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Point de vue n°144

9 jours sans vent en Grande Bretagne

2659 (PARIS)

La Grande Bretagne a une approche pragmatique : elle fait marche arrière sur les renouvelables, relance le nucléaire, lance l'exploration de son gaz de schiste... C'est elle qui a fait le plus de progrès en baisse des émissions de CO2. Mais son réseau électrique est très vulnérable.

Commentaires

Heureusement que RTE ne s'est pas basé sur une analyse aussi simpliste que la vôtre, qui ne démontre rien.

Oui il y a des jours sans vent. Mais oui il y en a beaucoup plus avec et notamment en hiver...

13000

Ça fait 3 semaines qu’il n’y a que peu de vent en France. Que fait-on car l’électricité ne se stocke pas ?

Les semaines venteuses ne sont d’aucun secours.

C’est simplissime à comprendre : l’électricité ne se stocke pas, donc pas de compensation des jours creux par les jours pleins.

Heureusement que nous avons le nucléaire.
Et les Allemands le charbon qui pollue.

57000

Oui l'électricité ne se stocke pas; c'est d'ailleurs pour ca qu'on exporte la nuit notre production de masse nucléaire a nos voisins a un cout bradé... ou qu'on a mis en place les HP/HC... mais là c'est normal...

Et par pitié, arrêtez avec l'exemple Allemand, c'est l'argument n1 de tous les détracteurs des EnR... c'est assez lourdingue à force...
La France ne prend pas la meme direction si vous regardez les scenarios RTE sur lesquels va se baser la PPE... sauf en cas d'accident sur l'une de nos centrales..? Ou l'une de nos piscines..? Mais je sais, "impossible que ça arrive"...

13000

Bien sûr que si, la France veut copier l'Allemagne: augmenter le solaire, l'éolien, la méthanisation à partir de céréales, et en même temps baisser les centrales thermiques pilotables. La différence c'est que en Allemagne c'est du carbon et du gz, en France du nucléaire.

Dans les deux cas, c'est jugé irréaliste par les xperts indépendants des deux pays.

75013

Bien d’accord. La presse et les écolos nous rebattent les oreilles avec notre retard par rapport à l’Allemagne. Comme vous dites : lourdingue à force.

Les chiffres sont là : https://www.electricitymap.org/?page=map&solar=false&remote=true&wind=true

Aujourd’hui 13 juin 2018, vent moyen, émission carbone :
Allemagne : 410 gCO2eq / kWh ;
France : 36 gCO2eq / kWh.
11 (onze !) fois plus de CO2 en Allemagne, sans compter les fines.

Merci à l’Allemagne qui montre ce qu’il ne faut surtout pas faire, si toutefois on veut faire du concret contre le dérèglement climatique.

57000

4 mois de debat et toujours la meme position.
La France ne veut pas faire comme l'Allemagne, et vous le savez tres bien. Ca ne sert a rien de faire l'idiot.

Quant aux experts independants qui avancent des arguments, je leur demande de réaliser une vraie etude aussi serieuse que celles de RTE pour argumenter sur l'impossibilité d'augmenter la part ded renouvelables. Certains pays le font à des tres forts taux de penetrations (Portugal), la France peut donc le faire en diminuant progressivement sa dependance au nucleaire et sans ouvrir des nouvelles centrales fioul ou charbon...

Comme dans toutes analyses, les hypothèses de RTE peuvent pour certaines etre criticables, toujours est il qu'aucun n'expert que vous aimez à citer n'a fait - me semble-t-il de travaux similaires (simulations des reseaux europeens etc.).

Montrer un graphique avec des jours sans vents n'apporte strictement rien au debat..
On pourrait dans ce cas tout autant montrer un graphique montrant la production a 0 d'un reacteur nucleaire pendant plusieurs mois du fait d'un arret de tranche.. on en concluerait quoi?

13000

Il apporte la question:

eh! Pendant ce temps là, qui c'est qui nous vend du courant?

Et votre comparaison avec une tranche nucléaire, dont l'arrêt est programmé, est un argument qui ne trompe personne.

75013

Faire prendre conscience qu'il y a des jours sans vents ne fait que montrer la réalité.

Que fait-on si l'on ne se base que sur les EnR incontrôlables ?

Comme les Allemands : centrales à charbon polluantes ?

Les arrêts de centrales nucléaires sont décidées et non subies.

57000

L'approche de ce cahier est erronée, mais son but n'était sans doute pas d'être objectif.

