La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 26/07/2013,
Si le projet de parc éolien en mer de Fécamp se poursuit, il sera équipé d'éoliennes Alstom. Les masses et dimensions des principaux composants de l'éolienne Alstom Haliade 150 sont les suivantes :
- Un mât de 400 tonnes
- Une nacelle située à 100 mètre environ au dessus du niveau de la mer, de 360 tonnes (en intégrant la génératrice)
- Trois pales de 73,5 mètres de long et d'environ 30 tonnes chacune
Par ailleurs, les études géophysiques et géotechniques réalisées à ce jour par le maître d'ouvrage ont conduit au choix de fondations gravitaires, en béton, pour soutenir les éoliennes. Elles seront construites sur le port du Havre.
Les masses et dimensions d'une fondation correspondant à une profondeur de 32 mètres environ sont les suivantes :
- Hauteur totale de 60 mètres
- Empreinte de l'embase de 36 mètres
- Masse totale de la fondation (hors ballast) : 6 500 tonnes
- Masse de ballast : 9 760 tonnes
L'étude de dimensionnement des fondations de chacune des éoliennes, qui fournit les principales données relatives aux fondations gravitaires, est disponible sur le site du débat public à l'adresse suivante :
http://www.debatpublic-eolienmer-fecamp.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-dimensionnement-fondations-fecamp.pdf
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 26/07/2013,
Durée de vie du parc éolien
Le décret n°2004-308 du 29 mars 2004, relatif aux concessions d'utilisation du domaine public maritime en dehors des ports, indique que « ces concessions sont conclues pour une durée qui ne peut excéder trente ans. »
Afin d'assurer un fonctionnement du parc le plus long possible, le maître d'ouvrage demandera, si le projet est poursuivi, la durée de concession maximale aux services de l'État. Compte tenu de la date envisagée pour la soumission par le maître d'ouvrage de cette demande de concession et considérant le délai entre l'obtention de cette autorisation et la date effective de mise en service des éoliennes, le maître d'ouvrage a estimé la durée d'exploitation du parc éolien à environ 25 ans.
Par ailleurs, le cahier des charges de l'appel d'offres dans le cadre duquel s'inscrit ce projet, prévoit que l'électricité produite par le parc éolien sera achetée, sur une période de 20 ans, par EDF dans le cadre de ses missions de service public, à un prix défini dans l'offre remise par le candidat. Au-delà de cette période de 20 ans, le maître d'ouvrage pourrait envisager de vendre l'électricité produite sur le marché de l'électricité.
Nous n'avons pas pour le moment de visibilité sur ce que sera le contexte énergétique mondial, européen et français à l'issue de la période de la concession (c'est-à-dire à horizon 2045), ni sur les technologies de production d'énergie qui seront disponibles à cette échéance. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous prononcer à ce jour sur l'opportunité de la prolongation de la période d'exploitation de ce parc éolien. Dans l'hypothèse où le contexte énergétique rendrait cette solution pertinente, nous pouvons envisager de prolonger la durée de vie de parc éolien de plusieurs années au-delà de 25 ans, si les conditions de sécurité et de performance des éoliennes le permettent, sous réserve de l'obtention d'une autorisation supplémentaire pour la concession d'utilisation du domaine public maritime.
Remise en état, démantèlement et recyclage
Dans tous les cas, à l'issue de la période d'exploitation du parc éolien, quelle que soit sa durée, le maître d'ouvrage a l'obligation de démanteler et de remettre le site en état. Il s'agit d'obligations réglementaires liées à l'autorisation d'utilisation du domaine public maritime, au code de l'environnement et aux prescriptions du cahier des charges de l'appel d'offres.
Si ce projet de parc éolien se réalise, le maître d'ouvrage aura l'obligation d'établir un plan de démantèlement et d'informer le préfet de sa décision de mettre fin à l'exploitation du parc au moins cinq ans à l'avance. Au plus tard deux ans avant la fin de l'exploitation, le maître d'ouvrage devra réaliser une étude portant sur l'optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux environnementaux et de ceux liés aux usages de la mer et à la sécurité maritime.
Tous les composants du parc éolien seront démontés et rapportés à terre en vue d'être réutilisés, recyclés dans des filières reconnues et approuvées ou éliminés. Une étude réalisée par un bureau d'études danois [1] fait apparaitre que la grande majorité de la masse des éléments constituant l'éolienne et les fondations sont recyclables.
Coût de production de l'électricité produite
Le coût de production du parc éolien en mer de Fécamp est une information confidentielle. Néanmoins, nous pouvons indiquer que le prix moyen de l'électricité produite par les parcs éoliens sélectionnés à l'issue du premier appel d'offres est de 202 euros par mégawatheure, aux conditions économiques de 2011, selon les informations figurant dans le rapport de la Commission d'enquête du Sénat sur le coût de l'électricité du 11 juillet 2012 [2].
A titre de comparaison, voici ci-après une comparaison des coûts de production des différentes filières de production d'électricité :

[1] Elsam Engineering A/S, Life Cycle Assessment of offshore and onshore sited wind farms, 2004.
[2] Ce rapport est disponible à cette adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-667-1-notice.html
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 26/07/2013,
Le projet de parc éolien en mer au large de Fécamp est issu d'un appel d'offres lancé par l'État en juillet 2011 sur cinq zones situées au large des côtes françaises de l'Atlantique et de la Manche. Les dispositions du cahier des charges de cet appel d'offres ne permettent pas de déplacer la zone envisagée pour le projet.
