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Point de vue n°35

Cahier d'acteur n°15 - ADEME

ADEME (ANGERS) Représenté(e) par M. Arnaud LEROY, Président Site internet

"Pour atteindre les objectifs de la loi dans les délais voulus, l’ADEME propose une trajectoire de transition énergétique ambitieuse et soutenable en baissant de 30% nos consommations d'ici 2035 et doublant la part de la production renouvelable entre 2016 et 2028."

Commentaires

La Cour des comptes vient de publier, le 18 avril 2018 un rapport extrêmement sévère sur la politique énergétique de la France et, en particulier sa politique climatique, politique largement inspirée par l’ADEME :
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-04/20180418-rapport-sou....
Le simple intitulé des paragraphes du rapport donne une vision d’une grande clarté de la situation. Par exemple :
 Des objectifs industriels devenus secondaires pour lequel les outils de mesure restent à construire.
 Les objectifs fixés pour 2020 et 2030 paraissent donc difficiles à atteindre
 Des charges importantes, durables et mal évaluées
 Une absence de transparence des engagements budgétaires,
 Un dispositif qui donne une visibilité limitée sur les engagements à venir…et qui reste très peu encadré
Parmi ses conclusions on peut lire :
« Ainsi, compte tenu de son profil énergétique peu carboné, si la France avait voulu faire de sa politique en faveur des EnR un levier de lutte contre le réchauffement climatique, elle aurait dû concentrer prioritairement ses efforts sur le secteur des EnR thermiques qui se substituent principalement à des énergies fossiles émissives de CO2 ».
« De ce fait, la place consacrée aux énergies renouvelables électriques dans la stratégie française répond à un autre objectif de politique énergétique, consistant à substituer les énergies renouvelables à l’énergie de source nucléaire ».
La Cour appelle dans son rapport à « asseoir la politique énergétique sur des arbitrages rationnels fondés sur la prise en compte du coût complet des différentes technologies »
Cette critique fouillée de 10 ans de Grenelle de l’environnement et de Loi sur la transition énergétique (LTECV) suit de nombreux rapports dans le même sens (Académies, Institut Montaigne, Commissariat général à la stratégie et à la prospective, IFRAP, Commissariat général au développement durable, CRE et associations comme Sauvons le Climat, FED, SFEN).
Or cette politique a été largement inspirée et portée par l’ADEME, EPIC au service du ministre, avec sa Contribution à l’élaboration des visions énergétiques 2030/2050, qui elle-même s’est largement appuyée sur le scénario NEGAWATT, scénario antinucléaire soutenu par le parti des Verts.
Le résultat de cette politique est affligeant puisque, si on observe les quatre dernières années de pleine application de la loi :
- La consommation de combustibles fossiles est restée constante,
- La consommation énergétique des deux secteurs clés du point de vue des rejets de CO2 (transports et bâtiment) est toujours en légère croissance
- Les émissions de CO2 continuent à croitre alors que les Présidents de la république déclarent depuis 10 ans que leur priorité est de les réduire.
Pourquoi cet échec : l’ADEME semble avoir oublié ses deux objectifs, l’environnement et la maitrise de l’énergie, et s’être consacrée exclusivement au développement des énergies renouvelables, quel qu’en soit le prix, et à la sortie du nucléaire. Pour ce faire, compte-tenu du prix de ses options, elle est contrainte à :
- D’une part d’imposer aux français une cure brutale d’économies d’énergie (à la charge des citoyens bien sûr et par le biais de réglementations très contraignantes),
- Et d’autre part à privilégier une réduction non moins brutale de la consommation d’une électricité dont le prix ne doit pas devenir insupportable.
Ce faisant elle ignore que la France est déjà un des pays les plus performant d’Europe du point de vue climatique avec son électricité presque totalement décarbonée, et qu’une autre voie serait beaucoup plus performante, celle de renforcer les usages d’une électricité décarbonée et compétitive (hydraulique, nucléaire, EnR) dans tous les domaines.
Sur un plan financier la Cour note que depuis 10 ans l’essentiel du soutien de l’état, soit 87 % va aux ENR électrogènes (éolien et solaire principalement), sans gain notable sur les émissions de CO2, que déjà 26 milliards ont été prélevés au titre de la CSPE et que les engagements attribués sur 20 ans représentent déjà 121 milliards. Un simple calcul montre que le prix de la tonne de CO2 évités est supérieur à 500 € en 2018, soit plus de 6 fois le prix fixé en France pour la taxe carbone.
Le politique énergétique proposée par l’ADEME est idéologique et extrémiste, repose sur une prospective dont des options essentielles sont loin d’être prouvées, et aura des conséquences financières et sociales très douloureuses pour les français.
Les Cour de comptes conclut son rapport très sagement par de nombreuses recommandations, par exemple :
- Agir pour les EnR thermiques permettrait de réduire directement des usages massifs de gaz et fioul pour le chauffage et serait vraiment efficace pour les objectifs climatiques… et on n’y consacre presque rien de l’effort public. A l’inverse, le soutien aux EnR électriques n’a pratiquement aucun effet climatique mais accapare l’essentiel de l’effort financier public.
- Au sein des services de l’État, le pilotage des politiques de soutien aux EnR doit gagner en efficacité. Aujourd’hui concentré entre les mains de la DGEC (curieusement la Cour oublie de citer le rôle de l’ADEME, bras armé du ministre), il doit faire l’objet d’arbitrages interministériels systématiques sur les questions d’importance stratégique, en dehors du seul champ budgétaire et à haut niveau, associant notamment les grandes directions des ministères chargés de l’économie et de l’industrie.
Le cahier d’acteur de l’ADEME, qui reste étroitement figé dans sa vision 2050, se garde de tirer le bilan des 10 années passées, dont elle est largement responsable. Il est fortement contestable et porteur d’échecs douloureux.

