Question n°29
Et les riverains dans tout ça ... !
le ,Je pense pouvoir témoigner au nom de tous les riverains des hameaux historiques d'Ille-et-Vilaine qui bordent la vilaine ET le voie ferrée Rennes-Redon.
Où sommes-nous dans ce projet ? Vous allez faire passer des trains lancés à plus de 200 km/h à 20 mètres à peine de nos fenêtres et jardins ??
Nous avons accepté cette voie historique (même si certaines longères typiques étaient là avant la voie entre 1800 et 1850) mais plus vite, plus fréquent, plus bruyant, plus dangereux et plus impactant pour la faune et la flore de la vallée de la Vilaine, NON merci !
Quels sont vos solutions pour éviter un tel sacrifice ?
La réalisation d’une infrastructure ferroviaire est une opération longue et complexe. Le débat public, qui se déroule actuellement sur le projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire, intervient très en amont et vise à permettre au public de s’informer et de s’exprimer sur l’opportunité du projet et ses caractéristiques envisagées, à un stade où rien n’est encore figé. Ainsi les scénarios qui sont soumis au débat ne constituent que des options de passage, c’est-à-dire des bandes de plusieurs kilomètres de large dans lesquelles seront précisés les fuseaux puis les tracés dans les phases ultérieures d’études.
Certaines options de passage longent ou traversent la Vilaine. Ces scénarios, ou options de passage, ont été définis sur la base des critères suivants :
Répondre aux objectifs fixés par les partenaires du projet : temps de parcours et capacité ;
S’appuyer au maximum sur l’existant : réseau, gares ;
Optimiser les coûts : solutions communes entre les axes ;
Prendre en compte les enjeux environnementaux dès le début des études.
Par construction, ces scénarios évitent ainsi les enjeux environnementaux, naturels ou humains, les plus importants. C’est ainsi que les zones de bâti dense ayant été considérées comme un enjeu majeur ont d’ores-et-déjà été évitées.
A l’issue du débat, et sur la base des avis qui auront été exprimés, RFF décidera des suites à donner à ce projet. En cas de décision de poursuite des études, celles-ci seront conduites en plusieurs étapes permettant une prise en compte de plus en plus fine de l’ensemble des enjeux environnementaux (faune, flore, cours d’eau, bâti,…) selon une démarche d’éco-construction basée sur le principe « Eviter – Réduire – Compenser ».
Ces études, conduites selon un processus associant étroitement études techniques et concertation de l’ensemble des acteurs (collectivités, acteurs socio-économiques, associations et grand public), consisteront à rechercher :
d’abord une zone préférentielle de passage, ou fuseau, au sein de l’option de passage retenue suite au débat public,
puis, à l’intérieur de ce fuseau, des tracés potentiels.
Ce n’est que sur la base de ces projets de tracé que les impacts sonores du projet sur les habitations riveraines pourront être précisés.
Enfin, une troisième étape consistera à optimiser le tracé retenu et à définir les modalités de compensation des impacts qui n’auraient pas pu être évités ou suffisamment réduits dans les étapes précédentes. Réseau ferré de France appliquera alors la réglementation en vigueur.
Le projet pourra ensuite être soumis à l’enquête publique à l’issue de laquelle l’Etat décidera ou non de le déclarer d’utilité publique.
Comme vous le faites remarquer, la vallée de la Vilaine est une zone à enjeu fort d’un point de vue environnemental. C’est pourquoi les 2 familles de scénarios de ligne nouvelle, le scénario Bleu et le scénario Vert, comportent 2 options de passage, dénommées « Option nord Vilaine » et « Option sud Vilaine ». En proposant un passage à l’ouest ou à l’est de la vallée proprement dite, ces options constituent une alternative pour éviter certains secteurs où les enjeux environnementaux sont les plus forts (traversée de la Vilaine au sud de Rennes ou dans le secteur de Redon, zone urbanisée au sud de Rennes, captages au sud de Rennes,…).
Par construction, l’insertion du scénario Mauve qui consiste en une amélioration au plus près de l’existant s’avère, dans ce secteur, plus délicate puisque la ligne existante longe la vallée de la Vilaine.