionnées pour favoriser leur émergence, au nom d’un certain idéal, mais il faudrait maintenant prendre en compte la gestion des conséquences sur l’équilibre du réseau.
A défaut de moyens de stockage ou d’effacement suffisants pour compléter les EnRi, il reste à inventer des outils de régulation économique qui prennent mieux en compte la contribution à l’équilibre production- consommation (puissance active) et le réglage de la tension (puissance réactive) des productions conventionnelles pilotables.

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