Question n°126
Desserte axe Quimper-Nantes
le ,Bonjour,
Dans les scénarii présentés, il y a renforcement des axes Rennes-Nantes, Rennes-Quimper et Brest, mais étant un utilisateur quotidien de la ligne Quimper-Nantes (raison professionnelle), je vois que rien n'est prévu pour renforcer cette ligne inter-régionale et du coup le sud de la Bretagne bien relié à Rennes et Paris mais pas au sud de la France va Nantes.
Au niveau du trafic, est-ce qu'il est prévu des liaisons Quimper-Nantes directes comme celle, absolument super, du vendredi soir (18h09 à Nantes) ?
Il y a peut-être moins de passagers que pour Quimper-Vannes, mais créer des liaisons permettrait de développer, surtout pour les habitants de Vannes-Auray-Lorient, le pôle d'attractivité de Nantes... On a l'impression que le fait que ce soit deux régions différentes compliquent les choses... Mais Nantes n'est pas plus loin de la Bretagne sud que Rennes...
Merci.
En préambule, il est important de souligner que le projet « Atlantique 2017 » permettra dès 2017 de faciliter les déplacements en train grâce à la structuration des horaires. En particulier, la mise en place généralisée du cadencement, notamment en gare de Nantes, permettra aux voyageurs de disposer de correspondances plus nombreuses, plus systématiques, avec des horaires plus facilement mémorisables. Ce projet bénéficiera aux relations entre la Bretagne sud et les régions limitrophes, via Nantes.
Le projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL) répond entre autres à l'objectif d'offrir un réseau régional inter-villes performant, à l'horizon 2030. Dans un souci d'efficacité fonctionnelle et économique, il s'appuie sur le réseau existant pour améliorer les axes Rennes-Brest, Rennes-Quimper, Rennes-Nantes et Nantes-Quimper.
Concernant l'axe Nantes-Quimper en particulier, le projet LNOBPL permettrait de libérer de la capacité sur la section la plus chargée de cet axe (Nantes – Savenay) en doublant l'infrastructure entre Nantes et Redon (mutualisée avec l'axe Rennes - Nantes). Le scénario mauve, d'aménagement au plus proche de l'existant, propose un doublement de voie partiel (courtes sections de lignes nouvelles et optimisations de la voie actuelle) et les scénarios de ligne nouvelle bleu et vert doublent l'axe Rennes – Nantes (en pérennisant les voies existantes).
Au-delà des gains de capacité permis par le projet LNOBPL, les liaisons entre Quimper et Nantes bénéficieraient de gain de temps de l'ordre de 6 à 7 minutes selon le scénario. Le tableau ci-dessous propose des exemples de temps de parcours avec et sans le projet sur quelques relations de cet axe :
Les dessertes sont organisées par les autorités organisatrices des transports, c'est-à-dire le Conseil régional de Bretagne pour les TER entre Quimper et Nantes, et mises en place par l'exploitant ferroviaire, c'est-à-dire la SNCF.
Réseau ferré de France, en tant que gestionnaire d'infrastructure n'est pas compétent sur les sujets de desserte. Ainsi, si nous avons pris des hypothèses de dessertes à l'horizon 2030 pour les besoins de nos études, celles-ci n'engagent pas les autorités organisatrices des transports et les transporteurs. Dans nos études (dont les rapports D1, E2 et E3 sont en ligne sur le site internet du débat public), nous intégrons l'offre suivante, qui paraît réaliste par rapport à la situation actuelle et aux évolutions possibles :
En 2030, sans le projet LNOBPL : 8 trains par jour,
En 2030, avec le projet LNOBPL, quel que soit le scénario : 12 trains par jour.