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Question n°55

L'analyse socio-économique de l'interconnexion TER-TGV prend-elle en compte la concurrence prévisible des véhicules autonomes ?

Ajouté par eric LOMBARD (Mellecey), le
[Origine : Site internet]

La voiture autonome n'est plus un fantasme. Et elle ne va pas seulement révolutionner l'automobile, elle va également apporter une grande flexibilité (aller où on veut quand on veut), flexibilité qui fait aujourd'hui défaut aux transports en commun.

Le 27 février 2017, Renault-Nissan et l’opérateur de transports en commun Transdev ont annoncé avoir conclu un partenariat pour développer des services de transport public à la demande utilisant des voitures électriques et autonomes.

Ainsi que le commente Le Monde, "l’événement n’est pas anodin. C’est la première fois que l’un des leaders mondiaux du transport public – le français Transdev – s’associe à un constructeur automobile majeur dans le but d’inventer un futur « business » commun. Car il s’agit bien de cela : renouveler des modèles économiques différents en les faisant converger. Les constructeurs automobiles espèrent trouver dans les services de mobilité une piste nouvelle de croissance ; les opérateurs traditionnels de transport public cherchent une porte de sortie face à l’ubérisation de leur activité."

Alors que la SNCF ne table que sur 105 voyageurs supplémentaires par jour pour justifier son projet de halte d'interconnexion TER-TGV, a-t-elle étudié l'impact des développements dans le domaine des véhicules autonomes qui pourraient se concrétiser à l'horizon de la mise en service de la halte ?


Le TER n'est déjà pas un moyen très pertinent pour faire confluer des voyageurs vers la gare TGV (il ne l'est que pour ceux qui habitent à proximité d'une gare desservie par le TER), le sera-t-il encore dans une dizaine d'années quand il sera concurrencé par des services beaucoup plus performants ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Chaque jour ce sont 15 000 trains qui parcourent le réseau ferroviaire. Chaque année ce sont de l’ordre de 2 milliards de voyageurs qui empruntent les gares du réseau ferré. Ce réseau ferroviaire favorise les déplacements du quotidien par des liaisons TER et des déplacements à une échelle nationale voire internationale à grande vitesse .Le ferroviaire est une solution de transport en commun de masse adapté aux enjeux liés au changement climatique. L’électrification permettra le recours à des moyens de traction électrique.  

Les études du projet ont été élaborées sur la base d’un programme défini par le Contrat de Plan État-Région (CPER) Bourgogne 2015-2020, dans lequel la VFCEA est inscrite. Les études ne reprennent donc que le programme du CPER, c’est-à-dire la modernisation des 160 km de la ligne existante entre Nevers et Chagny ainsi que la création d'un raccordement d'environ 5 km sur la Ligne à Grande Vitesse Paris-Sud-Est et d'une halte d'interconnexion TER-TGV en face de la gare du Creusot-Montceau-Montchanin TGV.

Aucune solution autre que ferroviaire n’a donc été étudiée par SNCF Réseau.