Avis n°4
La pêche récréative
le ,la pêche récreative souffre actuellement d'une raréfaction de la ressource, conséquence directe d'une surpeche professionelle (méthodes de peche aveugles, non sélectives et destructrices du milieu naturel - chaluts. De ce point de vue, la construction du site éolien pésente de nombreux avantages.
L'ancrage d'éoliennes sur le fond va à la fois :
- recréer une chaine alimentaire par pylone (algues+zooplancton+crustacés +prédateurs primaires +superprédateurs cibles de la pêche),
- limiter le massacre des fonds marins par les chaluts
- créer des zones refuges pour la reproduction le résultat sera une augmentation de la ressource naturelle qui profitera tant à la pêche professionelle que récréative dans la zone.
Les conséquences économiques pour la région seront également positives. Outre les emplois directs de l'exploitation, il faut savoir qu'un kilo de bar peché par un récréatif "rapporte " en moyenne 80€ à la collectivité (hébergements, bateau, matériel, guidage,etc), lorsqu'un kilo pêché par un professionnel en coute plusieurs € (aides, subventions, etc). Le développement de la pêche récréative est donc une chance économique pour la région. Le parc éolien, par son impact positif sur le milieu marin, est une chance pour la pêche récréative.
Un autre point de vue - COREPEM
Bonjour M. Darcet, Je vous serai gré, au nom des pêcheurs professionnels que je représente, de ne pas faire de ce forum le lieu d'un débat sans rapport avec le projet éolien. De plus, les règles du débat public impliquent l'argumentation (sur la base de sources identifiées) comme préalable à l'énoncé d'un avis. Vous semblez déroger à cette règle... Pour recentrer le propos sur le site éolien, il ne vous a pas échapper que le site d'implantation se situe sur le plateau des Bœufs (zone rocheuse - récifale). Cette caractéristique morphologique exclut la pratique du chalutage de fond sur zone qui est, de fait essentiellement pratiquée par des fileyeurs, caseyeurs et ligneurs/palangriers. Hormis à proximité immédiate des aérogénérateurs et de la sous-station électrique, et sous réserve de la compatibilité avec les normes de sécurité en mer, nous espérons que l’État se prononcera pour la continuité de ces activités sur zone en phase exploitation. C'est d'ailleurs la position qui a émergé lors de la Grande Commission Nautique qui vient de se dérouler concernant le projet éolien du banc de Guérande (Loire Atlantique). Il ne me semble donc pas approprié d'envisager la création d'une zone "refuge" dans ce contexte. Je me permets également de formuler des réserves sur les effets environnementaux que vous évoquez. En effet, si l'effet de l'implantation d'éoliennes sur des fonds sableux peut apparaître comme favorisant la biodiversité (voir la biomasse, mais la réponse fait l'objet de débats scientifiques), celui de l'implantation sur des fonds rocheux pose de nombreuses questions scientifiques. Pour aller au plus rapide, la grande question est : peut-on ajouter du récif à un récif ? Il ne me semble pas que la réponse scientifique ait été formellement apportée mais cela sera le rôle des experts que de nous éclairer collectivement. Je serai ravi, ainsi que les marins pêcheurs gagnant leur vie sur le site du projet, de poursuivre cette discussion dans le cadre du débat public avec le respect nécessaire à la bonne qualité des échanges. Cordialement, José Jouneau Président du COREPEM - Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins Pays de la Loire