Point de vue n°144
9 jours sans vent en Grande Bretagne
La Grande Bretagne a une approche pragmatique : elle fait marche arrière sur les renouvelables, relance le nucléaire, lance l'exploration de son gaz de schiste... C'est elle qui a fait le plus de progrès en baisse des émissions de CO2. Mais son réseau électrique est très vulnérable.
Commentaires
La pédagogie, c'est la répétition (5)
@Thomas de Marseille
Combien de fois encore faudra-t-il vous expliquer que lorsqu'il n'y a pas assez de vent pour couvrir la consommation, et que cela se produit très souvent à l'échelle européenne, il faut disposer de centrales pilotables pour faire le travail et que la puissance pilotable à conserver absolument correspond au maximum possible dans l'année de la puissance consommée, c'est-à-dire pendant les hivers très froids, plus une marge de sécurité. C'est ce que font tous les pays, aussi grande que soit leur puissance installée d'éolien. L'Allemagne est un excellent exemple. Je vous avais suggéré de regarder les données de puissances fournies par ENTSO E, ainsi que celles d' Eurostat pour les prix de l'électricité , pour que vous puissiez constater les faits par vous-même. L'avez-vous fait?
Quant au foisonnement, 4 V vous fournit d'excellents graphiques !
Pourquoi cette obstination à faire semblant de ne pas comprendre?
Il y a peu de foisonnement en Europe
A "Thomas". J'ai dans un "point de vue" essayé de résumer les possibilités de foisonnement à l'échelle de l'Europe:
https://ppe.debatpublic.fr/gestion-actuelle-future-lintermittence
Je montre qu'elles sont limitées. Il faut aussi bien faire la différence entre intermittence et puissance moyenne: la puissance moyenne est plus élevée (en général) en hiver, mais l'intermittence est la même. Il en est de même avec l'éolien offshore, qui connaît des alternances de fortes et très faibles production (voir les courbes que je donne dans mon "point de vue".
Une autre remarque sur le foisonnement est que, s'il y a un certain foisonnement, cela se passe au prix de périodes plus longues de fortes/faibles production. La raison est sans doute qu'à l'échelle de l'Europe, les perturbations durent plus longtemps car elles ont plus de distance à parcourir.
Foisonnement = tromperie
« l'absence de vent en juin sur 2 semaines est un problème mineur comparé aux excédents que l'on pouvait retrouver ailleurs »
Même l’ADEME a renoncé à parler de foisonnement : les données (ça plait, tant mieux ; ça ne plait pas, tant pis ce sont les faits) montrent que les vents sont souvent corrélés en Europe: https://www.windy.com/?49.115,6.176,5
En addition aux graphes de 4V.
« les échanges ayant toujours fait partie des réseaux électriques efficients ».
Les capacités d’interconnexion sont faibles : quelques GW, ce qui explique les différences de prix du MWh entre les différents réseaux (50 € entre France et GB ; prix négatifs en Allemagne). https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/donnees-de-marche
Bien sûr que l’UE prévoit un renforcement du réseau, mais c’est coûteux et les écolos sont contre.