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La politique énergétique proposée par l’ADEME est idéologique et extrémiste, repose sur une prospective dont des options essentielles sont loin d’être prouvées, et aura des conséquences financières et sociales très douloureuses pour les français.

Pour s'en convaincre, il suffit de lire le rapport de la Cour des comptes du 18 avril 2018
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-04/20180418-rapport-sou...

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L’ADEME a parfaitement raison de dire qu’il faut faire porter l’effort sur le bâti et les transports qui sont les principaux émetteurs de dioxyde de carbone en France. En revanche, les voies préconisées ne sont pas toujours bien choisies dans le contexte particulier de notre pays.
La France doit importer tous les hydrocarbures, liquides ou gazeux, qu’elle utilise.
La quasi-totalité des sites utilisables pour la grosse hydraulique sont déjà équipés, et ils alimentent non seulement la production d’électricité, mais aussi l’agriculture pour l’irrigation et ont un rôle touristique important. Il faut encore noter qu’avec les modifications prévues du climat, la ressource en eau risque de diminuer de façon notable.
A nos latitudes, le soleil n’est vraiment productif en électricité qu’un nombre limité d’heures par jour, et uniquement bien sûr quand le temps est favorable.
On peut s’étonner de ce que l’ADEME préconise le gaz pour les transports : il est clairement émetteur de CO2, du CO2 qu’on ne peut pas capturer à la sortie des moteurs des véhicules pour le méthaniser. Et la quantité de gaz nécessaire pour faire circuler les véhicules ne saurait être produite sur place à un coût favorable pour notre économie. Il serait nécessaire d’importer du gaz comme nous importons actuellement du pétrole, une charge notable pour notre balance commerciale.
L’industrie française est à reconstruire, ce qui implique des besoins en énergie croissants et non une décroissance de l’énergie consommée, même si elle peut faire des efforts d’efficacité énergétique.
Sur le chapitre des énergies renouvelables intermittentes, éolien et solaire photovoltaïque, l’ADEME mentionne les coûts de production qui baissent. Mais elle ne mentionne pas les coûts de l’énergie distribuée à l’utilisateur. Une production dispersée nécessite un réseau de transport très ramifié, à construire, à faire fonctionner et à entretenir. Une production fluctuante et intermittente ne saurait satisfaire nombre de besoins quine se prêtent pas à l’effacement à la demande de réseaux intelligents. Les trains, par exemple, doivent rouler de façon régulière en toute saison sans à coups ni arrêts liés aux caprices de la météorologie, aux nuages ou à la tombée de la nuit. L’hydraulique apporte une aide, mais qui n’est pas très extensible. Et les batteries ne sauraient couvrir un besoin sur une longue période hivernale de sans vent et avec un brouillard épais. Quelle que soit la solution mise en œuvre pour pallier l’intermittence, elle a un coût de développement et un coût de fonctionnement, qui augmentent de façon appréciable le coût réel moyen de l’électricité produite par les sources intermittentes.
Enfin, notons que si l’utilisation de biomasse forestière est effectivement neutre au point de vue émissions de CO2 sur le long terme, elle est, à court terme, émettrice comme les combustibles fossiles. Le temps mis par les nouveaux arbres pour parvenir à l’état où étaient ceux qui ont été coupés se chiffre en décennies. On est très loin des engagements de la France ou de l’Europe en matière de réduction effective des émissions de CO2.

