Question n°51
Le passage à niveau 505 à Saint-Evarzec (29)
le ,Ce passage à niveau est emprunté quotidiennement par un grand nombre d'usagers et d'agriculteurs exploitants des terrains de part et d'autre de la voie de chemin de fer.
Quel est son devenir dans les projets présentés à ce jour ? Si la fermeture est décidée, quelle alternative sera proposée aux usagés de ce passage à niveau ?
Sur le territoire breton, les travaux de modernisation des axes ferroviaires Rennes - Brest / Rennes - Quimper menés depuis 2006 ont permis d’intégrer la suppression de 41 passages à niveau (opération quasiment achevée).
Le projet LNOBPL envisage, quant à lui, deux types d’approches sur les passages à niveau :
Le scénario d’amélioration au plus proche de l’existant (scénario mauve) intègre lorsque cela est nécessaire la suppression de passages à niveau (si la vitesse de circulation devient supérieure à 160 km/h) - à ce stade, il est envisagé la suppression de 53 passages à niveau sur les axes Rennes - Brest / Rennes - Quimper / Nantes - Rennes ;
Les scénarios de ligne nouvelle (scénarios bleu et vert) ne prévoient pas, au stade actuel du projet, d’intervention sur les lignes existantes et donc leurs passages à niveau.
Toutefois, les études ultérieures pourront faire émerger un éventuel effet du projet sur les lignes existantes et leurs passages à niveau notamment sur les zones de raccordement (scénarios bleu et vert de ligne nouvelle) ou les zones de transition entre une section non traitée et une section aménagée (scénario mauve d’amélioration au plus proche de l’existant).
Concernant le passage à niveau 505 que vous évoquez dans votre question, il est situé sur la ligne 470 000 qui relie Savenay (44) à Landerneau (29), et plus particulièrement, sur la section Rosporden - Quimper. Cette section est concernée par les scénarios de projet LNOBPL :
par le scénario mauve qui prévoit de relever la vitesse entre Quimperlé et Quimper,
par les ajouts possibles (applicables aux scénarios bleu et vert) avec une ligne nouvelle envisagée sur ce secteur.
Si des passages à niveau, dont celui que vous évoquez, devaient être supprimés, une analyse serait spécifiquement menée selon un processus usuel (suppression : report des circulations routières sur une infrastructure existante / remplacement par un dispositif dénivelé) pour ensuite être présentée en concertation puis en enquête publique.
De façon générale, il est rappelé que le réseau ferré national (environ 30 000 km) compte plus de 18 000 passages à niveau. 16 millions de véhicules les traversent chaque jour.
Réseau ferré de France, propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire, mène depuis de nombreuses années avec ses partenaires une politique continue et active pour réduire le nombre d’accidents et de personnes tuées. Ces efforts, avec les campagnes de prévention ou de sanction (radars vitesse, radars de franchissement), ont permis sur ces dix dernières années une baisse très significative des accidents avec deux fois moins de tués et une baisse de 40 % du nombre d’accidents.
Depuis 2008, RFF et ses partenaires poursuivent leurs efforts à travers de nombreuses actions au niveau national :
améliorer ou supprimer les passages à niveau : depuis 1997, on constate une baisse du nombre des passages à niveau prioritaires inscrits au programme de sécurisation national (dits prioritaires) : 450 en 1997, 364 en 2005, 174 en 2012 – en mesure de sécurisation à moyen terme et dans l’attente de leur suppression définitive, leur quasi-totalité sont équipés de feux clignotants à diodes, plus visibles que les ampoules classiques ;
développer la sanction en augmentant le nombre de radars de vitesse et de radars de franchissement sur les passages à niveau – cette action est conduite par les services de l’Etat, dont la DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation routière) ;
ne pas créer de nouveaux passages à niveau et supprimer les passages à niveau très peu empruntés en créant un itinéraire de déviation par un ouvrage existant ;
développer la prévention pour rappeler les règles de bonne conduite à respecter notamment à travers la Journée mondiale de sécurité routière aux passages à niveau créée par RFF et organisée en partenariat avec les acteurs de la Sécurité et de la Prévention routières et les collectivités depuis 2008 ;
innover pour faire progresser la sécurité : par exemple, améliorer le marquage au sol signalant la ligne d’effet feux pour les passages à niveau automatiques, agir sur le comportement des usagers de la route pour les passages à niveau ayant des incidents répétés, équiper tous les passages à niveau automatiques de feux à diodes…
Pour plus d’information sur les passages à niveau : http://www.securite-passageaniveau.fr/