- Des pays comme le Danemark ou l'Allemagne qui ont une part importante d'énergies renouvelables intermittentes ont un réseau mieux classé que le nôtre en terme de sécurité d'approvisionnement.

- on ne cumule pas une seule source d'énergie intermittente comme l'éolien mais 2 dont le solaire puisqu'il y a plus de vent en hiver et de nuit et plus de solaire en été. Et il se trouve que s'il y avait peu de vent en Grande-Bretagne récemment, il y avait par contre du solaire. Même si leur part de solaire actuelle est faible mais c'est un autre sujet. L'analyse aurait donc dû cumuler les 2 graphiques de ces sources potentiellement disponibles qui se complètent plutôt bien par nature.

- le jugement n'est pas non plus pertinent puisque leur transition énergétique est en cours et c'est donc, d'une part, l'ensemble du mix renouvelable qu'il faut juger alors que les capacités de stockage sont seulement en début de déploiement et ,d'autre part, les interconnections en cours également qui permettent une meilleure gestion et sécurité en plus d'économies via les prix de marchés.

https://www.ofgem.gov.uk/electricity/transmission-networks/electricity-i...

https://www.nationalgrid.com/uk/about-grid/our-networks-and-assets/how-w...

Nous savons également que nous allons en France avoir des centrales nucléaires en arrêt prolongé pour rénovation durant la période 2022/2025 et que nous allons traverser une période critique beaucoup plus difficile à gérer qu'un manque de 2 semaines de vent en juin.

- la Grande Bretagne fait partie du réseau européen Entso-e de 41 opérateurs et 39 pays donc l'absence de vent en juin sur 2 semaines est un problème mineur comparé aux excédents que l'on pouvait retrouver ailleurs, les échanges ayant toujours fait partie des réseaux électriques efficients et Entso-e améliore chaque année le réseau européen et en publie des bilans semestriels.

- concernant le "pragmatisme" l'éolien est dans les appels d'offres désormais plus de 2 fois moins cher que le nucléaire au Royaume-Uni et la cour des comptes britannique s'est inquiétée à juste titre de ce qu'allait devoir payer les britanniques en énergie nucléaire au cours des 35 prochaines années au moins.

According to some estimates, Hinkley Point C could cost £30 billion. Japanese reports have put the cost of Wylfa as high as three trillion yen (S$36.5 billion).

Onshore wind farms put forward next year could receive £49.90/MWh, or £45.60/MWh in 2012 prices. By comparison, the repeatedly delayed Hinkley Point C nuclear power plant being built in the south-west of England, received a CfD deal worth £92.50/MWh in 2012 prices.

https://www.windpowermonthly.com/article/1484573/uk-onshore-wind-fall-be...

- en outre il leur faudra ajouter les risques, démantèlements futurs, être très fragilisés en cas d'accident majeur, de conflit ou de terrorisme aggravé comme nous le sommes encore plus avec 58 réacteurs qui nous mettraient à genoux en moins de 48 heures en cas de conflit, et stocker des déchets à hauts risques sur plus de 100.000 ans.

Le gaz de schiste avec 25 ans seulement de réserves envisagées en Grande-Bretagne et qui émet sur son cycle d'exploitation autant que le charbon ou le fuel et qui est source de nombreux problèmes aux Etats-Unis comme au Canada serait un choix pragmatique pour la France signataire des Accords de Paris et réussissant l'exploit de réunir 198 pays et l amajorité d'entre eux (moins 3) sur le sujet ?

Sans doute le Brexit était-il aussi un choix "pragmatique" ?

Espérons qu'en France nous ne ferons pas de choix aussi "pragmatiques" et aurons une approche sérieuse de l'énergie plutôt que celle de lobbyistes et pollueurs !

44000

Vos arguments sont bizarres.

L'Allemagne est mieux classée que nous: évidemment, elle a 210 GW installés, dont 100 GW pilotables, pour une consommation maxi de 85 GW! Et le Danemark s'adosse à la Norvège et à la Suède.

De plus, ils peuvent "diluer" leurs problèmes de réseau sur les réseaux de leurs voisins. (en particulier pour pallier la courbe abrupte et en cloche du solaire) Si les autres s'équipent comme eux, ce stratagème ne marche plus.

Sur les coûts, vous feignez d'oublier qu'il faut adjoindre des moyens de back up à ces ENR.

Et le gaz de schiste est le principal facteur de baisse du CO2 aux Etats Unis.

75013

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