Plus précisément, le projet éolien en mer de Fécamp a été développé par le maître d'ouvrage à partir de 2007, et la zone de moindres contraintes dans laquelle est situé le projet résulte du travail d'un comité local de concertation créé en 2008. Les travaux du comité local de concertation ont pris en compte l'ensemble des enjeux (sécurité maritime, pêche, paysage, biodiversité.) pour définir et valider la zone du projet en décembre 2008. L'exercice de planification mené par l'État sur la façade Maritime Manche-mer du Nord en 2009-2010 a permis de confirmer les résultats de cette démarche : la zone sélectionnée par l'État dans le cadre de l'appel d'offres correspondait à celle validée par le comité local de concertation. Un déplacement de cette zone ne répondrait donc pas aux recommandations formulées par les membres du comité local de concertation ainsi que par les différents acteurs du territoire rencontrés lors du développement du projet.
De plus, au sein de la zone d'appel d'offres définie par l'Etat, le plan d'implantation des éoliennes proposé par le maître d'ouvrage correspond à une disposition éloignée des côtes, les éoliennes devant se situer entre 13 et 22 kilomètres de la côte, alors que la partie de la zone d'appel d'offres la plus proche de la côte se situait à 11 kilomètres.
En Europe, il existe une vingtaine de parcs éoliens en mer situés à des distances variables de la côte, correspondant essentiellement à la morphologie des fonds marins. Ainsi, au large des côtes britanniques, les parcs éoliens existants sont situés entre 8 et 35 kilomètres des côtes, au large des côtes danoises, entre 12 et 30 kilomètres. A titre d'exemple, le parc éolien de Horns Rev 1, dont sont issus de nombreux retours d'expérience concernant l'environnement et l'impact sur le tourisme, composé de 80 éoliennes, est situé à 14 kilomètres des côtes, soit une distance approximativement identique à celle du projet de parc éolien en mer au large de Fécamp. Un deuxième parc, Horns Rev 2, a ensuite été développé à une dizaine de kilomètres du premier, soit à 30 kilomètres des côtes.
Question n° 35
Economie et industrie | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Accident du travail
La partie la plus accidentogène concernant la construction de ce parc est sans nul doute la pose en mer.
Je vous demande de me donner les chiffres exacts des accidents survenus lors des installations des parcs éoliens offshore, la nature de ces accidents, ainsi que le nombre de salariés décédés sur ces chantiers.
Je vous demande aussi de me fournir la liste des produits cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et agents chimiques dangereux auxquels seront exposés les salariés durant toutes les phases de ce chantier.
Je vous en remercie par avance.
Cordialement
Posée par Philippe BILLARD, CONSEILLER MUNICIPAL, VILLE DE FÉCAMP (FÉCAMP), le 19/05/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 17/06/2013,
Statistiques portant sur les accidents liés à l'installation de parcs éoliens en mer
Concernant le thème de la sécurité et de la santé, il n'existe pas de statistiques publiques disponibles sur les accidents survenus spécifiquement lors d'opérations d'installation de parcs éoliens en mer. En conséquence, pour répondre aussi précisément que possible à ces questions, le maître d'ouvrage s'est appuyé sur l'expérience de Dong Energy, ainsi que sur des données de l'organisme indépendant britannique, en charge des questions de santé et sécurité au travail (HSE) [1], pour apporter des retours d'expérience sur ce sujet.
Le rapport annuel du Groupe Dong Energy pour l'année 2012 fait état des chiffres présentés dans le graphique ci-dessous. Ces chiffres concernent l'ensemble des activités des sociétés du groupe Dong Energy (domaine plus large que celui des seules opérations d'installation de parcs éoliens en mer), et portent sur la période 2008-2012.
Sur ce graphique est représentée l'évolution du nombre d'accidents ayant entrainé un arrêt de travail d'une durée supérieure à un jour, survenus au cours d'une période de 12 mois par million d'heures travaillées. On observe une tendance à l'amélioration de la sécurité, du fait des actions de prévention et formation engagées. La cible de réduction à l'horizon 2020 est également indiquée. Par exemple, le schéma ci-dessous montre qu'en 2008, il y a eu 7,8 accidents ayant entrainé un arrêt de travail pour un million d'heures de travail effectuées et que cette valeur a été divisée par deux en 2012 pour atteindre 3,6.

A titre de comparaison, Dong Energy indique que, pour le secteur du Bâtiment et travaux publics, cet indicateur s'élève à environ 20. En France, il s'élève, selon l'INRS, à 46,7 en 2010 [2].
Les accidents recensés sont liés à des glissades, chutes, chutes lors de travail en hauteur, incendies, électrocutions etc. Cependant les accidents les plus graves sont plus nombreux à se produire lors de travaux à terre ou lors de chargement de composants sur les bateaux.
Les statistiques présentées par l'organisme britannique indépendant en charge de la sécurité au travail (HSE) concernent une période plus longue, de 1995 à 2011 : ils portent sur l'ensemble des activités industrielles en mer, et non seulement sur les activités d'installation d'éoliennes. Ils font apparaitre une tendance de long terme de baisse du nombre d'accidents recensés lors de l'exercice d'activités industrielles en mer. Bien que ces statistiques ne portent pas spécifiquement sur les activités d'installation de parcs éoliens en mer, on peut remarquer que l'accélération de l'activité d'installation de parcs éoliens en mer à partir de 2008-2009 n'a pas eu d'influence sensible sur cette tendance générale à la baisse du nombre d'accidents recensés lors de l'exercice d'activités industrielles en mer.

Nombre d'accidents par gravité
Avril 1995 - mars 2011
Exposition des salariés à des produits dangereux
Concernant l'exposition des salariés pendant la période de construction du parc éolien et la phase d'exploitation, les principales substances chimiques dangereuses rencontrées sont essentiellement le carburant des bateaux et les huiles et lubrifiants dans divers composants, qui sont confinés dans des réservoirs ou dans les composants eux-mêmes (par exemple transformateur électrique à bain d'huile).
Les différents éléments des éoliennes, fondations et poste électrique en mer ne présentent pas de danger connu aujourd'hui pour la santé humaine. Le maître d'ouvrage se conforme aux règles obligatoires et principes de précaution définis par les conventions internationales. Les fondations sont constituées exclusivement de béton armé, ballast et structures métalliques. L'éolienne Alstom Haliade 150 est constituée à plus de 99 % de matériaux inertes : acier, cuivre et matériaux composites pour les pales.
