Avis n°22
L'après débat du 5 janvier à Nevers
le ,Très intéressant le débat public du 5/01/2017, bien recadré par la Présidente de la commission particulière indépendante. J'ai retenu que la thématique pouvait aborder des sujets interdépendants du seul projet soutenu, mais qui n'avait pas une vision directe économique et sociale globale ayant des impacts sur les territoires.
Hormis les affichages politiques, il semblerait qu'un consensus se fasse sur un phasage : électrification, raccordement TGV, le désenclavement du nivernais,rénovation de l'infrastructure pour un coût de 740 à 750 millions d'euros.
Les items soulevés : la baisse de la démographie, l'attractivité du territoire, les flux fret et voyageurs, l'impact sur les services de santé, la mobilité, l'impact sur l'urbanisme par rapport au recul des terrains agricole, le captage de l'énergie nucléaire et non une énergie renouvelable, l'impact sur les voiries si l'on vient à fermer des passages à niveau, impact sur le tissu économique : installation d'entreprise et sur l'emploi ateliers SNCF vivant du diesel par exemple, les incohérences des conventions Bourgogne et Franche-Comté sur les correspondances TER pour aller à Besançon, l'écotaxe, le matériel roulant et les moyens modernes de communication, la souplesse d'organisation de l'opérateur historique, la prise en compte des doléances des usagers, les dessertes possibles pour des embranchements pour le fret...... motivent grandement pour un ou des projets :électrification, rénovation infrastructure et raccordement TGV une réalisation globale en continue, c'est à dire Dijon Nevers en 2 heures.
Mais aussi, il faut le financement qui ne doit pas être regardé comme une dépense mais un investissement productif à la réalisation d'une liaison rapide, confortable, sécurisé pouvant désenclaver et permettre une attractivité pour le développement économique fret et voyageurs d'un département rural en grande difficulté.
J'opte pour une ambition plus généreuse: un projet global générerait de l'emploi local et un flux économique non négligeable au vu de la qualité de vie dans la Nièvre.
A coté du financement des partenaires traditionnels Etat/Région au travers le contrat de plan, voir les fonds européens, pourquoi ne pas faire appel aux financeurs privés, puisque le projet global peut être rentable.
Sur l'opportunité du sujet du financement, c'est là que le bas blesse, le contribuable veut bien financer à condition que l'on puisse donner des résultats tangibles en terme de délai de route 2 heures Dijon Nevers, tout en développant le fret par l'électrification (qui n'est apparemment qu'un détournement de trafic de l'Ile de France).
Un appel d'offre à projet de mise en concession publique d'une partie de la ligne pourrait permettre de trouver une partie des 250 millions d'euros qui manque pour la rénovation de l'infrastructure, il s'agit d'une question sociétale (argent public et privé); mais compte tenu que l'on a supprimé l'écotaxe qui devait en partie financer le fer (taxe sur les camions), l'on pourrait aussi faire appel à un fond de péréquation financés par les régions riches au profit des moins riches au titre de la solidarité surtout qu'il s'agit d'un projet national l'électrification d'est en ouest.
Voilà pour ma contribution à la prise de décision ou à l'abandon du projet.