Cartouche, Loon-Plage, 14/11/2017


Propriétaire d’une maison sur Loon-Plage, nous avons choisi cette ville pour profiter de l’environnement, mi citadin, mi rural. Nous voyons l’enclavement de Mardyck et la dépréciation de l’immobilier.
L’achat d’une maison est l’investissement d’une vie: comment ce projet a-t-il prévu de maintenir l’attractivité de la ville de Loon-Plage ?
Comment maintenir la qualité de vie quand chaque route qui contourne Loon-Plage sera saturéa de camions ? Promenade impossible même en ville.
Nous avons noté le détournement de la route Loon / Gravelines au long de l’autoroute existante, soit l’obligation d’emprunter le même réseau que les camions sur l’axe du port. Disparition de la route Loon / Bourbourg. Obligation d’emprunter la route Bourbourg / Saint-Georges saturée.
Obligation d’emprunter un axe camions pour aller vers Grande-Synthe ? Nous rappelons qu’il y a peu, a été construit un pont au dessus de la route de Gravelines pour séparer les transports routiers venant de port et la circulation des riverains. Je ne vois pas de disposition identique.
On sait la nuisance facile de blocage du secteur par des bouchons. Comment se préserver de tels risques à l’avenir? Comment empêcher la prise d’otage de la ville de Loon ?
Où passera le trafic Dunkerquois vers Gravelines qui veut éviter l’A16 surchargé ?
Quels sont les dispositifs prévus pour protéger Loon des pollutions sonores et lumineuses ?
Comment soutenir la prospérité affichée de Dunkerque qui se fait sur la dégradation de la qualité de vie de villes comme Grande-Synthe, Mardyck, Gravelines, Saint-Georges, Loon-Plage, Craywick .... ?

 

Réponse du Maître d'Ouvrage : 

 

UN IMPACT PLUTÔT FAVORABLE SUR L’IMMOBILIER DE VILLES RIVERAINES COMME GRAVELINES OU LOON-PLAGE

Il est difficile d’évaluer avec certitude l’impact d’un projet sur l’immobilier car de nombreuses variables entrent en compte :

  • La qualité de vie avec les offres de service (écoles, crèches, commerces, médecins…), l’accès à la culture, les transports en commun, la délinquance, l’environnement… ;
  • L’offre de travail avec l’activité économique locale, la proximité du lieu de travail, l’insertion des jeunes…

Le projet CAP 2020 devrait permettre de développer l’activité économique et l’attractivité à proximité immédiate des communes de Loon-Plage et Gravelines, ce qui présenterait un atout important pour les communes qui l’anticiperont.

En effet :

  • Il contribuerait à la création de plus de 5500 emplois directs et indirects créés sur le dunkerquois, dans des filières très diversifiées et pour tous les niveaux de formation.

 

  • La création de valeur ajoutée apportée par le projet comprendrait également des retombées et des recettes fiscales pour les collectivités locales (contribution économique territoriale, taxe sur le foncier…) qui pourraient ainsi plus librement et plus facilement mettre en œuvre leurs politiques publiques au service de leur territoire et de ses habitants.

 

Le retour d’expérience exposé par Monsieur Rommel, maire de Loon-Plage, lors de la réunion publique du 15 novembre, indique d’ailleurs clairement l’impact positif des investissements déjà réalisés par Dunkerque-Port sur la valeur des biens immobilier de sa commune.

 

CAP 2020 RESPECTERAIT LES ENJEUX DE MOBILITÉS LOCALES

Les nouvelles infrastructures de transport terrestre permettant de connecter le projet aux réseaux de transport de l’hinterland devront prendre en compte les enjeux de desserte locale (axe Est-Ouest entre Gravelines, St Georges et Bourbourg d’une part, et le reste de l’agglomération dunkerquoise d’autre part), mais aussi les axes Nord-Sud (accès au réseau autoroutier par les usagers de la liaison transmanche, accès à l’A16 pour les riverains de Gravelines et Loon-Plage).