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Le simple intitulé des paragraphes du rapport de la Cour des Comptes donne une vision d’une grande clarté de la situation. Par exemple :
 Des objectifs industriels devenus secondaires pour lequel les outils de mesure restent à construire.
 Les objectifs fixés pour 2020 et 2030 paraissent donc difficiles à atteindre
 Des charges importantes, durables et mal évaluées
 Une absence de transparence des engagements budgétaires,
 Un dispositif qui donne une visibilité limitée sur les engagements à venir…et qui reste très peu encadré
Parmi ses conclusions on peut lire :
« De ce fait, la place consacrée aux énergies renouvelables électriques dans la stratégie française répond à un autre objectif de politique énergétique, consistant à substituer les énergies renouvelables à l’énergie de source nucléaire ».
L’objectif affiché, issu des travaux de l’ADEME, reste purement idéologique et ne répond en aucun cas au souci fondamental de réponse au changement climatique en réduisant les émissions de CO2.
Il est à noter, par ailleurs, qu’aujourd’hui la France reste l’un des moins mauvais émetteur de ce gaz.
Il semblerait que l’objectif de réduction des émissions de CO2 implique de s’intéresser aux domaines du transport et de l’habitat, points sur lesquels le document ADEME n’apporte pas d’avancée notoire.
D’autre part, la Cour appelle dans son rapport à « asseoir la politique énergétique sur des arbitrages rationnels fondés sur la prise en compte du coût complet des différentes technologies »
Au plan financier, la Cour note que depuis 10 ans l’essentiel du soutien de l’état, soit 87 % va aux ENR électrogènes (éolien et solaire principalement), sans gain notable sur les émissions de CO2, que déjà 26 milliards ont été prélevés au titre de la CSPE et que les engagements attribués sur 20 ans représentent déjà 121 milliards. Un simple calcul montre que le prix de la tonne de CO2 évités est supérieur à 500 € en 2018, soit plus de 6 fois le prix fixé en France pour la taxe carbone.
Le politique énergétique proposée par l’ADEME est idéologique et extrémiste, repose sur une prospective dont des options essentielles sont loin d’être prouvées, et aura des conséquences financières et sociales très douloureuses pour les français.
La Cour des Comptes conclut son rapport très sagement par de nombreuses recommandations, par exemple :
- Agir pour les EnR thermiques permettrait de réduire directement des usages massifs de gaz et fioul pour le chauffage et serait vraiment efficace pour les objectifs climatiques… et on n’y consacre presque rien de l’effort public. A l’inverse, le soutien aux EnR électriques n’a pratiquement aucun effet climatique mais accapare l’essentiel de l’effort financier public.
- Au sein des services de l’État, le pilotage des politiques de soutien aux EnR doit gagner en efficacité. Aujourd’hui concentré entre les mains de la DGEC (curieusement la Cour oublie de citer le rôle de l’ADEME, bras armé du ministre), il doit faire l’objet d’arbitrages interministériels systématiques sur les questions d’importance stratégique, en dehors du seul champ budgétaire et à haut niveau, associant notamment les grandes directions des ministères chargés de l’économie et de l’industrie.

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Tout à fait d'accord avec J. Poitou.notamment quand il écrit "Quelle que soit la solution mise en œuvre pour pallier l’intermittence, elle a un coût de développement et un coût de fonctionnement, qui augmentent de façon appréciable le coût réel moyen de l’électricité produite par les sources intermittentes.". La caractéristique intermittente, de plus aléatoire, de l'éolien et du photovoltaïque fait que le kWh de ces sources a une moindre valeur. Ceci pourrait être pris en compte dans une économie dirigée mais ne l'est pas par le marché actuel. Celui-ci conduit à l'aberration suprême pour un marché : l'existence parfois de prix négatifs. Un producteur est amené à payer son client pour que celui-ci lui prenne sa marchandise ! Ceci démontre que la libéralisation du secteur de l'électricité est une ineptie que Marcel Boiteux avait d'ailleurs ainsi caractérisée. L'électricité n'est pas une marchandise "classique" il faut la consommer dans l'instant où elle est produite.

