Avis n°294
Transition énergétique : passer à la vitesse supérieure
le ,Alors que les États sont loin de s'être tous inscrits dans des programmations ambitieuses, localement, citoyens, collectivités et communautés sont déjà engagés pour un futur 100 % renouvelable. Il faut donner les moyens aux acteurs non-étatiques de réussir cette transition et de lutter durablement contre les changements climatiques. La transition énergétique dans tous ses aspects – sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables – représente une opportunité unique pour contribuer au développement économique et social des territoires français.
Les énergies renouvelables sont un levier pour développer un modèle décentralisé, offrant un rééquilibrage entre les territoires et des réponses concrètes aux attentes des citoyens en matière d'emploi, de santé et d'accès à l'énergie. Aujourd'hui, les citoyens, comme les collectivités, sont, de différentes manières, acteurs de la transition énergétique, en impulsant ou en participant à des projets collectifs locaux d'énergies renouvelables, en consommant de l'énergie verte et en économisant l'énergie.
Pour accélérer la transition énergétique, il est maintenant nécessaire de passer à la vitesse supérieure :
- Engager et massifier la rénovation énergétique des bâtiments et accélérer l'effort sur les économies d'énergie.
- Faire le choix clair des énergies renouvelables qui sont de plus en plus compétitives et créatrices d'emplois en se donnant les moyens d'aller vers 45 % d'énergies renouvelables en 2030.
- Inscrire la participation de tous, collectivités, citoyens et acteurs locaux, comme l'un des axes principaux des politiques publiques climat-énergie, locales comme nationales en visant 15 % des énergies renouvelables portées directement par les citoyens et les collectivités à l'horizon 2030.
- Fermer les dernières centrales à charbon encore en activité en France en accompagnant les transitions professionnelles des salarié.e.s et la mutation économique des territoires.
- Déterminer une trajectoire claire de réduction de la puissance nucléaire installée dans la PPE avec des fermetures supplémentaires à Fessenheim d'ici à 2023 et d'autres fermetures d'ici à 2028 permettant d'atteindre l'objectif fixé par la loi : 50 % de nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2025.