Dans le cadre du bassin Atlantique, l’extension créée couperait la RD601 entre Loon-Plage et Gravelines.

Dunkerque-port a travaillé sur le rétablissement de cet axe afin de créer, en contrepartie de cette coupure, deux véritables liaisons urbaines qui permettraient de préserver les continuités routières entre Gravelines, Loon-Plage, Grande-Synthe et Dunkerque.

Les réflexions menées par le GPMD en lien avec les différents gestionnaires de voiries, se sont orientées vers l’optimisation de la déviation de cette portion de RD601, les objectifs recherchés étant : la limitation du temps de déviation pour le trafic urbain, l’amélioration de la sécurité, l’amélioration du confort (piste cyclable, paysagement) et le maintien du lien entre les habitants et leur port (vue sur l’activité portuaire, possibilité de développer un « tourisme portuaire »).

Les propositions illustrées dans les plans ci-après répondent à ces objectifs et continueront à être affinées dans le cadre des réunions techniques menées par le GPMD avec les différents gestionnaires de voiries et les communes concernées.

 

Elles montrent (en bleu) le tracé de la future déviation de la RD601 au plus près du futur bassin, et la création d’une nouvelle voie (en vert) entre le giratoire d’Eurofret sur la RN 316 et la RD 11.

 

La déviation de la RD601 serait une route interdite aux camions, offrant ainsi aux usagers entre Loon-Plage et Gravelines une circulation plus fluide et une plus grande sécurité routière.

 

La nouvelle voie entre le giratoire d’Eurofret et la RD11 (en vert) permettrait une meilleure diffusion du trafic sur un réseau routier plus étendu, tout en permettant une répartition plus aisée des échanges avec l’autoroute, grâce à un double accès aux échangeurs n° 53 et 52b.

 

Aménagements routiers à l’étude phase 1 (réalisation de 1 000 mètres de quais et du cercle d’évitage)

Ces aménagements routiers seraient mis en services dès le démarrage des travaux vers 2021 jusqu’au lancement de la phase 2 du projet qui ne serait pas prévu avant 2029

En phase 1, l’impact du projet, sur les temps de circulation routière, serait de l’ordre de 50 secondes entre les points A (Carrefour RD601/ rue L. Jouhaux) et C (giratoire de la maison Blanche) en empruntant la déviation de la RD601 (en bleu sur l’illustration). Les usagers se déplaçant entre les points B (carrefour RD601/RD11) et C, pourront emprunter une portion de la nouvelle voie (en vert sur l’illustration) pour rejoindre la déviation de la RD601. Le temps de déviation routière serait de 30 secondes.

Aménagements routiers à l’étude phase 2 (> 2029) (réalisation de 1 000 mètres de quais supplémentaires)

L’impact du projet sur les temps de circulation routière en phase 2 serait de l’ordre de 2 minutes et 20 secondes entre les points A et C de l’illustration précédente et resterait de 30 secondes entre les points B et C.

La vue suivante montre un exemple de ce que pourrait être la voirie réservée aux voitures cycles et transport en commun (en bleu sur les plans) ainsi que le belvédère.

Ces nouvelles voiries créées par le projet CAP 2020 apporteraient aux usagers de nouveaux itinéraires pour l’ensemble des destinations.

Les aménagements listés ci-dessus permettraient un écoulement satisfaisant du trafic routier en y intégrant notamment l’augmentation du trafic liée à CAP 2020 et l’ensemble des flux déjà existants.

 

CAP 2020 : DES EFFETS LIMITÉS SUR LE TRAFIC ROUTIER, DES ENJEUX PARTAGÉS PAR L’ENSEMBLE DES ACTEURS IMPLIQUÉS

Le trafic routier complémentaire généré par le projet CAP2020 serait principalement constitué par des poids-lourds supplémentaires qui emprunteraient la RN316, les voiries portuaires internes au port Ouest et les axes autoroutiers depuis les échangeurs 52 et 53.

