Question n°145
Commencer par le maillage ferroviaire de la Bretagne
le ,Au-delà de Rennes, les gains de temps sont négligeables, alors pourquoi ne pas commencer par le maillage ferroviaire de la Bretagne, notamment Quimper-Brest mais aussi Guingamp-Carhaix, Saint-Brieuc-Loudéac, Auray ? Ce qui favoriserait les PME, la petite et moyenne industrie.
La modernisation est la priorité sur le réseau. Cette volonté est notamment portée par le Grand Plan de Modernisation du Réseau adopté en 2013 (GPMR). Pour plus d'information sur ce plan national, en cours de déclinaison régionale, vous pouvez vous référer à la présentation qui en est faite dans le dossier du maître d'ouvrage (pages 46 à 50) et au document d'orientation du GPMR.
400 millions d'euros sont consacrés à l'amélioration et à la modernisation du réseau ferroviaire de Bretagne et Pays de la Loire chaque année. Des travaux de modernisation sont en cours actuellement sur la ligne Guingamp–Carhaix mais aussi par exemple sur Rennes-Redon, Plouaret-Lannion, Nantes-Pornic et Nantes-St Gilles Croix de Vie dans l’objectif notamment d’améliorer le confort pour les voyageurs et d’optimiser le niveau de performance de la ligne (qualité, régularité, …).
D'autres lignes devraient être intégrées au Contrat de Plan Etat Région de la Bretagne pour la période 2015-2020. La ligne Brest-Quimper devrait notamment bénéficier de travaux de modernisation et l'axe nord-sud entre Auray et Pontivy, circulé par des trains de fret, de travaux de régénération. A ce stade des études, les niveaux de performances attendus ne peuvent être précisés.
L'axe Auray – Saint Brieuc devrait par ailleurs faire l'objet d'une réflexion sur le volet fret, dans le cadre du Plan d'actions régional pour la logistique porté par la Région Bretagne et entériné par le Pacte d'avenir pour la Bretagne signé en décembre 2013 avec l'Etat. Une éventuelle réouverture des trafics voyageurs sur cet axe reste possible car les emprises foncières des voies ferrées sont dans le domaine public ferroviaire. Toutefois, cela nécessiterait au préalable des études d'usages fines de potentiel et des travaux de remise en état. En effet, la réouverture de lignes dédiées au fret à la circulation voyageurs nécessite généralement des travaux importants (de voie, de signalisation en particulier) pour s'adapter aux nouvelles performances visées (vitesse, capacité, confort notamment).
En complément à ces travaux de modernisation, plusieurs projets à l'horizon 2017 permettront de développer la capacité, afin de répondre à des besoins d'évolution des services ferroviaires. Il s'agit notamment des travaux en gares de Rennes et de Nantes, de la mise en service de la ligne à grande vitesse entre Le Mans et Rennes ou de la structuration des horaires dans le Grand Ouest (projet « Atlantique 2017 »).
Toutefois, à l'horizon 2017, une fois les évolutions de dessertes de transport régional apportées (selon les besoins exprimés des autorités organisatrices des transports) sur les axes Rennes-Lamballe, Rennes-Redon et Nantes–Savenay, les aménagements présentés ci-dessus ne permettront pas d'augmenter au-delà la capacité en heure de pointe, qui restera limitée sur les principales branches des étoiles de Rennes et Nantes.
Le projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL) est un projet dont la mise en service est envisagée à plus long terme, à l'horizon 2030. Il répond notamment à l'objectif de dégager des possibilités d'évolution à long terme du réseau en augmentant la capacité notamment aux abords de Nantes et de Rennes. Tous les scénarios offrent des doublements du réseau sur les zones les plus chargées, notamment entre Rennes et La Brohinière, Rennes et Messac-Guipry ou Nantes et Savenay. La séparation des flux entre circulations rapides (par exemple les trains directs) et circulations lentes (par exemple les trains omnibus ou les trains de fret) sur ces tronçons permettrait d'augmenter la capacité. Par exemple, il serait possible d'ajouter un train par heure et par sens entre Rennes et Messac-Guipry.