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Question n°6

Photomontages

Ajouté par Jacques DEMOLEON (Ile d'Yeu), le
[Origine : Site internet]

Vos photomontages ne prennent pas en compte les conditions de visibilité qui sont bien meilleures que celles que vous suggérez. A l'ile d'Yeu, depuis la plage des Conches, on voit les piles du pont de Noirmoutier et les chateaux d'eau de Barbatre et de Saint-Jean de Monts. On voit aussi certains immeubles de Saint Jean de Monts. Ces conditions de visibilité sont très fréquentes par beau temps. Sur la plage du midi, à Barbatre on voit l'ile d'Yeu et on voit très bien le bois de la pointe des Corbeaux. On le voit également bien mieux depuis la dune en haut de la plage, étant donné qu'elle est plus haute. Le pont de Noirmoutier a une hauteur de 33,50m seulement. Un chateau d'eau, je ne sais pas exactement mais ca fait probablement entre 20 et 30m. Le bois des Corbeaux doit faire 15/20m de haut. Le phare des corbeaux fait 19.50m. Vos éoliennes font 210m de haut!! Elles se verront donc bien plus que ce que montrent vos photomontages. L'altitude d'observation sur la plage du midi à barbatre n'est pas la bonne.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

CONDITIONS METEOROLOGIQUES

Il convient tout d’abord de rappeler que les photographies utilisées pour le cahier des simulations visuelles ont été prises entre décembre 2014 et février 2015, suite à la décision de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) d’organiser un débat public, ce qui peut expliquer leur aspect "brumeux" (les conditions météorologiques influant sur la visibilité des éoliennes, notamment en hiver). Les délais de réalisation ne nous ont pas permis de réaliser d’autres photomontages pour l’ouverture du débat public en avril.

Suite aux demandes issues de l’Atelier du 7 avril 2015 à la Barre-de-Monts, qui a donné lieu à une présentation de ces méthodologies, de leurs éléments de pertinence et de leurs limites, qui n’ont pas donné lieu à des contestations majeures, le maître d’ouvrage a cependant décidé de réaliser une série de photomontages supplémentaires et de concevoir un système de comparaison de l’impact paysager entre le parc et d’autres amers du paysage (phares par exemple).

Les données météorologiques proviennent du sémaphore de Saint-Sauveur, sur l’île d’Yeu. Toutefois, des différences peuvent exister entre les conditions météorologiques (pour la visibilité par exemple) dans la zone étudiée par le sémaphore au moment de la prise des photos et les conditions réelles sur le lieu des prises de vues, qui se trouve plus éloigné du sémaphore.

PRESENTATION DES SIMULATIONS VISUELLES

Afin de permettre au public de se rendre compte de l'impact paysager du projet, le maître d'ouvrage s'est attaché à présenter des simulations visuelles du parc selon une méthode classique et éprouvée.

La simulation visuelle doit permettre au lecteur de ce document de se faire une opinion aussi précise que possible de la perception visuelle d’un parc éolien en mer dans son environnement. Pour cela, il est impératif que les simulations visuelles soient réalisées, présentées et observées selon une méthodologie fondée, précise et rigoureuse.
C’est le bureau d’études Géophom, basé en Loire Atlantique, qui a été choisi pour réaliser les simulations visuelles. Géophom produit exclusivement des documents graphiques liés à l’impact visuel des projets éoliens et solaires. Il s’appuie sur plus de 10 ans d’expérience en simulations visuelles éoliens terrestres. Son activité principale est la production de simulations visuelles éoliens dans le cadre des études d’impacts des permis de construire.

Sa méthodologie a été validée par le Laboratoire de réalité visuelle du CNRS lors des précédents débats publics sur l’éolien en mer.

Dans le cadre du débat public, les simulations visuelles sont déclinées sous différents formats  afin de satisfaire les attentes de représentation d’un public le plus large possible : les panneaux circulaires (qui rassemblent les meilleures conditions de restitution), les cahiers de simulations visuelles et le site internet.


