Vous êtes ici

Question n°43

Gain de temps et mobilité

Ajouté par Yves LEPAGE (Nantes), le
[Origine : Site internet]
Aménagement/dévpt

En quoi le gain d'une dizaine de minutes sur les destinations finales, et de quelques unes sans doute sur celles intermédiaires, améliorent-elles la mobilité dans la région visée par le projet ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Le projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL) ne peut se résumer aux gains de temps qu'il permet, à savoir de 6 à 27 minutes selon les axes (Rennes-Brest, Rennes-Quimper et Nantes-Rennes) et selon le scénario (mauve, bleu ou vert). Ces gains de temps sont présentés dans le dossier du maître d'ouvrage à partir de la page 103 et dans sa synthèse à la page 11 (disponibles sur le site Internet du débat : http://lnobpl.debatpublic.fr/documents-du-porteur-du-projet).

Le projet LNOBPL poursuit cinq objectifs fixés par les partenaires que nous rappelons ici :

  • Améliorer l'accessibilité de la pointe bretonne

  • Renforcer le réseau inter-villes et l'irrigation des territoires

  • Rapprocher les capitales régionales Nantes et Rennes

  • Desservir le futur aéroport du Grand Ouest

  • Dégager des possibilités d'évolution à long terme du réseau

Le projet LNOBPL permet des gains de capacité, nécessaires au développement du ferroviaire en Bretagne et Pays de la Loire à long terme. En outre, autour de Rennes ou de Nantes, moyennant des aménagements complémentaires, les fréquences pourraient être augmentées de 50% sur les axes doublés par la ligne nouvelle, avec comme possibilité des liaisons périurbaines au quart d'heure.

Le graphique ci-dessous détaille les apports du projet sur les axes ferroviaires au départ de Rennes et de Nantes (nombre de trains maximum sur une heure).

Etoile ferroviaire Rennes

Etoile ferroviaire de Nantes

Les gains de temps de parcours sont un levier important pour la performance du transport. Ceux permis par le projet LNOBPL à l'horizon 2030 sont répartis sur toutes les liaisons, à la fois sur les relations à Paris et sur les relations aux deux capitales régionales. Les gains de temps entre les villes apportent notamment un avantage aux usagers habitués et occasionnels du train. Par exemple, avec le scénario Bleu, le gain de 11 minutes pour les Briochins sur leur trajet vers Rennes fait passer le temps de parcours de 44 à 33 minutes. Ce saut de performance est sensible, en particulier pour les trajets du quotidien (domicile-études et domicile-travail).

Par ailleurs, on considère de façon classique dans les études de trafic qu'un gain de temps et une amélioration de la fréquence (permise par les gains de capacité du projet LNOBPL) incitent un certain nombre de personnes à utiliser le train plutôt que la voiture. Ce report modal a notamment des incidences positives sur la congestion routière et les émissions de gaz à effet de serre.

Le gain de temps pour la pointe finistérienne de l'ordre de 10 à 23 minutes (selon le scénario) s'applique aux relations vers Paris et vers Nantes et Rennes. La question pour Brest et pour Quimper est non seulement de bénéficier d'un report modal de l'aérien vers le ferroviaire pour les liaisons vers Paris, mais aussi d'un report modal de la route vers le rail pour les dessertes à l'ouest de Nantes et Rennes.

Le tableau ci-dessous présente les prévisions de gains de trafic pour chaque scénario, en mettant en avant le nombre de personnes reportées de la route et de l'avion vers le train :

Les études en ligne sur le site du débat E3-Etude de trafics et F2-Evaluation Carbone détaillent ces résultats (http://lnobpl.debatpublic.fr/documents-du-porteur-du-projet).

En complément, la réunion publique qui s'est déroulée à Brest le 17 septembre dernier portait sur le « développement économique et la mobilité ». Les archives de cette réunion sont disponibles sur le site internet du débat public : http://lnobpl.debatpublic.fr/archives-reunions-publiques.