Alliages & Territoires, porteur du projet, et la commission particulière du débat public s’engagent à répondre à toutes les questions portant respectivement sur le projet et sur le débat lui-même. Les questions et réponses sont publiques et ouvertes aux commentaires.
La commission veille à ce que les réponses apportées soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Au sein de cet espace d'expression, le classement des questions est le suivant : apparaissent en premier les dernières questions posées ainsi que les plus récemment commentées.
Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Comment EuropaCity compte relever les défis particuliers d’un TOD, c’est-à-dire la création ex nihilo d’un quartier vivant, en outre sans habitants ? Quelles expériences tirées d’exemples d’aménagement similaire ?
En premier lieu, il convient de rappeler que 650 000 personnes habitent à moins de quinze minutes du site d'implantation d'EuropaCity. La densification et l'amélioration du réseau des transports en commun (métro Grand Paris Express, BHNS, liaison entre les lignes B et D du RER...) contribueront à décloisonner cette partie du nord-est francilien et rendraient l'accès au Triangle de Gonesse aisé et rapide, depuis les communes proches, depuis Paris et depuis le reste de l'Ile-de-France. Il ne s'agirait donc pas de s'implanter dans un désert inaccessible et déconnecté d'une population locale.
De plus, nous considérons que l'originalité du concept d'EuropaCity, la diversité de son offre, le caractère inédit de ses propositions en matière de loisirs, de culture, de commerce, créeraient une force d'attraction susceptible non seulement d'attirer des visiteurs résidant à proximité ou à distance, mais également de revitaliser les espaces adjacents en créant les conditions de création d'une activité économique. Une offre hôtelière de 2 700 chambres couvrant une large gamme permettrait d’accueillir et de fixer sur le site un nombre significatif de visiteurs.
EuropaCity constituerait une nouvelle destination touristique animée et vivante, apte à susciter de l'animation diurne et nocturne (plusieurs équipements du site auraient vocation à proposer une plage horaire d’ouverture étendue jusque tard dans la nuit) et l'implantation d'emplois pérennes, en lien avec les autres projets de développement économiques du territoire (25 projets programmés à l'horizon 2030 à l'échelle du Grand Corridor de l'A1, avec un potentiel de création de plus de 200 000 emplois et une augmentation de la population supérieure à 300 000 habitants : source DRIEA 2015).
Quelle coordination existera-t-il entre ferme urbaine EuropaCity et lisière agricole de la ZAC du Triangle ?
La ferme urbaine implantée sur 7 hectares au sein d'EuropaCity aurait une triple vocation : de production maraîchère et fruitière ; de gestion des milieux naturels du site ; et d'accueil du public pour des visites et des ateliers pédagogiques. Sur ces trois plans, EuropaCity et sa ferme urbaine auraient pleinement vocation à travailler avec leur environnement direct, en particulier avec les exploitants de la lisière agricole
Tout d’abord, le choix des cultures retenues par la ferme urbaine pourrait s'opérer en partenariat et en complémentarité avec les spécificités des territoires avoisinants. Il pourrait en être également ainsi des méthodes de culture les plus propices au développement de la biodiversité, à propos desquelles un dialogue fructueux pourrait s'instaurer avec les professionnels de l'agriculture implantés à proximité d'EuropaCity, en tenant compte de leur expérience et en privilégiant les expérimentations partagées.
Enfin, dans la mesure où la production de la ferme n'assurerait pas à elle seule l'autosuffisance alimentaire de l'ensemble d'EuropaCity, et compte tenu de l’objectif du projet de favoriser les circuits courts, le développement d'un réseau avec les producteurs locaux serait privilégié, ceux implantés dans la lisière agricole mais également les exploitants des terres agricoles du nord du Triangle.
Pouvez-vous préciser les modalités d’ouverture de l’espace « public » : horaires, périmètre, conditions d’accès éventuelles, nombre d’entrées, possibilité de traversée d’EuropaCity…
Le projet architectural de Bjarke Ingels Group a notamment été retenu du fait de la qualité et de la générosité des espaces ouverts au public qu’il propose (plus de 100 000 m²). Le maître d'ouvrage entend que l'accès à EuropaCity soit ouvert à tous et libre de tout prix d'entrée.
Il semble aujourd'hui difficile de préciser les horaires d'ouverture du site, même si l'on peut d'ores et déjà affirmer que l'amplitude d'ouverture sera très large, couvrant l'essentiel de la journée et une partie de la nuit (au moins pour une partie des équipements du site).