Le trafic de conteneur ayant la particularité d’être régulièrement réparti dans la journée, en heure de pointe, l’augmentation du trafic généré par le projet ne représenterait pas en 2035 plus de 2 % du trafic de référence de l’A16 et de l’A25 en entrée de l’agglomération lilloise (Le trafic de référence est le trafic projeté à échéance 2035 dans le cas où le projet CAP 2020 ne serait pas réalisé).

Néanmoins, conscient de l’importance de la fluidité du trafic routier pour ses partenaires et clients comme pour l’ensemble du territoire et ses habitants, Dunkerque-Port a pris l’initiative de créer et d’animer un groupe de travail impliquant l’ensemble des gestionnaires de voirie (CUD, département, direction interdépartementale des routes du nord, DREAL.).

 

Ce groupe de travail a conclu à la compatibilité des principales infrastructures routières existantes avec les ambitions de croissance de trafic du projet CAP 2020.

 

On peut par exemple noter que l’augmentation globale du trafic routier, indépendamment du projet CAP 2020, amène les gestionnaires des infrastructures routières, notamment autour de Lille et de Dunkerque, à concevoir des projets d’investissement et des mesures d’exploitation.

Autour de Dunkerque, des mesures de réduction de vitesse ont d'ores et déjà été mises en œuvre de manière à fluidifier le trafic et à limiter les risques d'accidents, générateurs de congestion.

Autour de Lille, le CPER 2015-2020 prévoit des études et des acquisitions foncières ainsi que la réalisation d’un échangeur en vue d’une mise à deux fois trois voies de l’A25 entre Armentières et Lille.

En termes d’exploitation, la DIR Nord a d’ores et déjà mis en place une régulation dynamique de vitesse et une régulation dynamique d’accès à l’autoroute A25 à l’aide de panneaux à messages variables. Cette mesure doit être complétée dans le cadre d’un projet porté par l’État et cofinancé par les collectivités.

Au niveau local, les nouvelles infrastructures de transport terrestre permettant de connecter le projet aux réseaux de transport de l’hinterland devront prendre en compte les différents enjeux de desserte locale :

  • l’axe Est-Ouest entre Gravelines, St Georges et Bourbourg d’une part, et le reste de l’agglomération dunkerquoise d’autre part) ;
  • les axes Nord-Sud (accès au réseau autoroutier par les usagers de la liaison transmanche, accès à l’A16 pour les riverains de Gravelines et Loon-Plage).

BRUIT : UN IMPACT RÉDUIT

Les activités de manutention de conteneurs ont un impact réduit par rapport à d’autres activités du port. L’impact de ces activités pour les riverains n’est pas sensible à des distances telles que prévues pour l’implantation du projet Atlantique.

Dunkerque-Port sera partenaire de la Communauté Urbaine de Dunkerque pour la réalisation de la coulée verte de Loon-Plage qui vise à achever la réalisation d’une ceinture de plantations le long de la RN 316 afin de masquer visuellement le port de la ville.

Par ailleurs, des études détaillées sont actuellement en cours, y compris à travers des mesures in situ, pour préciser les impacts liés au projet et de fait caractériser au niveau de Loon-Plage les éventuelles protections acoustiques routières qui pourraient en découler.

 

LUMIÈRE : UNE AUGMENTATION RELATIVE DE LA LUMINOSITÉ

Le territoire portuaire comprend un grand nombre d’entreprises fonctionnant le jour et la nuit, outre les terminaux sur le port Ouest (vraquiers, conteneurs, roulier) et sur le port Est (acier, céréaliers, multivracs, vracs).

Les incidences du projet en termes d’impact lumineux sont liées aux surfaces de terre-pleins, soit environ 120 ha, et aux zones logistiques, soit 350 ha.

L’impact du bassin Atlantique consisterait en une augmentation relative de la luminosité dans une zone portuaire où la luminosité peut déjà être qualifiée de « Transition rural-périurbain ».

Dans la solution Atlantique, l’aménagement se développerait au sud du bassin Atlantique, dans une continuité avec l’existant et dans une zone déjà identifiée comme fortement impactée par les enjeux lumineux.

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