Question n°22
Alternative Nantes-Rennes-Redon par l'est
le ,Par le même principe que la virgule de Sablé, pourquoi ne pas relier la LGV en construction entre Laval et Rennes à la ville de Nantes par l'est (accès par Carquefou) + liaison Redon à cette nouvelle ligne au niveau du sud de Châteaubriant et gare nouvelle au niveau de la voie rapide Nantes-Rennes à peu près en son milieu à des fins d'intermodalité ?
Cet ensemble de voies à 320km/h permettrait de relier Nantes-Rennes en 35min (160km mais utilisant les accès les plus directs aux gares), diminuer les temps de parcours Quimper-Rennes-Nantes-Paris et améliorer l'intermodalité pour les usagers quotidiens de la voie rapide Nantes-Rennes, réduire le temps de parcours Nantes-Paris à 1h40mn, améliorer l'accessibilité de la Bretagne au sud de la France en cas de liaison LGV Nantes-Poitiers.
Le projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire prévoit le rapprochement de Nantes et Rennes par une desserte rapide et cadencée ainsi que la desserte du futur aéroport du Grand Ouest. Ces objectifs ne constituent que deux des cinq objectifs fixés avec les partenaires pour le projet LNOBPL. Ces cinq objectifs ont été considérés comme un ensemble indissociable pour définir les trois scénarios présentés au débat public.
Ceci a notamment conduit à privilégier les solutions mutualisées entre axes pour minimiser le linéaire d’aménagement et optimiser les coûts dans les scénarios bleu et vert qui consistent en la création de sections nouvelles. Ces scénarios comprennent ainsi des troncs communs :
tronc commun entre les axes Rennes–Nantes et Rennes-Quimper pour le scénario bleu,
tronc commun Rennes–Brest et Rennes–Quimper d’une part et tronc commun entre Rennes–Nantes et Rennes-Redon d’autre part pour le scénario vert.
Le scénario mauve conserve quant à lui la mutualisation que présente le réseau existant entre les relations Rennes – Quimper et Nantes – Rennes (sur la section Rennes – Redon). Cette recherche de solutions mutualisées a, en conséquence, conduit à écarter, dès les premières études, l’hypothèse d’une liaison Nantes - Rennes par Châteaubriant.
Le temps de parcours de 35 minutes évoqué dans votre question paraît très faible. Pour comprendre votre manière d’arriver à ces 35 minutes, il serait utile que vous nous précisiez certaines de vos hypothèses telles que la localisation potentielle des zones de raccordement sur les voies existantes à Nantes et Rennes telles que vous les envisagez, le linéaire indicatif de ligne nouvelle utilisé pour votre calcul de temps de trajet, ou encore la prise en compte ou non de l’arrêt à l’aéroport du Grand Ouest.
L’hypothèse d’une connexion à la LGV Bretagne – Pays de la Loire (BPL – entre le Mans et Rennes) n’entre pas dans les fonctionnalités du projet LNOBPL. Cette hypothèse n’a en outre pas été retenue durant la phase de conception de la LGV BPL (hypothèse écartée au stade du débat préalable). Le principe de desserte des gares existantes (hormis la gare nouvelle prévue à l’aéroport du Grand Ouest) a ainsi été privilégié dans le cadre du projet LNOBPL et a fortiori la desserte de la gare de Rennes pour les TGV Paris-Quimper ; cela explique pourquoi, par exemple, l’hypothèse de création d’une gare nouvelle à proximité de la RN 137 a été écartée.
La Commission Nationale du Débat Public ayant été saisie d’une demande de desserte alternative pour la liaison Nantes – Rennes, elle a commandité une expertise complémentaire dont les résultats devraient être présentés lors des réunions du 27 novembre à Nantes et du 2 décembre à Rennes.