Les câbles sont également constitués de matériaux inertes : cuivre ou aluminium pour le conducteur, acier et matière plastique pour les protections. Le poste électrique en mer est également constitué à plus de 99% de matériaux inertes, de l'acier (structures), de l'aluminium et du cuivre pour les conducteurs.
Les seuls agents chimiques dangereux dans les éoliennes sont :
- de l'huile minérale utilisée pour lubrifier les différentes pièces en mouvement de l'éolienne. Cette huile est semblable à l'huile utilisée dans les voitures. Cette huile est toxique si elle est bue mais n'est pas toxique par contact direct avec la peau et n'est pas volatile. Les techniciens chargés de l'installation ne seront pas en contact direct avec l'huile : l'huile est stockée dans des fûts à double paroi et insérée dans son compartiment avec des systèmes sans risque de fuite.
- de l'éthylène glycol pour refroidir le moteur de l'éolienne. C'est le même produit chimique que celui utilisé pour refroidir les moteurs des voitures. Ce liquide de refroidissement est très toxique s'il est bu mais n'est pas toxique par contact direct avec la peau et n'est pas volatil. Les techniciens chargés de l'installation ne seront pas en contact direct avec le liquide de refroidissement car celui-ci est préinstallé en usine et stocké dans un réservoir étanche.
- les huiles utilisées pour servir d'isolant dans des composants électriques, notamment les transformateurs. Ces huiles sont toxiques si elles sont bues mais ne sont pas toxiques par contact direct avec la peau et ne sont pas volatiles. Les techniciens chargés de l'installation ne seront pas en contact direct avec ces huiles : celles-ci sont préinstallées en usine et stockées dans un réservoir étanche à double paroi.
Préalablement à la réalisation des travaux, un plan Hygiène Sécurité Qualité Environnement du chantier sera élaboré. Il précisera pour l'ensemble des manipulations effectuées :
- Le niveau requis de formation et de qualification du personnel QHSE du personnel aux différents postes concernés et le contenu des formations spécifiques à prévoir (travaux à risques) ;
- Le équipements de protection : équipements de protection individuels indispensables (tels casque, lunettes, combinaison, gants, chaussures de sécurité.) ou spécifiques (harnais, visières, gilets de sauvetage.) ;
- L'évaluation des risques et les mesures de prévention et de protection correspondantes ;
- Les moyens de secours, les procédures d'urgence et les moyens collectifs de secours à disposition sur le bateau (gilets et canots de sauvetage, douche de décontamination, rince-oil, treuil .).
[1] http://www.inrs.fr/accueil/produits/mediatheque/doc/publications.html?refINRS=DW%2055
[2] Les données présentées résultent du rapport 2010/2011 disponible en anglais à cette adresse : http://www.hse.gov.uk/offshore/statistics/hsr1011.pdf
Question n° 32
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Ecologie
Le béton utilisé pour les bases est-il économique, bio et durable (économie atomique lors de la fabrication, impact chimique dans l'air au coulage, dans l'eau avec le temps) ?
Posée par Marine CHESSA, Lycée Jules Siegfried (LE HAVRE), le 16/05/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 14/06/2013,
Le béton est un matériau composite formé de granulats (sable et matériaux granulaires plus gros), d'eau, de ciment et éventuellement de différents adjuvants permettant de faciliter sa mise en ouvre (béton auto-plaçant, béton pompé), ou d'augmenter sa résistance (béton haute performance avec fumée de silice, béton fibré). Un ferraillage est incorporté dans le béton pour la résistance aux sollicitations courantes.
Impact lors de la fabrication
Lors de la fabrication du béton, le ciment et l'eau vont réagir pour former une pâte de ciment basique liant les granulats entre eux. Le béton est alors mis en ouvre puis vient sa montée en résistance et en température. La prise du béton n'a pas d'impact chimique particulier : c'est une réaction chimique basique (expliquant le port de gants), mais il n'y a pas de rejet dans l'atmosphère. Durant sa prise, le béton devient inerte.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Fécamp se poursuit, l'implantation de la base logistique pour la fabrication des fondations gravitaires destinées à soutenir les éoliennes dans le port du Havre permettra d'obtenir à la fois une proximité avec le parc éolien et des chaînes d'approvisionnement en granulats et en ciment courtes. Cette disposition conduira à une réduction des coûts ainsi qu'à une réduction de l'empreinte carbone du projet.
Durabilité du béton
Les phénomènes liés à la durabilité de béton sont connus (fissuration, corrosion des armatures, alcali-réaction). La durabilité est maîtrisée via des mesures simples telles que : l'analyse des granulats en amont, la maîtrise de la teneur en eau ou des disposition constructives particulières comme la mise en place du ferraillage plus loin du parement, l'hydratation du béton pendant sa prise ou le remplacement des aciers par des fibres ou de l'acier inox. Il est donc possible de s'assurer de l'absence d'impact chimique de l'eau de mer sur des fondations en béton immergées dans la durée.
Enfin, lors de la déconstruction, le béton pourra être à nouveau concassé et utilisé comme granulats pour d'autres bétons ou comme matériau de chaussée.
Question n° 29
L'énergie éolienne en mer | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Autres énergies marines
Depuis 1955, le laboratoire de Chatou a étudié les courants en mer. Je dessinais celui-ci à l'époque. Les mouvements et la force des marées ont été étudiés en maquette à l'échelle, je l'ai vu et étudié avec eux pour l'exposition internationale à Bruxelles. La Rance marche très bien, des essais sont effectués dans le secret, pourquoi ? Les monstres financiers préfèrent les éoliennes mais rien n'est prévu pour la dépose quand elles ne marcheront plus. 6 ou 8 m3 de béton sont dans le sol ?
Merci de me tenir informé.