METHODOLOGIES

Les photomontages ont été réalisés à l’aide d’un logiciel métier reconnu, Resoft windfarm r4.5[1]. Le principe du photomontage est de superposer la vue photographique réelle à la vue numérique 3D pour un même point de vue. Cette opération, appelée recalage, est possible en faisant parfaitement correspondre les repères présents dans la photographie avec leur représentation 3D importés dans le modèle 3D (pylônes, phares, clochers, châteaux d'eau, etc...).

Le rendu photo-réaliste de Resoft windfarm r4.5 est basé sur le réglage des paramètres de lumière ambiante. La position du soleil est prise en compte pour le calcul des ombres et des surfaces éclairées.

Les simulations visuelles ont des limites. Le point de focalisation du regard est très différent entre la vue réelle et l’observation d’un document imprimé et placé à quelques décimètres. La
visibilité des détails est limitée par la capacité des systèmes de reprographie et par la taille des photomontages. L'éclairage des photomontages doit être suffisant pour révéler les détails de la photographie. La lumière ambiante doit être forte pour restituer les détails du photomontage (>1000lux). Enfin, une photographie ne permet pas de reproduire les aspects dynamiques des éoliennes et du paysage et ne remplacera jamais une expérience réelle.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter l’ensemble de la méthodologie employée sur le site internet dédié aux photomontages : http://www.geophom.fr/eolienmer-pyn/.

ALTITUDE

La BDalti25 de l’IGN  est le modèle numérique de terrain utilisé pour assurer la meilleure précision altimétrique possible (25 m de précision). Sur la butte de sable d’où les photos ont été prises pour la simulation visuelle de la plage du Midi, l’altitude indiquée est de 3 m.

 

[1] Le logiciel Resoft windfarm r4.5 permet de prendre en compte les éléments suivants : la topographie IGN bdalti25, le modèle d’éolienne et de sous-station, l’orientation solaire et le type de lumière, la luminosité des éoliennes et la couleur de la lumière, le flou des contours d’éoliennes, l’opacité atmosphérique, la courbure terrestre et la réfraction atmosphérique.

Commentaires

Merci pour votre réponse, mais vous ne répondez pas à un des points de ma question.

Lorsqu'il fait beau, en général avant que le temps change et vire au mauvais, la visibilité est excellente depuis les cotes de l'ile d'Yeu. Depuis la plage des Conches, on voit :
- le chateau d'eau de Barbatre, 30m de haut, 18km de distance,
- les piles du pont de Fromentine, 33,5m de haut, 18km de distance
- les immeubles de la Barre de Monts, hauteur 15 / 20m maxi?, distance 10km?
- les immeubles de Saint Jean de Monts, distance 11/12km, hauteur idem
- les chateaux d'eau de ces deux villes et aussi celui de Saint Gilles Croix de vie

Il y a une luminosité très particulière à l'ile d'yeu, une visibilité et une transparence différente d'ailleurs et votre "logiciel métier" ne la prend pas en compte.

Je maintiens donc que vos éoliennes de plus 200m de haut seront bien plus visibles que ne le laissent présager vos photomontages.

Par beau temps et dans les conditions que je décris, (30% du temps au moins) elle vont former une barre grise sur la mer. Barre inesthétique au possible, ca va ruiner ce paysage si particulier.

Si on voit précisément des objets de 30m de haut, vous imaginez bien qu'on verra encore mieux des objets de 250m de haut!

Vous noterez que si j'ai raison, ce sera bien trop tard pour s'en rendre compte.

Comment est-il possible de détruire un si beau paysage ? Nous avons une maison au paradis et on nous propose une vue horrible. Il faut se mobiliser contre ce projet. J'espère que les intérêts économiques ne prendront pas le pas sur la nature et que nos enfants pourront encore rêver en regardant l'océan.

Les habitants de la cote nord ouest de noirmoutier auront vue sur le parc éolien de yeu moirmoutier mais aussi sur celui de saint nazaire!.Ne pensez vous pas que cela aura un effet négatif sur le tourisme qui est un des secteur économique de l'ile?

Si vous avez raison (ce dont je ne doute pas) il sera effectivement trop tard. Trop de questions restent sans réponse ou avec des réponses "vagues". Ne peut on pas reculer la date limite du débat ? Cette affaire est bien trop importante pour que cela ce fasse dans la précipitation. Le maître d'ouvrage invoque lui même le manque de temps pour les photomontages. Mais y aurait il quelque chose à cacher ?