La fréquentation prévisionnelle du site est évaluée entre 80 000 et 90 000 visiteurs par jour.
Le projet est conçu pour s'insérer dans le plan-guide du projet d'aménagement du Triangle de Gonesse, par la continuité des cheminements piétonniers, ses façades actives, sa mixité fonctionnelle : aussi, piétons et cyclistes pourraient facilement accéder au site et le traverser grâce à la continuité territoriale délibérément recherchée.
Comment EuropaCity va-t-il favoriser l’économie présentielle et l’entrepreunariat ?
Votre question se rapporte à une analyse de l’économie qui ne fait plus référence aux seuls résidents - qui peuvent eux-mêmes être temporairement absents du territoire - mais plutôt à l’ensemble des personnes présentes : pour partie résidents, et pour partie « séjournants ».
Plusieurs éléments d'information figurent déjà dans la réponse à la question n°100. Nous pouvons ajouter que les études menées ont permis d'estimer l'impact économique d'EuropaCity aux différentes échelles du territoire : en phase d'exploitation, 2,5 milliards d'euros seraient injectés chaque année dans l'économie française, dont plus de 900 millions d'euros de valeur ajoutée sur le territoire proche (source : Utopies 2015, Mesure de l'empreinte économique d'EuropaCity). Le territoire s’entend ici au sens du périmètre des 4 Contrats de développement territorial (Val de France/ Gonesse/ Bonneuil-en-France, Pôle métropolitain du Bourget, Est Seine-Saint-Denis et Cœur économique Roissy Terres de France).
EuropaCity exercerait un effet d'entraînement significatif sur l'économie et sur l'emploi à plusieurs échelles. Ainsi, pour chaque emploi créé dans le cadre du projet (le besoin en emplois mobilisés par le site est évalué entre 10 500 et 11 800), par le jeu d'un coefficient multiplicateur, ce sont 2,5 emplois qui seraient maintenus (c’est à dire qui auraient pu être menacés de suppression sans ce soutien à l’économie induit par EuropaCity) ou créés en France. Ces premières estimations sont complétées et précisées grâce au dire d’expert missionné par la commission particulière du débat public.
A l'échelle du Grand Roissy, les secteurs d'activité principalement concernés par ces retombées et par l'afflux de visiteurs, français et étrangers, seraient le commerce, l'hôtellerie, la restauration et les services aux entreprises.
EuropaCity pourrait en outre devenir un lieu d'expérimentation propice aux entreprises et filières innovantes du territoire. La nature même du projet (innovation digitale, libre accès...) permettrait aux acteurs de la filière numérique, y compris des start-up locales, de bénéficier de l'accès à certaines données et de développer des applications (conseil aux usagers, vente en ligne, optimisation énergétique...).
Est-ce qu’EuropaCity va mettre en place des partenariats avec les TPE-PME locales ? Quels sont les dispositifs garantissant son rôle de locomotive économique pour le territoire ?
Comme le maître d'ouvrage l'a indiqué au cours des ateliers, notamment à Villiers-le-Bel le 12 avril et à Goussainville le 3 mai, les retombées économiques du projet, s'il se poursuit, devraient être significatives à la fois en termes d'emplois mobilisés, de recettes fiscales, d'impact direct et indirect sur le PIB local et national : ainsi, en phase d'exploitation, les études que nous avons menées estiment qu’EuropaCity injecterait 2,5 milliards d'euros par an dans l'économie française, dont plus de 900 millions de valeur ajoutée sur le territoire proche.
Le débat public a en effet permis de faire émerger une demande d'attention particulière à l'égard du tissu des TPE-PME locales.
D'une part, en phase de construction, des actions pourraient être menées pour favoriser l'accès des chantiers aux PME locales : EuropaCity participerait à la plate-forme business de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris-Ile-de-France, une cartographie des entreprises locales serait dressée en amont du lancement des appels d'offres, et les marchés de travaux seraient rendus accessibles aux PME en favorisant l'allotissement et la sous-traitance locale.
D'autre part, en phase d'exploitation, EuropaCity a l'objectif de devenir un lieu d'expérimentation et d'innovation : à cet égard, un dispositif partenarial serait mis en place avec les entrepreneurs locaux et un incubateur d'entreprises innovantes serait accueilli sur le site, visant par exemple à ce que les exploitants mettent en œuvre une gestion écologique ou développent le commerce collaboratif.