Cordialement
Posée par Guy LEMARIGNIER (GONFREVILLE), le 13/05/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 30/05/2013,
Moyens de production valorisant l'énergie des mers
La valorisation de l'ensemble des énergies marines renouvelables, notamment les énergies des marées et des courants marins, pour la production d'électricité, représente un potentiel significatif en France.
Cependant, l'utilisation de l'énergie des marées nécessite de disposer de sites bénéficiant de conditions naturelles spécifiques. A ce titre, le site de la Rance est un site particulièrement exceptionnel, quasiment unique en France et dans le monde pour l'exploitation de l'énergie de la marée, le marnage (différence de hauteur d'eau entre la marée haute et la marée basse) constaté dans cette région pouvant atteindre plus de 13 mètres contre environ 7 mètres dans la zone au large de Fécamp.
L'implantation d'hydroliennes, turbines utilisant la force des courants de marée, nécessite de disposer de sites bénéficiant de courants marins particulièrement puissants : le potentiel français est concentré sur certains sites comme le raz Blanchard, le raz Barfleur ou le passage du Fromveur. Les hydroliennes sont aujourd'hui au stade de la recherche et développement et l'effort pour développer ces technologies doit être encore soutenu avant le passage à l'échelle industrielle, prévu au cours des prochaines années. EDF travaille au développement de ces technologies mais n'est pas en mesure d'installer dès maintenant des fermes commerciales.
La ressource exceptionnelle en vent de la zone située au large de Fécamp en fait un site propice pour la production d'électricité issue du fonctionnement de l'éolien en mer, davantage qu'une autre source d'énergies marines renouvelables.
Obligation de remise en état à la fin du site
Si le projet de parc éolien se réalise, le maître d'ouvrage aura l'obligation de remettre le site en l'état à la fin de la période d'exploitation. Il devra pour cela établir un plan de démantèlement et informer le préfet de sa décision de mettre fin à l'exploitation du parc au moins cinq ans à l'avance. Au plus tard deux ans avant la fin de l'exploitation, le maître d'ouvrage devra réaliser une étude portant sur l'optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux environnementaux et de ceux liés aux usages de la mer et à la sécurité maritime.
Tous les composants du parc éolien seront démontés et rapportés à terre en vue d'être réutilisés, recyclés dans des filières reconnues et approuvées ou éliminés.
Concernant plus spécifiquement le démantèlement des fondations en béton, celles-ci seront intégralement retirées. Il est prévu de procéder à l'inverse de leur installation, à savoir pour chaque fondation :
- enlever la protection anti-affouillement éventuellement présente ;
- enlever le ballast présent à l'intérieur de la fondation ;
- faire remonter la fondation à la surface en la vidant de l'eau éventuellement présente à l'intérieur et
- remorquer la fondation jusqu'au port où elle pourra être démantelée et ses composants facilement recyclés. Le béton peut d'ailleurs être réutilisé en tant que granulat pour la fabrication de nouveaux bétons.
Question n° 28
L'énergie éolienne en mer | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Durée de vie du parc éolien
Bonjour,
Je me pose une question toute simple : pourquoi seulement 25 ans ?
Si le parc éolien est aussi efficace que cela, pourquoi d'ores et déjà prévoir son démantèlement ? On nous parle toujours de développement durable, mais 25 ans, c'est à peine une génération. N'est-ce pas légèrement antinomique ?
Cordialement.
Posée par Nathalie PATRY (FECAMP), le 13/05/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 30/05/2013,
Le décret n°2004-308 du 29 mars 2004 relatif aux concessions d'utilisation du domaine public maritime en dehors des ports indique que « ces concessions sont conclues pour une durée qui ne peut excéder trente ans. »
Afin d'assurer un fonctionnement le plus long possible du parc, c'est cette durée maximale qui sera demandée par le maître d'ouvrage dans la demande de concession soumise aux services de l'État, si le projet est poursuivi. Compte tenu de la date envisagée pour la soumission par le maître d'ouvrage de cette demande de concession et considérant le délai entre l'obtention de cette autorisation et la date effective de la mise en service des éoliennes, le maître d'ouvrage du projet de parc éolien au large de Fécamp a estimé une durée d'exploitation d'environ 25 ans.
Nous n'avons pas pour le moment de visibilité sur ce que sera le contexte énergétique mondial, européen et français à l'issue de cette période (c'est-à-dire à horizon 2045), ni sur les technologies de production d'énergie qui seront disponibles à cette échéance. Le cahier des charges de l'appel d'offres dans le cadre duquel s'inscrit ce projet prévoit que l'électricité produite par le parc éolien bénéficiera durant 20 ans d'un prix de vente garanti à EDF dans le cadre de ses missions de service public. Au delà de cette période de 20 ans, l'électricité serait vendue sur le marché de l'électricité. Nous ne pouvons pas nous prononcer à ce jour sur l'opportunité de la prolongation de la période d'exploitation de ce parc éolien. Dans l'hypothèse où le contexte énergétique rendrait cette solution pertinente, nous pouvons imaginer de prolonger la durée de vie de parc éolien de plusieurs années au delà de 25 ans, si les conditions de sécurité et de performance des éoliennes le permettent, sous réserve de l'obtention d'une autorisation supplémentaire pour la concession d'utilisation du domaine public maritime.
Dans tous les cas, à l'issue de la période d'exploitation du parc éolien, quelle qu'elle soit, les installations devront être démantelées et le site remis en état. Il s'agit d'obligations réglementaires liées à l'autorisation d'utilisation du domaine public maritime, au code de l'environnement et aux prescriptions du cahier des charges de l'appel d'offres.
