Delaplage - Amélioration de l’évacuation des crues de l’Aa et de la Lys - 23/09/2017

Bonjour 
Il est possible qu’une sortie supplémentaire des eaux intérieures de la Flandre maritime vers la mer soit nécessaire en plus de plus de Tixier et de l’écluse de Mardyck (sous réserve de la dégradation de la salinité de l’eau du port). 
Ce nouvel exutoire pourrait communiquer avec l’allongement du bassin de l’Atlantique. 
Les plans masses actuellement diffusés ne font mention de cette problématique. Existe-t-elle? 
Cordialement

Réponse du Maître d'Ouvrage:

Une partie des eaux de la Flandre maritime est évacuée vers la mer, pour partie à travers les réseaux de wateringues et les cours d’eau de surface, et pour partie par les exutoires déjà existants pour certains canaux.

1) Réseaux de wateringues et cours d’eau de surface

Le bassin Atlantique aurait nécessairement un impact physique direct sur les ressouces en eau, à travers la coupure d’écoulements hydrauliques de surface (cours d’eau, watergangs), mais également à travers la modification des écoulements d’eau pluviale.

 

L’enjeu global est de garantir l’écoulement des eaux continentales sans augmenter les risques d’inondation et de pollution. Des travaux de déviation seraient nécessaires pour garantir l’équilibre hydraulique actuel.

Les premières études hydrogéologiques réalisées ont conduit à privilégier le rétablissement des continuités hydrauliques. Les continuités hydrauliques existantes seraient alors bien évidemment rétablies avant tout démarrage de travaux d’infrastructure..

A l’échelle du réseau de watergangs existants sur le domaine portuaire, une alternative à ce rétablissement de continuité pourrait consister à réaliser des exutoires vers le bassin Atlantique. Des études sont déjà en cours pour en analyser la faisabilité.

2) Exutoires des canaux existants
Les capacités actuelles du réseau fluvial (canaux) sur le domaine portuaire (en gestion Dunkerque-Port) et à l’extérieur du domaine portuaire (en gestion Voies Navigables de France VNF) sont suffisantes pour accompagner une croissance de trafic importante au-delà de  l’horizon de CAP 2020.

Pour préserver la possibilité d’une augmentation de trafic fluvial au-delà des capacités résiduelles à terme, les documents de programmation et les schémas d’orientation à très long terme de Dunkerque-Port actent néanmoins une réserve foncière et de servitudes attachée à la réalisation potentielle d’un nouveau canal entre le bassin Atlantique et le canal à grand gabarit.

Cette réserve figure en outre dans l’actuel Schéma de COhérence Territorial, et dans le plan général  que Dunkerque-Port diffuse à travers certains plans reproduits dans le Dossier du Maître d’Ouvrage (DMO) du présent projet (pages 40, 51 et 57 du DMO).
La réalisation effective de ce canal ne fait cependant pas partie du projet soumis au débat public : comme indiqué ci-dessus, ce n’est pas une condition nécessaire à l’atteinte des objectifs du report modal sur la voie d’eau de CAP2020.

Des études de faisabilité plus poussées seraient nécessaires si le projet de nouveau canal est engagé plus avant. Ces études seraient alors  partagées avec le gestionnaires concerné (VNF). Elles permettraient également d’identifier dans le même temps le gain potentiel des capacités d’évacuation des eaux continentales vers la mer, dans un bassin d’eau salée mais ouvert sur la mer à l’inverse de l’exutoire de Mardyck. Par conséquent, la question de la diminution de la salinité du plan d’eau serait moins problématique. 

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