EuropaCity participerait également à la création de valeur via le numérique et l'open data, une partie des données créées par son activité pouvant être mis à la disposition de TPE et PME locales et innovantes qui créeraient des services et des applications spécifiques.
Si le projet se poursuit, d'autres pistes de partenariat avec les entreprises locales peuvent être approfondies en lien avec les propositions et attentes exprimées dans le débat public, afin que l'impact économique positif pour le dynamisme du territoire se traduise le plus efficacement possible.
Ce travail associant étroitement les acteurs économiques du territoire, et notamment les TPE-PME, a déjà été engagé, comme en témoignent les cahiers d’acteurs publiés sur le site de la CPDP par le MEDEF 93-94 et par les Chambres des Métiers et de l’Artisanat 77-93-95. Nous confirmons notre intention de le poursuivre et de l’approfondir.
Quels sont les partenariats qu’EuropaCity va tisser avec les grands équipements de tourisme et de culture / loisirs existants ou programmés sur le grand Roissy (ITC, musée de l’air et de l’Espace, Dôme/Colisée, PIEX, château d’Ecouen…) ?
Le maître d'ouvrage est convaincu de la nécessité d'approfondir et d'étendre le réseau de relations qu'il a déjà commencé de nouer avec les acteurs du tourisme, des loisirs et de la culture déjà présents sur le territoire. Le débat public montre bien que c'est un enjeu fort de la réussite du projet, à travers son appropriation par les habitants.
Il s'agit à la fois de respecter la spécificité de chacun de ces partenaires et d'identifier avec eux la nature de la collaboration à engager, tant à court terme entre 2016 et 2024 qu'à compter de l'ouverture du site, si le projet se poursuit.
Le concept d'EuropaCity repose sur une haute exigence de qualité, sur la création, l'innovation, l'expérience vécue : chacune des collaborations envisagées devra intégrer ces notions et faire en sorte que les savoir-faire des acteurs de terrain soient mis en valeur dans le cadre de la programmation du site.
Ainsi, l'offre événementielle d'EuropaCity pourrait-elle s'élaborer en dialogue avec les équipements et institutions de culture et de loisir (actuels et futurs) afin d'éviter les redondances et les effets de concurrence, et privilégier la complémentarité. De même, les études de public comme celle qu'EuropaCity mène actuellement avec le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget) permettront une vision partagée des attentes des visiteurs et une définition plus adaptée des programmations respectives, les flux de public induits par EuropaCity ayant vocation à bénéficier à l'ensemble du territoire.
De la même manière, comme cela a été évoqué par plusieurs acteurs lors de la réunion qui s'est tenue à Villiers-le-Bel sur la culture et les loisirs, les initiatives des jeunes créateurs, notamment dans le champ culturel et des nouvelles technologies, devraient trouver un écho dans l'offre d'EuropaCity, selon des modalités qu'il convient de définir au cours des prochains mois si le projet se poursuit. A cet égard, nous avons proposé, lors de la réunion de Villiers-le-Bel, la création d'un comité de pilotage associant les élus et les acteurs culturels du territoire afin de constituer le réseau des partenaires et de contribuer à la définition de l'offre culturelle d'EuropaCity.
Quels sont les retours d’expérience sur les impacts économiques des grands complexes comparables à EuropaCity sur le développement local ?
La mixité de l'offre qui fonde le projet EuropaCity, l'hybridation des fonctions et des expériences qui seraient rendues accessibles au public, en font un objet unique qui rend difficile toute comparaison avec des lieux existants.
Toutefois, un exemple intéressant est fourni par l'implantation du village olympique à Stratford, dans l'est de Londres en 2008, qui a entraîné une transformation radicale de la physionomie et de l'image de ce quartier autrefois industriel, aux caractéristiques sociales comparables à celles du nord-est francilien.
Le Grand Londres a permis à ce territoire bien desservi par les transports de devenir une nouvelle attraction touristique : un nouveau Stratford résolument métropolitain est donc né du site olympique et de Westfield Stratford City, équipement commercial et de loisirs dont l'extension a été autorisée en 2012.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
ouverture en octobre 2008 sur un peu plus de 18 ha (45 acres), avec une nouvelle station de métro et un pôle de transport (bus...)