Question n° 25
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Accés à la plateforme supérieure de l'éolienne
Bonjour,
Je serai curieux de connaitre quel sera le moyen d'accès à la plateforme haute de l'éolienne en venant de Fécamp par la mer. Pour avoir pratiqué l'offshore pétrolier pendant 20 ans, je sais combien il est difficile d'accéder au boat landing des plateformes. Car si après une traversée d'environ 1 heure (pas toujours par beau temps), il faut acrobatiquement escalader l'échelle jusqu'à la passerelle extérieure située à une vingtaine de mètres au-dessus du niveau de la mer puis ensuite grimper les 80 mètres restant pour arriver en haut de l'éolienne et pas toujours les mains vides, cela me parait très physique. Ensuite, il faut refaire le parcours en sens inverse.
Posée par Jean-Claude HENRY (FÉCAMP), le 03/05/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 27/05/2013,
L'accès aux éoliennes du parc éolien en mer de Fécamp, s'il se réalise, sera effectué essentiellement par voie maritime lors des phases de maintenance, l'hélicoptère pouvant être employé sur certains types d'opérations, lorsque les conditions de mer ne permettent pas l'accès par voie maritime.
Les navires envisagés pour le transport et le transfert des personnels depuis la base de maintenance située sur le port de Fécamp jusque sur les éoliennes, sont des navires d'une vingtaine de mètres de long, spécifiquement conçus pour l'éolien en mer et adaptés aux conditions de mer. Ils doivent garantir le confort des équipages (dessin de coque, sièges spécifiques suspendus, isolation des vibrations, insonorisation, etc.).
En ce qui concerne la phase de transfert, les technologies actuelles privilégient le transfert de type "boatlanding" issu de l'industrie pétrolière, c'est-à-dire un accès direct à une échelle depuis la proue du navire, la proue étant maintenue au contact de la structure de la fondation par la poussée des moteurs. Cette solution éprouvée permet un transfert sûr dans des conditions de mer relativement clémentes mais peut occasionner des difficultés dans certaines conditions de mer. L'accès aux éoliennes par cette technique n'est pas envisagé lorsque les conditions de mer sont trop difficiles. Le respect des procédures et la formation de l'équipage du navire et du personnel technique est un facteur-clé pour garantir la sécurité des personnes. Pour permettre l'acheminement de matériel depuis le navire jusqu'à la plateforme, cette dernière sera équipée d'une grue qui pourra être utilisée aussi bien pour le levage de matériel léger que pour celui de composants d'un poids pouvant atteindre environ deux tonnes. Le personnel n'emportera aucune charge lors de la montée sur la fondation. Par ailleurs, les mâts des éoliennes seront équipés d'un ascenseur qui permettra un accès aisé aux parties supérieures de l'éolienne et un treuil sera employé pour le levage du matériel depuis la plateforme jusqu'à la nacelle.
Enfin le port d'équipements de protection individuelle sera obligatoire : il inclura un gilet de sauvetage automatique, éventuellement une combinaison de survie étanche, en plus des équipements antichute, casque, etc.
Par ailleurs, de nouvelles technologies de transfert sont à l'étude, souvent inspirées de solutions alternatives employées dans l'industrie pétrolière (passerelles à compensation active, etc.). Le maître d'ouvrage étudie le développement de ces solutions car elles permettraient des progrès significatifs pour la sécurité et l'accessibilité.
Question n° 19
Environnement | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Fondations des éoliennes
La « synthèse du dossier du maître d'ouvrage......
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La « synthèse du dossier du maître d'ouvrage » parle de « fondations de type gravitaire », sans plus de détail. Or M. Pierre Peysson, chef du projet WPD, nous a expliqué en mairie d'Elétot que chaque éolienne serait posée sur un cône de 30 m de diamètre au pied et 50 m de hauteur, plein de béton. Cela représente pour 83 éoliennes un demi-million de tonnes de béton, c'est-à-dire l'équivalent de 2000 blockhaus de la 2e guerre mondiale. Dans quelques décennies, lorsque les éoliennes seront devenues obsolètes et démontées, il restera dans la mer ces 83 blocs qui effleureront le niveau de la mer, pour des siècles et des millénaires. Même les déchets nucléaires que nous laissons à nos descendants ont une radioactivité qui finira un jour par « s'éteindre », alors que cette nuisance majeure et définitive.
QUESTION : Est-il prévu dans le projet de démanteler les fondations après la fin de vie des éoliennes ?
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Posée par Nicolas DANICAN, 1er ADJOINT, MAIRIE D'ELÉTOT (ELÉTOT), le 17/04/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 02/05/2013,
Le maître d'ouvrage aura l'obligation de remettre le site en l'état à la fin de la période d'exploitation du parc, si le projet de parc éolien est réalisé. Il devra pour cela établir un plan de démantèlement et informer le préfet de sa décision de mettre fin à l'exploitation du parc au moins cinq ans à l'avance. Au plus tard deux ans avant la fin de l'exploitation, le maître d'ouvrage devra réaliser une étude portant sur l'optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux environnementaux ou ceux liés aux usages de la mer et à la sécurité maritime. Tous les composants du parc éolien, y compris les fondations, seront démontés et rapportés à terre en vue de réutiliser, recycler dans des filières reconnues et approuvées ou éliminer les différents éléments les composant.
Concernant plus spécifiquement le démantèlement des fondations en béton, celles-ci seront intégralement retirées. Il est prévu de procéder à l'inverse de leur installation, à savoir pour chaque fondation :
- enlever la protection anti-affouillement éventuellement présente autour ;
- enlever le ballast présent à l'intérieur de la fondation ;
- faire remonter la fondation à la surface en la vidant de l'eau éventuellement présente à l'intérieur ; et
- remorquer la fondation jusqu'au port où elle pourra être démantelée et ses composants facilement recyclés. Le béton peut être réutilisé en granulats pour de nouveaux bétons.
Question n° 17
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Prix
Quel est le prix de revient du kW moyen sur 20 ans ?
Posée par Françoise DERREY (ETAINHUS), le 11/04/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 29/04/2013,
Le prix de revient de l'électricité produite par le parc éolien de Fécamp, faisant l'objet d'un tarif d'achat pendant 20 ans, est un élément du dossier de candidature soumis par le maître d'ouvrage à l'appel d'offres de l'État. Ce document est de nature privée et confidentielle.
