Avis n°5
Aménagement du territoire, plus-values foncières et aréoport
le ,Pourquoi avoir mis la Rance hors de l’aire d’étude ? Pourquoi ignorer les opportunités foncières pouvant être générées par les nouvelles lignes ? Et la Bretagne centrale ? La ligne actuelle passe au sud de Dinan à 17 km seulement. Elle devait primitivement traverser cette ville, mais des considérations militaires (un viaduc sous le feu des vedettes anglaises remontant la Rance !) ont conduit à son évitement. De telles considérations sont aujourd'hui révolues et une ligne nouvelle Rennes/Lamballe pourrait très bien desservir une ville nouvelle implantée au cœur du triangle Dinan-Dinard-Saint-Malo. Un tel projet fut autrefois défendu par le Célib dans sa revue. Localisée en un tel site, une technopole style Sophia-Antipolis serait autrement plus attirante au niveau mondial que Rennes-Atalante. Ajoutons que la ligne nouvelle pourrait être financée par la rente foncière dégagée par un tel projet. Une desserte en épi de la Bretagne à partir d’un axe Rennes-Carhaix pourrait semblablement provoquer d’importantes rentes foncières aptes à financer les voies nouvelles. Se contenter de desservir les villes existantes, c’est encourager un mode de développement sur place extrêmement coûteuses à parfaire.
Les dossiers lignes nouvelles et aéroport international sont à prendre conjointement et non séparément. Rapporteur auprès du préfet de Bretagne, j’ai rencontré l’Oréam de Nantes-Saint-Nazaire à la fin des années 60. Compte tenu des lignes ferroviaires existantes et du développement de la Bretagne sud, localiser l’aéroport près de Redon semblait alors le meilleur choix. Ignorant l’opposition du ministère de l’intérieur à tout rapprochement entre Nantes et Rennes, la SNCF projetait toutefois une ligne directe entre ces deux villes et une bretelle pouvait joindre l’aéroport. Par ailleurs, rester dans l’aire métropolitaine facilitait les opérations d’expropriation (!). De là, ND des Landes. Il me semble évident que les deux études, lignes nouvelles et aéroport, devraient être reprises aujourd'hui de façon conjointe. Sans oublier l’option villes nouvelles si l’on veut bénéficier des rentes foncières liées aux projets retenus.
Un TGV des estuaires
En choisissant bien son heure de départ, un relai de coureurs cyclistes joignant Dunkerque à Bayonne sans quitter les départements littoraux pourrait battre de vitesse le train. Un tel arc est plein de promesses. RFF s’en souciera-t-il un jour ? Une voie nouvelle Rennes-Nantes en serait naturellement un élément.