A l'époque, le plus grand centre commercial d'Europe ;
près de 150 000 m2 (1,6 M sq.ft) de commerces, avec 400 boutiques et 69 points de restauration
2 millions de visiteurs par mois, soit 24 millions par an, dont 30% de touristes
8 000 emplois mobilisés.
En mars 2012, un permis de construire a été accordé pour une extension de 56 000 m2 de commerce et loisir.
Ainsi, les emplois créés par ce dernier sont occupés à 42 % par des jeunes de 16 à 24 ans et à 45 % par des jeunes de 25 à 34 ans. Ils ont bénéficié avant tout aux personnes habitant à proximité : 13 % des employés résident dans le quartier d'implantation et 45 % dans six quartiers proches. On estime que près de 2 000 personnes sont sorties du chômage grâce à la création de ce centre.
Par ailleurs, on peut noter les points suivants concernant l'impact sur les commerces voisins :
Un impact positif dans le quartier à proximité (Shepherds Bush) avec un taux de vacance très faible (3 point de moins que la moyenne générale de Londre), l'addition d'enseignes telles que Tesco à proximité, grâce au flux de 2 millions de visiteurs apporté par Westfield, notamment des touristes ; + 11% de fréquention entre 2011 et 2012 pour les commerces alentour.
Des difficultés pour les secteurs plus éloignés (centre de Hammersmith) qui auraient besoin d'investissements de rénovation ;
Un impact non perceptible sur Fulham, dont le commerce est traditionnel.
http://democracy.lbhf.gov.uk/documents/s26906/Westfield%20Report.pdf
On peut également rappeler que plus d'un tiers des emplois directs et indirects créés par Disneyland Paris (15 000 salariés dont 85 % en CDI, et 7 000 saisonniers, 55 000 emplois induits créés depuis 1992) l'ont été en Seine-et-Marne (sources : EpaFrance, délégation interministérielle au projet Euro Disney, 2009, Etude d'impact de DR Paris ; étude Vigeo- Nicole Notat de juin 2016).
Bonjour !
J'aimerais savoir s'il est possible de créer des attractions innovantes et uniques en leur genre à EuropaCity, concernant les toboggans du parc aquatique, savoir s'ils pourront être uniques en leur largeur mais aussi en leurs sensations, leur longueur, leur dénivelé, etc.
Cela concerne également la future montagne russe, savoir si celle-ci pourra être réellement intégrée à l'intérieur du bâtiment tout en ayant une majeure partie en extérieure, mais aussi savoir si celle-ci pourra être unique en Europe en termes de parcours, de loopings, de vrilles, etc.
Je vous remercie d'avance pour votre réponse.
Cordialement.
Les équipements de loisirs et de sport du projet ont pour objectif de compléter l'offre francilienne, peu développée au regard du nombre d'habitants. Ils s'inscriraient dans une démarche d'ensemble innovante, visant à proposer en un même lieu des expériences à la fois originales et variées.
Ainsi, comme vous le soulignez, le parc aquatique prévu appartiendrait à une nouvelle génération en termes de diversité et de nouveauté des attractions offertes. Ce parc pourrait être thématisé et serait constitué d'attractions multiples dont des toboggans, des espaces de détente et de jeux, notamment pour les enfants. Il pourrait comprendre des spas et être couplé avec un hôtel pour créer une destination de type "resort". Il s'agirait d'un parc couvert, agrémenté d'espaces extérieurs.
Toutefois, cette ligne générale soucieuse de promouvoir des attractions inédites étant réaffirmée, les opérateurs chargés de la définition et de l'exploitation des différents équipements ne sont pas encore choisis et il serait prématuré de décrire de façon détaillée à ce stade la nature des équipements implantés au sein des différents parcs. D'ores et déjà, nous pouvons indiquer que ces équipements imposent, compte tenu de leur taille, une certaine hauteur : à ce stade il est envisagé de les situer sur les espaces où le projet prévoit de s'élever le plus, c'est-à-dire au nord-est du terrain, le long de l'A1.
Lors de l'atelier environnement du 8/6 à Gonesse, il a été fait mention des réunions d'ID Factory organisées par le maître d'ouvrage en amont du débat. Ce dernier pourrait-il verser au débat l'ensemble des comptes-rendus de ces réunions ?
Nous vous invitons à vous reporter à la page de notre site où figurent les compte-rendus des ID Factory, à l'adresse suivante :
http://www.construisons-europacity.com/focus/