Toutefois nous pouvons vous indiquer que, selon le rapport du Sénat du 11 juillet 2012 sur le coût réel de l'électricité, sur la base des informations fournies par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le prix moyen d'un mégawattheure éolien en mer produit par l'ensemble des quatre projets retenus à l'issue du premier appel d'offres, se situerait à hauteur de 226 euro aux conditions économique de l'année 2020 ou 202 euros aux conditions économiques de l'année 2011, soit 20,2 centimes d'euros pour un kilowattheure.
Question n° 18
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Matériaux utilisés
Il est question dans le descriptif technique d'"une base gravitaire", s'agit-il de béton ?
Posée par Julie NIEL, BÉTONS LE MAG (SELLES), le 12/04/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 25/04/2013,
Pour le projet de parc éolien au large de Fécamp, sur la base des études des sols marins menées à ce jour et de la profondeur d'eau, le maître d'ouvrage a estimé que la fondation de type gravitaire était la plus adaptée par comparaison aux fondations de type jacket ou monopieu.
Une fondation gravitaire se présente comme un ensemble de grande dimension en béton de forme conique, creux, posé sur le fond marin et lesté par du ballast de manière à soutenir l'éolienne et à résister aux efforts des vagues, courants et marées.
Ces fondations sont fabriquées à terre (il est prévu que celles du projet du parc éolien en mer de Fécamp le soient sur le port du Havre), puis acheminées vers la zone du projet de parc éolien.
La description précise de la fondation et les études ayant amené au choix des fondations gravitaires sont présentées dans la synthèse de l'étude de dimensionnement des fondations du projet, disponible sur le site du débat public avec le lien suivant :
http://www.debatpublic-eolienmer-fecamp.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-dimensionnement-fondations-fecamp.pdf

Question n° 16
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Fondations
Qu'est-ce qui a justifié le choix de fondations gravitaires pour les éoliennes ? N'y a-t-il pas un risque d'érosion des massifs sous l'effet des eaux marines ? Les massifs seront-ils ancrés dans le sol ou simplement posés ?
Posée par Pierre-Gérard MERLETTE (EVREUX), le 04/04/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 19/04/2013,
Le choix du type de fondation pour soutenir les éoliennes d'un parc éolien en mer dépend principalement des caractéristiques météo-océaniques du lieu, des charges induites par le mouvement de l'éolienne et de la nature, de la composition et des propriétés mécaniques du sol et du sous-sol. Notre choix repose sur des études géophysiques et une première campagne de sondages géotechniques réalisée à l'été 2011, durant laquelle deux carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Ces études servent à connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sol et du sous-sol et sont essentielles pour la conception d'un projet de parc éolien en mer.
Les résultats de ces campagnes ont donné des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin au large de Fécamp et ont permis d'identifier la fondation gravitaire comme la plus adaptée à ce projet (pas de contre-indication technique tandis que la forte concentration en silex de la craie risquerait d'occasionner des difficultés de battage de pieux métalliques). D'autres campagnes géophysiques et géotechniques, avec la réalisation de nouveaux forages, sont en cours et doivent se poursuivre dans les prochains mois pour affiner la connaissance du sous-sol marin, confirmer ce choix, et dimensionner les fondations de chacune des éoliennes.
Une fondation gravitaire est une fondation en béton, fabriquée à terre, lestée sur le fond marin de manière à soutenir l'éolienne et résister aux efforts induits par l'éolienne et par l'environnement (vagues, courants, marées.). Les fondations seront donc simplement posées et leur stabilité sera assurée principalement par leur propre poids
Nous prévoyons que les fondations du projet de parc éolien de Fécamp soient fabriquées sur le port du Havre.
Suivant les courants marins et la couverture superficielle à l'emplacement de chaque fondation, des protections anti-affouillement pourront être mises en place pour supprimer le risque d'érosion qui pourrait déstabiliser l'ouvrage. La protection anti-affouillement consiste en une épaisseur de roches placées en périphérie de la fondation, sur un périmètre déterminé par des essais physiques en bassin.
Question n° 12
Economie et industrie | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Emploi
Je m'étonne que vous ayez déjà annoncé, avec le nombre d'emplois à la clé pour le Havre, que vous installeriez des fondations gravitaires au large du Fécamp. Je ne suis pas un spécialiste mais j'ai cru comprendre que les études pour connaître les fonds marins n'étaient pas terminées. Par ailleurs, le parc ne devant se construire qu'à horizon 2020 (le prix des matières n'est à ma connaissance pas encore connu à cette échéance de temps), comment pouvez-vous être certains que c'est bien ce type de fondation qui sera retenu ? Et donc que les emplois tant espérés par toute une région seront bien au RV ?
Merci
Posée par Guy ARNAUD (ROUEN), le 01/04/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 19/04/2013,
Le choix du type de fondation pour soutenir les éoliennes d'un parc éolien en mer dépend principalement des caractéristiques météo-océaniques du lieu, des charges induites par le mouvement de l'éolienne et de la nature, de la composition et des propriétés mécaniques du sol et du sous-sol. Notre choix repose sur des études géophysiques et une première campagne de sondages géotechniques réalisée à l'été 2011, durant laquelle deux carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Ces études servent à connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sol et du sous-sol et sont essentielles pour la conception d'un projet de parc éolien en mer.
Les résultats de ces campagnes ont donné des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin au large de Fécamp et ont permis d'identifier la fondation gravitaire comme la plus adaptée à ce projet (pas de contre-indication technique tandis que la forte concentration en silex de la craie risquerait d'occasionner des difficultés de battage de pieux métalliques). D'autres campagnes géophysiques et géotechniques, avec la réalisation de nouveaux forages, sont en cours et doivent se poursuivre dans les prochains mois pour affiner la connaissance du sous-sol marin. C'est seulement à l'issue de cette deuxième phase que nous pourrons confirmer définitivement ce choix, et dimensionner les fondations de chacune des éoliennes.
