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Question n°37

Un projet soit-disant écologique !

Ajouté par Marie-Odile LEZAUN ESCHBACH (Poligny), le
[Origine : Courrier]
Environnement

Comment justifiez-vous ce projet soit-disant écologique ? L'eau est absente sur ce plateau de Plasne ! Comment chauffer une sphère à 28°C située sur un plateau venteux en plein hiver où les températures sont très basses ? Gaspillage d'énergie ! Qu'adviendra-t-il de cette bulle de verre dans quelques décennies ? Chauffage au bois ! Quel bois ? Et gaz ! Ce projet me semble aberrant. Il y a de l'eau à Lons, à Salins. Pourquoi réaliser ce projet dans un lieu sans eau ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Bonjour,

Les besoins maximums du futur Center Parcs de Poligny sont estimés entre 435 m3 / jour (année basse) et 491 m3 / jour (année haute), avec une consommation de pointe instantanée de 64,4 m3 / h, dont :

◗ 186 à 210 m3 / jour pour les hébergements, soit entre 110 et 120 litres par personne et par jour moyenne nationale à 137 litres par personne et par jour ;

◗ 249 à 281 m3 / jour pour les équipements, principalement l’espace aqualudique, pour 90 à 102 litres par jour et par baigneur (moyenne nationale de 160 litres par jour et par personne dans les piscines municipales) .

Des études détaillées devraient permettre d’optimiser ces consommations pour atteindre l’hypothèse basse de la fourchette, voire l’améliorer.

Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour l’adduction en eau potable. Le réseau du syndicat intercommunal de l’Heute-La-Roche peut fournir une grande partie des besoins. Celui du syndicat du Centre Est, à partir de la source de la Papeterie permet une alimentation du site.

Dans les deux cas des travaux de sécurisation et de renforcement des ouvrages existant seront nécessaires, ils seront définis en fonction des améliorations qu’ils apporteront également aux usagers locaux.

 

La maîtrise de l’énergie est un axe prioritaire de la conception du projet de Poligny. Elle répond à un double objectif : réduire les consommations de ressources énergétiques et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Le projet, s’il est poursuivi, privilégiera les projets qui bénéficient au territoire, en cohérence avec ses caractéristiques naturelles.

Les besoins de chaleur des équipements, dont principalement les espaces aqualudiques, seront assurés à hauteur de 80 % minimum par une chaufferie bois, fonctionnant uniquement à partir de plaquettes forestières et de palettes déchiquetées. Dans l’hypothèse où les collectivités développeraient avec les opérateurs concernés un projet de méthanisation, le raccordement au réseau gaz issu de la méthanisation pourra être étudié en remplacement de la chaufferie bois.

En fonction des études détaillées, des panneaux photovoltaïques pourraient être implantées dans les zones de parking, assurant la production d’un complément d’électricité. De même des panneaux solaires thermiques pourraient assurer tout ou partie de la production d’eau chaude sanitaire des équipements.

La construction intégrera les principes de conception bioclimatiques (ventilation naturelle…) et visera une haute performance énergétique : la certification NF Bâtiments Tertiaires – Démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), délivrée par un organisme indépendant.

 

Pour les équipements, les meilleures dispositions architecturales et techniques seront mises en œuvre pour atteindre les meilleurs niveaux de performance : regroupement des bâtiments centraux, isolation renforcée par des talus végétaux pour limiter l’influence des vents sur les bâtiments, ventilation naturelle, gestion optimisée de l’éclairage…

L’isolation sera particulièrement performante pour l’Aquamundo, avec par exemple l’utilisation d’une couverture gonflable en revêtement plastique isolant et translucide (film ETFE) performant et qui garantit un éclairage naturel toute l’année. Par ailleurs un dispositif de ventilation naturelle de l’Aquamundo permettra d’importantes économies d’énergies sur la climatisation/ventilation. Ce système, en période d’ensoleillement, stabilisera les écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur des bâtiments. Il fonctionnera par l’ouverture d’ouvrants tout en arrêtant le fonctionnement des centrales de traitement de l’air.

En outre le maintien des performances énergétiques des équipements sera assuré par un système de gestion technique du bâtiment (GTB) qui permettra d’optimiser le fonctionnement des installations pour les fluides et les éclairages, de détecter les dérives de consommation, d’automatiser les tâches et de conserver un historique des événements pour une gestion optimale de la ressource énergétique.

Commentaires

la réponse du maître d'ouvrage du 2/06/2015,suggère d'envisager le remplacement de la chaudière bois par un raccordement au gaz fourni par une entité de méthanisation.
l'idée est originale.
en effet, quand les forêts environnantes auront été dévastées, une solution écologique existe:
installer une ferme des 1000 vaches.
ainsi, la bulle sera chauffée à 29 ° par le gaz issu des bouses de vaches.
les " touristes " boiront le lait et consommerons le comté fabriqué sur place.
le raccordement des toilettes des "cottages " directement à l'usine de méthanisation augmentera le rendement.
c'est une illustration du concept des " circuits courts "