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Question n°13

Transport de marchandises

Ajouté par alain ANONYMISé (st sorlin en bugey), le
[Origine : Site internet]

Le fret férroviaire est en baisse constante depuis des années, celui-ci en grande partie émet peu de CO2. Inversement le transport routier augmente d'année en année, c'est le premier émetteur de CO2, il participe aussi au dumping social puisque beaucoup de transporteurs ne font que transiter par la FRANCE sans en payer les conséquences (entretien des routes). Pourquoi la transition énergétique est très accés sur l'énergie électrique alors que la première chose à faire est bien de faire baisser les émmisssions de CO2 en reportant le transport de marchandise sur le rail ? Pourquoi on ne taxe pas tous les véhicules transitant en France sur la route ou ne peut-on pas les obliger à un transfert sur le rail ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Nous vous remercions de votre contribution qui nourrit notre réflexion pour l’élaboration de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

La transition énergétique s’appuie sur différents leviers.

Le report modal fait partie intégrante de ces leviers, en vue de réduire les émissions de CO2 des transports, en particulier, pour ce qui concerne le fret, par le recours au transport ferroviaire, fluvial ou maritime sur les segments massifiés de la chaîne logistique.

Parmi les réponses, on peut citer les services d’autoroutes ferroviaires, consistant à transporter des poids lourds sur rails via l’utilisation d’un wagon pivotant, spécialement conçu pour optimiser les chargements et déchargements de poids lourds. Ces services permettent le report sur le rail d’une part non négligeable du trafic de transit. Afin de pousser plus avant cette solution, deux appels à manifestation d’intérêt ont récemment été lancés en vue de la mise en place de nouveaux services d’autoroutes ferroviaires sur les axes Atlantique et Méditerranée.

L’ensemble des efforts consentis en faveur du report modal du trafic de marchandises a permis de stabiliser la part modale du fret ferroviaire aux alentours de 10 % depuis 2011, après une longue période de baisse constante.

On peut citer également, parmi les leviers, le déploiement de carburants alternatifs dont l’électricité. Pour des raisons d’efficacité, l’intensité dans la mobilisation des différents leviers doit suivre une logique de minimisation des coûts globaux d’abattements des émissions de gaz à effet de serre, en tenant compte des comportements prévisibles des usagers face aux mesures qui seront mises en place. Ces considérations plaident naturellement pour un renforcement du transport de fret ferroviaire dans son domaine de pertinence et pour le déploiement de carburants alternatifs là où le report modal serait trop difficile.

La maîtrise de la demande de transport et la réduction des consommations unitaires peuvent constituer des leviers complémentaires efficaces : s’agissant des émissions de CO2 des véhicules lourds, on a constaté une baisse de près de 20 % entre 2006 et 2015, liée au ralentissement de la croissance du transport routier et à la modernisation du parc de véhicules en circulation.

Enfin, les mesures tarifaires et fiscales que vous mentionnez constituent effectivement un levier important. Les Assises de la Mobilité, qui se sont tenues du 19 septembre au 13 décembre 2017, ont donné lieu à des réflexions et propositions diverses sur ces questions, qui seront prises en compte dans le cadre de la préparation de la Loi d’orientation des mobilités.