Le choix de retenir la fondation gravitaire repose sur différentes hypothèses technico-économiques, et sur l'expérience des industriels portant le projet ainsi que sur les coûts estimés des matières premières et de fabrication des fondations et des moyens d'installation en mer. En particulier, le prix du béton, matière première principale des fondations gravitaires, est relativement stable comparé à celui d'autres matières première : cela limite donc fortement le risque de surcoût d'ici la construction des fondations.
Nous bénéficierons, par ailleurs, pour les phases de construction et d'installation, de la proximité du port du Havre.
Enfin, les emplois liés ne sont pas délocalisables. La fabrication des fondations au Havre doit mobiliser près de 600 emplois à partir de 2015 et sera un levier essentiel pour favoriser l'insertion.
Au regard des résultats des études déjà réalisées, nous n'avons pour le moment pas envisagé d'autres solutions techniques. S'il s'avérait que les sondages complémentaires remettaient en cause notre choix initial, nous étudierions alors une nouvelle solution technique de fondations ainsi que ses conséquences éventuelles sur la localisation des activités de fabrication de ces fondations.
Question n° 11
Les caractéristiques du projet de Fécamp | L'énergie éolienne en mer
Taux de disponibilité de la puissance nominale
Sur quoi vous basez-vous pour affirmer que le taux de disponibilté de la puissance nominale sera de 40% alors que les résultats réels montrent qu'il est plus près de 25% ?
La production annuelle passerait des 1800 GWh annoncés à environ 1100 GWh. A comparer avec les 34000 GWh produitd annuellement par la centrale de Paluel...
Posée par Daniel CUVIER (LES LOGES), le 30/03/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 09/04/2013,
Il est important de distinguer le pourcentage du temps pendant lequel les éoliennes fonctionneront du facteur de charge.
Les éoliennes du projet de parc éolien au large de Fécamp fonctionneront 90% du temps. En effet, les éoliennes sont conçues pour fonctionner avec des vitesses de vent comprises entre 3 mètres par seconde (10 km/h) et 25 mètres par seconde (90 km/h) et fonctionnent à pleine puissance à partir de 12 mètres par seconde (45 km/h).
Le « facteur de charge » est défini comme le rapport de la puissance produite sur la puissance installée sur une période donnée. Selon le bilan prévisionnel RTE, le facteur de charge moyen annuel des parcs éoliens terrestres, pour l'ensemble des cinq dernières années est proche de 23%, soit l'équivalent en énergie d'environ 2 000 heures de fonctionnement à pleine puissance. En raison de vents plus forts et plus réguliers en mer qu'à terre, les éoliennes du parc éolien en mer de Fécamp produiront davantage puisque le parc produira autant d'électricité que si les éoliennes fonctionnaient à pleine puissance plus de 40 % du temps.
Afin d'estimer ce facteur de charge et d'établir le productible annuel, le maître d'ouvrage a fait réaliser une étude de la ressource en vent, dont la synthèse est disponible sur ce site (http://www.debatpublic-eolienmer-fecamp.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-ressource-vent-fecamp.pdf).
Cette étude de la ressource en vent est basée sur :
- des campagnes de mesures de vent à proximité du site, avec l'installation de plusieurs mâts de mesures fournissant 5 ans de données et d'un Lidar (Light Detection and Ranging, instrument de mesure optique de dernière génération permettant de déterminer la vitesse et la direction du vent à différentes hauteurs) depuis mai 2011
- des modélisations du gisement sur site et d'estimation du productible réalisés par les experts d'EDF Energies Nouvelles, Dong Energy et wpd Offshore ainsi que par des bureaux d'étude de référence, GL Garrad Hassan et Natural Power
Avec une vitesse moyenne du vent sur la zone du projet estimée à 100 mètres de hauteur à 32 km/h, la production d'électricité éolienne au large de Fécamp serait supérieure à 1 800 gigawattheures par an. Cette production équivaut à la consommation électrique domestique annuelle moyenne de 770 000 personnes, ce qui représente l'équivalent de 60% des habitants de Seine Maritime.
Question n° 10
Les caractéristiques du projet de Fécamp
Eoliennes et turbines sous marines
Envisagez-vous de développer les éoliennes en les équipant de turbines sous-marines afin de profiter aussi des courants marins ?
Qu'est-ce qui vous empêcherait de le faire, manquement de finances ou autre sujet de ce genre ?
A l'avance, merci.
Posée par Bertrand FONTAINE (FECAMP), le 29/03/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 09/04/2013,
Nous n'envisageons pas d'installer des hydroliennes dans la zone prévue pour l'installation du parc éolien en mer de Fécamp, pour plusieurs raisons, que nous vous exposons.
Tout d'abord, l'implantation d'hydroliennes (turbines utilisant les courants marins pour produire de l'électricité) nécessite de disposer de sites bénéficiant de courant marins particulièrement puissants. La France dispose d'un potentiel important de développement pour l'ensemble des énergies marines renouvelables en général, et pour l'hydrolien en particulier, mais les sites adaptés à l'hydrolien sont peu nombreux. C'est le cas du raz Blanchard, site disposant du plus grand potentiel, le raz Barfleur ou encore le passage du Fromveur. Le site prévu pour le projet éolien en mer de Fécamp ne bénéficie pas d'un courant permettant un fonctionnement efficace d'hydroliennes, le courant de marée étant inférieur à 2 mètres/seconde.
Ensuite, les énergies marines renouvelables telles que l'énergie hydrolienne issue des courants océaniques, l'énergie houlomotrice issue des mouvements de la houle etc. sont encore au stade de la recherche et développement et doivent être soutenues afin d'être exploitées à l'échelle industrielle au cours des prochaines années. Nous travaillons au développement de ces technologies mais ne sommes pas en mesure d'installer dès maintenant des fermes commerciales.
