Edouard B. – Débat Mobile – Centre commercial Marine - Dunkerque 28/10/2017

Pourquoi ne pas prolonger le port sur la mer plutôt que grignoter nos terres agricoles ?   

 

Réponse du Maître d'Ouvrage : 

Un projet déjà bien ancré sur le territoire et sur des terrains propriétés du GPMD
L’emplacement choisi pour le projet CAP 2020 a été anticipé par Dunkerque-port depuis de nombreuses années. Comme indiqué pages 49 et 50 du Dossier du Maitre d’Ouvrage, dès la création de l’avant-port Ouest, deux bassins qui s’étendaient au sud de Loon-Plage, au-delà de l’autoroute actuelle, étaient identifiés comme grands principes d’aménagement.


Le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) issu de la loi d’Orientation foncière de 1967 et approuvé par l’État en juin 1974 participait de cette volonté d’anticiper les aménagements sur le long terme et intégrait déjà ce projet.

Ainsi, depuis la délivrance à Dunkerque-Port par l’État en 1970 du statut d’opération d’intérêt national (OIN), Dunkerque-Port est pleinement propriétaire de la zone industrialo portuaire de Dunkerque et a prolongé l’élaboration très en amont de schémas d’aménagements concertés avec les collectivités partenaires.

L’emplacement du projet CAP2020 permet de conserver une cohérence dans les différents plans d’aménagement territoriaux, d’optimiser les coûts en mutualisant l’avant-port, et surtout une implantation sur des terrains portuaires.

Une réalisation des infrastructures portuaires comme celles du projet CAP 2020 (quais et terminaux) en empiétant sur le domaine maritime n’a pas été retenue dans les documents d’aménagement à long terme de Dunkerque-Port car les impacts financiers et sur l’environnement seraient très importants, voire rédhibitoires. A titre d’exemple, une partie importante de la circonscription maritime du port est recouverte par les périmètres Natura 2000 des « Bancs des Flandres ».

La politique du GPMD est de préserver le plus longtemps possible les activités agricoles sur son territoire


L’ensemble des terrains concernés par le projet CAP 2020 appartient déjà à Dunkerque-Port.
Ces derniers font partie d’un ensemble de propriétés acquises par Dunkerque-Port entre les années 1950 jusqu’aux années 1970. Ces acquisitions se sont appuyées sur son classement en opération d’intérêt national (OIN) et sur une déclaration d’utilité publique lui ayant permis d’acquérir une circonscription de 7 000 ha en pleine propriété. Ces acquisitions ont été faites dans le but de développer progressivement la place portuaire (implantations industrielles, d’entreprises et constructions d’infrastructures portuaires, développement du trafic vrac, nouveau bassin pour l’accueil des navires de 55 000 tonnes, doublement du bassin, nouvel avant-port).
Sur cette emprise, et dans l’attente de la réalisation effective et graduée des projets de développement, une partie de ces parcelles est depuis occupée à titre précaire par des agriculteurs, à qui Dunkerque-port concède des Autorisations d’Occupations Précaires annuelles.
En vue de réduire l’impact du projet sur la profession agricole, Dunkerque Port, avec l’assistance de la SAFER, a mis en place une gestion sur le long terme, afin d’anticiper et de définir une stratégie foncière cohérente en lien avec les projets de développements portuaires et de leurs phasages.
Cette réflexion, déjà menée avec succès sur les zones Dunkerque Logistique Internationale et Grande Industrie, a été élargie à l’ensemble du patrimoine portuaire et porte sur la définition de règles quant à la libération du foncier portuaire (fonction de l’âge des exploitants actuels, des modalités de transmission des exploitations et des modes d’occupations des terrains…) et de l’attribution du foncier libéré (en cohérence avec les phasages des différents projets).
L’objectif de cette gestion est d’accompagner la réorganisation des exploitations agricoles concernées et d’en limiter les impacts sur leur équilibre économique. Une fiche présentant les principaux objectifs de cette réflexion et les préconisations de la SAFER est jointe en annexes au Dossier du Maître d’Ouvrage.
En parallèle, une étude a été lancée afin de déterminer les conditions de remise en culture des terrains remblayés qui seront en attente de commercialisation.

 

 

 

 

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