Les personnes résidant sur la côte ouest de Noirmoutier et plus particulièrement l'Herbaudière auront droit à une double peine visuelle de par l'installation des deux parcs éoliens ( Noirmoutier/yeu et St Nazaire)
De plus l'atelier du 7 Avril 2015 sur l'impact visuel auquel nous avons participé nous a semblé n'être qu'un simulacre de concertation. La commission attendait du public via des ateliers, l’approbation de la méthode utilisée pour simuler l'impact visuel des éoliennes au large de Noirmoutier/Yeu. Comment était il possible de juger de la pertinence du choix de la méthode alors que les deux experts présents n'étaient pas eux même d'accord !
Les modifications apportées suite à ces ateliers restent toujours basées sur des photos prisent de Décembre à Février ce qui ne traduit pas la réalité de la perception par beau temps.

Le maître d’ouvrage mène actuellement une étude d’évaluation des impacts socio-économiques qui permet notamment d’évaluer les impacts potentiels du parc sur le tourisme (fréquentation, évolution des typologies de touristes, des métiers du tourisme) et d’analyser les répercussions potentielles du projet sur la valeur des propriétés. Cette étude fera partie du dossier d’étude d’impact qui sera remise aux services de l’Etat au plus tard en décembre 2016.
Des retours d’expérience des parcs éoliens européens déjà installés témoignent tous d’un impact neutre voire positif de ces parcs sur les activités touristiques. Ces impacts sont neutres lorsque les communes ne sont pas proactives pour s’appuyer sur le nouveau parc pour développer le tourisme, ils sont plus positives lorsque les communes sont proactives.
Pour plus d’information sur ce sujet, vous pourrez consulter le retour d’expérience sur les parcs éoliens en mer en Europe, réalisé par le maître d’ouvrage à partir du lien suivant :
http://eolienmer-pyn.debatpublic.fr/sites/debat.eolienmer_pyn/files/tour...

Vous devez refaire vos photos en été, pr beau temps, avant de produire votre étude "socio-économique..."

Samedi 25 juillet, très beau temps, on voyait parfaitement le chateau de Saint Jean de Monts depuis la plage des conches à l'ile d'Yeu.

Distance : 10km (moins que le parc)
Hauteur : 30m (8 fois moins que les éoliennes)

Refaites vos photos, ce sera bien plus honnête de votre part.

J'insiste également , il faut absolument refaire ces photos par honnêteté. Quant aux études d'impact sur le tourisme et pas seulement, car il y aura aussi un impact sur les valeurs immobilières par exemple, si vous prenez dans votre retour d'expérience les autres parcs européens, ils sont tous dans le grand nord, rien à voir entre la mer du nord au nord de l' Allemagne et nos côtes vendéennes. Et puis, pour votre étude, allez donc demander aux Corses ce qu'ils penseraient d'un parc éolien le long de leurs côtes. Ou à Yann Arthus Bertrand si on installait des éoliennes devant sa propriété face à l'île de Port Cros en Méditerranée.

L'atelier préparatoire du 7 avril dernier avait plusieurs objectifs:
- présenter aux participants la méthodologie mise en oeuvre par le maitre d'ouvrage pour réaliser des photomontages ;
- faire s'exprimer deux experts sur les limites de la méthode suivie et les possibilités d'approches alternatives ;
- recueillir les réactions et les attentes des participants Ainsi, cet atelier a permis à la CPDP d'appréhender les attentes des participants en matière de simulation des impacts paysagers; puis de les porter à la connaissance du maître d'ouvrage, qui a choisi de répondre favorablement à certaines demandes, telles que la mise en place de simulations dynamiques, ou la prise de vues complémentaires réalisées à la fin du mois de mai, au détriment d'autres.

Ma question précédente portait sur 2 sujets, visibilité et impacts, en lien et appuyant les commentaires d' autres personnes que je trouvais pertinentes.
Sur le 1er si j'ai bien compris, il fallait être à la réunion du 7 avril et tant pis pour les autres. Mais alors à quoi sert ce débat public et la possibilité de poser des questions en ligne?
Sur le 2eme, pas de réponse. Peut-être que la question est trop embarrassante ?