Question n°158
Eau potable - Problème quantitatif
le ,- Il est indiqué que les besoins en eau sont estimés à environ 500 m3/j. Cette valeur n'a-t-elle pas été sous-évaluée au regard du nombre de personnes qu'accueillera le site et aux ratios de consommation pris (notamment pour les baigneurs) ?
- Le chiffre annoncé de 500 m3/j est un débit moyen journalier. Mais de combien sera le débit de pointe dans le cas d'un prélèvement d'eau par forage dans une nappe ? 1000 m3/h pour un temps de pompage de 12 h ? Si tel est le cas et qu'on prélève davantage d'eau sur un forage AEP existant, un tel pompage ne risque-t-il pas d'augmenter le cône d'appel au sein de la nappe d'eaux souterraines ? Les périmètres de protection rapprochées (PPR), généralement définis sur les frontières de ces zones d'appel, seront-ils alors redéfinis avec une nouvelle procédure de mise en protection administrative ? D'autre part, toujours dans le cas ou la solution d'un nouveau pompage ou d'un pompage plus important par forage serait envisagé, des essais de pompage sont-ils prévus ? Si oui, sur combien de temps ? Plusieurs mois afin d'atteindre les limites étanches de l'aquifère ? Une modélisation hydrodynamique et hydrodispersive de la nappe d'eaux souterraines convoitée à l'aide d'un logiciel adapté est-elle prévue ?
- Le prélèvement d'eau supplémentaire pour alimenter en eau potable le site ne risque-t-il pas d'abaisser le niveau de certains cours d'eau et de leurs nappes d'eaux souterraines sur certains secteurs entraînant la destruction de zones humides et des impacts sur des zones Natura 2000 ? Le réchauffement de l'eau de certaines zones de cours d'eau pouvant entrainer la mort de certaines d'espèces d'invertébrés aquatiques et de poissons a-t-il été pris en compte ?
- Il est indiqué dans la fiche AEP que "la source de l'Ain constitue le trop plein de celle de la Papeterie" et que "l'impact des prélèvements supplémentaires sur les débits de la source de l'Ain sera limité car ces deux sources sont déjà déconnectées en étiage où le débit de la source de l'Ain est nul". En quoi le fait que la source de l'Ain présente parfois un débit nul signifierait que ces deux sources sont déconnectées ? Bien au contraire, si la source de l'Ain constitue le trop plein de la source de la Papetterie, c'est bien qu'elles sont connectées ! Où sont les preuves des éléments qui sont avancés ?
La valeur de 500 m3/j correspond à la valeur haute de consommation d'eau d'après les données PV qui s'étalent de 435 m3/j à 491 m3/j.
Le débit de pointe est de 72 m3/h et nécessiterait un pompage de 100 m3/h qui fonctionnerait pendant une moyenne de 5 h par jour.
Quelles que soient les ressources prélevées (source de la papeterie ou nouveau forage du SIE Heute la Roche), les études mentionnées seront effectivement préalablement réalisées afin d'étudier l'impact du prélèvement d'eau supplémentaire.
Les risques exposés ici se rencontrent sur la source de la Papeterie et il a été confirmé lors du débat public qu'une étude de modélisation hydraulique de cette ressource sera effectuée intégrant une étude d'impact d'une baisse éventuelle des niveaux d'eau de l'Ain sur les habitats aquatiques. Les simulations seront effectuées en tenant compte des impacts du réchauffement climatiques soit une hypothèse de réduction de 50 % des débits d'étiage de l'Ain.
Les deux sources sont bien connectées hydrauliquement mais il est confirmé par les observations de terrain, qu'en période d'étiage actuel, les niveaux d'eau du réservoir alimentant la source de la Papeterie s'abaissent ne permettant plus l'alimentation de la source de l'Ain.