Point de vue n°48
Contribution au débat sur les différentes composantes du projet VFCEA
L'électrification Nevers-Chagny, d'un coût supérieur à 1/2 milliard d'euros, n'aura que peu d'influence sur le trafic déjà très limité de marchandises et n'offrira aucune amélioration significative pour le trafic voyageurs, sauf à entreprendre conjointement une augmentation substantielle des vitesses maximales sur le parcours. Il en résulte une rentabilité interne insignifiante et un bilan socio-économique négatif qui incitent à reporter la réalisation de ce projet coûteux et non justifié. Une gare de correspondance TGV/TER, à l'Est de la gare du Creusot TGV actuelle, pharaonique, ne correspond pas à la demande présente et à venir des voyageurs qui transitent entre la gare TER de Montchanin et la gare TGV du Creusot. En effet, les cars en provenance ou à destination de Roanne, qui s'arrêtent successivement à ces deux gares, répondent de manière satisfaisante aux besoins. Si, dans l'avenir, une correspondance ferroviaire devenait souhaitable, une solution particulièrement économique consisterait à utiliser la voie existante au bout Sud du Quai 1 de la Gare du Creusot TGV. Concernant les raccordements possibles entre la ligne classique Nevers-Chagny et la ligne TGV Paris Sud-Est, le coût de leur réalisation et les inconvénients majeurs en termes d'insertion à basse vitesse sur la ligne TGV sont rédhibitoires. Les nouvelles Régions Bourgogne/Franche Comté et Grand Est ont de nombreux projets ferroviaires. Parmi eux, la réalisation de la 2e phase Branche Est de la ligne à grande vitesse TGV Rhin/Rhône reste prioritaire.