Question n° 8
Le débat public | Les caractéristiques du projet de Fécamp
Etudes du promoteur
Bonjour,
Pourquoi les études disponibles sur le site sont-elles partielles seulement ? Il est indiqué qu'elles sont confidentielles, mais comment peut-on ainsi s'assurer qu'elles couvrent l'ensemble des sujets ?
Comment espérer des avis / contributions (pour ou contre d'ailleurs, peu importe) fiables et pertinents ?
Cordialement,
Posée par Jérôme CROISSANT (ROUEN), le 25/03/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 08/04/2013,
Le maître d'ouvrage a fait réaliser des synthèses des études existantes par les bureaux d'études les ayant réalisées ou par ses équipes en charge des études techniques, afin de les mettre à disposition du public sous une forme la plus accessible possible en vue de contribuer au débat public. Certaines de ces études sont actuellement en cours de réalisation ou de complément : leur contenu est susceptible d'évoluer et leurs conclusions ne seront connues que lorsqu'elles seront achevées.
Par ailleurs, certaines études techniques et environnementales sont considérées comme confidentielles par le maître d'ouvrage, soit parce qu'elles relèvent de l'expertise technique et économique du maître d'ouvrage, soit parce qu'elles fournissent des informations concurrentielles dans le cadre de l'appel d'offres en cours sur d'autres sites éoliens en mer.
L'intégralité de l'étude d'impact sur l'environnement, une fois achevée, sera disponible lors de l'enquête publique du projet, prévue dans le cadre des demandes d'autorisations.
Les études environnementales réalisées pour le projet sont menées par des bureaux d'études reconnus ou des associations locales d'étude et de protection de l'environnement (Groupe Ornithologique Normand, Ligue pour la Protection des Oiseaux de Haute-Normandie, Groupe d'Etude des Milieux Estuariens et Littoraux.).
Les protocoles d'études, indiqués dans les synthèses, ont été validés dans le cadre des groupes de travail techniques issus de l'instance de concertation et de suivi des activités maritimes pilotée par le Préfet de Seine-Maritime et le Préfet Maritime. Ces groupes de travail regroupent l'ensemble des services de l'Etat, les associations, des organismes spécialisés (IFREMER, Agence des Aires Marines Protégées) et certains acteurs socio-économiques. Les résultats définitifs des études, une fois celles-ci achevées, seront présentées lors de ces groupes de travail. Ils seront également examinés par les services de l'Etat une fois les demandes d'autorisations déposées.
Question n° 1
Les caractéristiques du projet de Fécamp | L'énergie éolienne en mer
Economie
Une question en plusieurs parties :
1) Quelle sera la durée d'amortissement des parcs ?
2) Combien de kWh seront normalement produits sur cette durée ?
3) Quelle est le prix de revient au kWh ?
4) Qui régule le prix de vente (prix de revient + profit) des kWh auprès du public ?
Merci.
Posée par Vincent VERSCHOORE (BOULOGNE-SUR-MER), le 20/03/2013
La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 08/04/2013,
Quelle sera la durée d'amortissement des parcs ?
La mise en service du parc éolien au large de Fécamp doit avoir lieu progressivement entre 2018 et 2020, pour une durée d'exploitation de 25 ans environ. La durée pendant laquelle le maître d'ouvrage bénéficie d'un tarif d'achat de l'électricité produite est de 20 ans, qui est aussi la durée d'amortissement comptable du parc.
Combien de kWh seront normalement produits sur cette durée ?
La production attendue du parc éolien en mer au large de Fécamp est d'environ 1 800 gigawattheures par an. Pour rappel, un gigawattheure équivaut à un million de kilowattheures. Ainsi, sur la durée de fonctionnement du parc éolien (25 ans), l'énergie produite par le parc éolien est estimée à 45 000 gigawattheures soit 45 milliards de kilowattheures.
La production annuelle du parc éolien équivaut à la consommation électrique domestique moyenne d'environ 770 000 personnes, soit près de 60 % de la population du département de Seine-Maritime.
Quel est le prix de revient au kWh ?
Selon le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 sur le coût réel de l'électricité, sur la base des informations fournies par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le prix moyen d'un mégawattheure éolien en mer produit par l'ensemble des quatre projets retenus à l'issue du premier appel d'offres, se situerait à 202 euros aux conditions économiques de l'année 2011, soit 20,2 centimes d'euros pour un kilowattheure, (établi sur la base d'un montant de 226 euros aux conditions 2020). Les dossiers de candidature soumis par les candidats à l'appel d'offres de l'État constituent des documents de nature privée et confidentielle que nous ne pouvons pas communiquer. Nous pouvons cependant indiquer que le prix de revient de l'électricité produite par le parc éolien est légèrement inférieur au prix moyen indiqué dans le rapport cité précédemment. Ceci est notamment dû au fait que la zone du projet de Fécamp présente un potentiel éolien très important (vent moyen de 32 km/h, parmi les plus forts de France), des faibles profondeurs d'eau et d'une grande proximité avec les installations portuaires du Havre et de Fécamp, lieux des activités de construction et de maintenance.
Qui régule le prix de vente (prix de revient + profit) des kWh auprès du public ?
Le prix de vente de l'électricité produite a été proposé par le maître d'ouvrage et soumis à la Commission de Régulation de l'Energie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l'électricité) dans sa réponse à l'appel d'offres de l'Etat sur la zone du projet. Le prix faisait partie des critères principaux de notation qui ont permis l'évaluation des offres et le choix du lauréat sur la zone. Cette sélection a été faite par le Gouvernement sur la base de l'évaluation réalisée par la CRE, qui a également étudié le plan d'affaires du projet proposé par le maître d'ouvrage pour en analyser la rentabilité.
C'est donc sur un prix déterminé que notre offre a été retenue.Ce prix est garanti par un contrat d'achat de l'électricité pendant une durée de 20 ans et restera fixe pendant cette même durée, partiellement indexé sur l'inflation.