Question n°155
Modernisation et perrennité d'Auray Quiberon
le ,Ne faudrait-il pas associer à ce projet global de désenclavement de la Bretagne la modernisation des antennes côtières et en particulier de Auray-Quiberon qui est actuellement sous-utilisée et dont la perrenité est régulièrement remise en cause, alors qu'il existe un trafic potentiel important en été et lors des week-ends d'avril à octobre ?
Si on se base sur le coût de l'électrification de Plouaret-Lannion, une modernisation et électrification de cette ligne au tracé facile et sans ouvrages d'art pourrait avoir un coût inférieur à 100M€, ce qui est assez peu en regard des sommes prévues sur le projet LNBOPL. Cette modernisation, couplée au projet, permettrait de mettre la presqu'île à moins de 1h30 de Nantes et Rennes et à moins de 3h de Paris, ouvrant des possibilités de développement du tourisme à l'année, mais aussi de développement du secteur tertiaire en misant sur l'attractivité du cadre de vie pour attirer des activités high-tech.
Aujourd'hui rien ne semble prévu, faisant même craindre l'abandon pur et simple de la ligne.
Les lignes que vous évoquez dans votre question font l'objet d'une attention particulière de la part des autorités organisatrices et du gestionnaire du réseau mais ne font partie du projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL). Par exemple, des opérations de modernisation sont en cours actuellement sur Plouaret – Lannion. D'autres lignes devraient être intégrées au prochain Contrat de Plan Etat-Région Bretagne 2015-2020 en cours de finalisation, comme Guingamp – Paimpol, Brest – Quimper et Lamballe – Dinan – Dol.
La ligne Auray - Quiberon, à période d'ouverture estivale, est particulièrement suivie par les autorités organisatrices régionales et départementales, notamment à travers le schéma de mobilité durable en Morbihan. Sa contribution au désengorgement des axes routiers est notable en été ; des réflexions émergent pour étendre éventuellement la période d'ouverture. La pérennité de la liaison Auray-Quiberon n'est pas remise en cause et, compte tenue de la desserte actuelle répondant aux besoins de déplacement, l'état de l'infrastructure ne nécessite pas de modernisation.
Il nous semble important de rappeler que le projet LNOBPL répond à cinq objectifs, présentés pages 63 à 67 du dossier du maître d'ouvrage. Ce projet à long terme, à l'horizon 2030, vise l'amélioration des axes Rennes-Brest, Rennes-Quimper, Nantes-Rennes et Nantes-Quimper en proposant des solutions sur les sections les plus chargées du réseau (en termes de trafic ferroviaire et de voyageurs). En s'appuyant au maximum sur le réseau existant, il permettrait de tirer profit des investissements réalisés et à venir et en particulier de ceux sur les pôles d'échanges multimodaux (dont celui d'Auray, cf. page 51 du dossier du maître d'ouvrage). Ainsi, les liaisons depuis Quiberon vers les capitales régionales et Paris bénéficieraient des gains de temps permis par le projet LNOBPL (rappelés par scénario pages 103, 107 et 111 du dossier du maître d'ouvrage).