Avis n°62
Un projet pertinent.
le ,Ce projet devrait avant tout bénéficier au transit fret tout en désenclavant et développant le Sud Morvan.
Le projet est assez complexe car présente de multiples enjeux. Voici quelques réflexions personnelles, reposant partiellement sur mon expérience de voyageur dans cette région et sur cette ligne.
Les relations directes entre Nevers et Lyon se sont fortement dégradées, et pendant 40 ans les correspondances avec le TGV SE ont été manquées à Montchanin. Il apparaît donc indispensable de désenclaver tout le sud Nièvre / Morvan par l'établissement de correspondances. Reste que le budget nécessaire à cette correspondance doit être maitrisé, eu égard au flux modeste concerné (qui optimiserait toutefois le remplissage des TGV au sud du Creusot). Les solutions avec rebroussement sont donc les plus crédibles ; sinon, un aménagement de halte sur la ligne actuelle avec navettes autonomes entre gares serait peut-être aussi judicieux ?
Par contre, envisager un raccordement pour créer une alternative à la ligne PLM par Mâcon et Chalon pour le TGV « Rhin Rhône » apparaît fort peu judicieux, surtout au vu du coût. Le trajet est plus long en kilométrage, plus couteux en péage, pour un gain de temps dérisoire tout en se privant du potentiel de la desserte de Chalon et Mâcon sur certains trains. De plus, il ne contribue à désengorger la ligne PLM que sur son tronçon sud, et au mieux complexifie l'exploitation de la LN1 déjà très chargée.
La préservation des plateformes de la liaison Chagny – Dôle aurait pu permettre, à plus long terme, d'offrir un accès tant à la ligne de la Bresse qu'à celle de Mulhouse (et donc un accès à l'Allemagne alternatif à la L15) en shuntant la ligne PLM et Dijon, voire le tronçon Dijon –entrée de LGV RR. L'utilité du projet VFCEA sous sa forme actuelle en aurait été grandement renforcée.
Enfin il paraît important de ne pas oublier dans ce projet la mise à niveau de l'infrastructure (Voie, ouvrages d'art notamment) simultanément à l'électrification. Son report pour alléger le budget initial pénaliserait considérablement l'exploitation et donc la pertinence du projet. La durée résiduelle d'exploitation envisagée pour les carrières de la région doit aussi justifier l'électrification de certains faisceaux (Cercy-la Tour,...) pour la reprise en traction électrique du trafic.
Je souhaite que ce débat largement ouvert contribue au succès du projet.