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Dans le domaine de l'environnement, la limitation du réchauffement climatique est la première priorité affirmée par la Président de la République. L'ADEME , organisme public, a pour mission prioritaire d'informer les le gouvernement sur la Maîtrise de l'énergie et l'environnement. On peut donc supposer qu'elle a pour rôle d'alerter le gouvernement lorsque la production d’électricité ou de chaleur conduit à des émissions de CO2. Or, dans son cahier d’acteur, elle ne parle pas de CO2.Elle ne parle que de baisse de la consommation énergétique et d’énergie renouvelable. La question de l’efficacité de ces mesures n’est même pas posée. Ce manque d’évaluation est d’autant plus regrettable que la France dispose d’une électricité pratiquement décarbonée. Ainsi l’amélioration de l’isolation d’un logement chauffé à l’électricité n’a pas du tout les mêmes conséquences sur le climat que celle d’un logement chauffé au gaz . Par exemple une consommation finale de chauffage de 300 kWh conduit à une émission de 150 kg de CO2 mais de seulement 5 kg pour un chauffage électrique. Vaut-il mieux investir dans l’isolation pour réduire la consommation de 300 kWh à 10 kWh ou remplacer la chaudière à gaz par des radiateurs électriques pour obtenir la même réduction des émissions de CO2 ? L’ADEME ne semble pas se soucier de ces détails. Par contre, prenons acte du fait que l’ADEME retient une mesure de la consommation énergétique portant sur l’énergie finale et non sur l’énergie primaire retenue après le Grenelle de l’environnement. Ainsi l’utilisation du gaz pour le chauffage ne serait plus favorisée par rapport au chauffage électrique dont la consommation est affectée d’un facteur 2,6 dans la RT2012. Espérons que l’ADEME dénoncera cette circulaire qui conduit à favoriser le chauffage au gaz par rapport au chauffage électrique qui , pourtant émet 30 fois moins de CO2 que le premier.
Pour l’ADEME, le développement des énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque) est important pour la lutte contre le réchauffement climatique. Si cela peut être vrai dans un pays comme l’Allemagne dont l’électricité est produite largement par des centrales à charbon, c’est complètement faux en France dont l’électricité est pratiquement décarbonée. Les productions éolienne et photovoltaïque réduisent les productions hydraulique et nucléaire, sans effet sur les émissions de CO2.
Certaines approximations supplémentaires affaiblissent encore le propos de l’ADEME.
• En ce qui concerne les emplois directs créés par les énergies renouvelables l’ADEME avance le chiffre de 80000. Le montant de la taxe parafiscale (CSPE) compensant le surcoût des énergies renouvelables intermittentes (éolien et photovoltaïque) a dépassé 5 Mds d’euros en 2016 , ce qui correspond à un coût moyen par emploi de 62500 euros/an, un coût intégrant sans doute le bénéfice des opérateurs. Or, si les consommateurs d’électricité ont bien payé les 5 Mds d’euros, ils n’en n’ont tiré aucun bénéfice. L’argument de l’ADEME rappelle celui du gouvernement de la deuxième République ayant créé des ateliers nationaux pour occuper les chômeurs. A la décharge des gouvernants de 1848, les allocations chômage n’existaient pas alors, et, même inutiles, les ateliers nationaux permirent à des travailleurs sans travail de survivre. En 2016, on peut se demander si les 5 Mds prélevés sur les consommateurs d’électricité, indépendamment des emplois qu’ils ont permis de financer, n’auraient pas pu, en même temps servir à des réalisations socialement utiles, comme, par exemple, la rénovation thermique de plusieurs centaines de milliers de logements par an. L’ADEME ne semble pas se poser ce type de question.
• L’ADEME constate une forte diminution du coût de l’éolien et du photovoltaïque, qui seraient devenus compétitifs. Il s’ensuit que les soutiens divers, subventions, tarifs d’achat, obligations d’achat etc. n’ont plus de raison d’être. L’ADEME, supposée conseiller le gouvernement, devrait précisément lui suggérer de laisser le marché décider du prix de kWh renouvelable. Evidemment, et cela l'ADEME omet de signaler le problème, on ne connaît pas le coût du courant photovoltaïque la nuit, ni celui du courant éolien les jours sans vent.
• L’ADEME propose une croissance de la production électrique de 90 TWh en 2016 à 201 TWh en 2028. En fait, en se focalisant sur les productions éolienne et photovoltaïque l’augmentation serait de 34 TWh à 170 TWh , soit un accroissement de 136 TWh. Or le surcoût cumulé depuis 2003, financé par la CSPE, pour atteindre la production actuelle de 34 TWh a atteint près de 30 Mds d’euros avec un engagement de plus de 100 Mds d’euros déjà engagés par les contrats liant les producteurs à EDF. En 2016 le surcoût de la production des 34 TWh payé par la CSPE atteignait 5 Mds d’euros. Toutes choses égales par ailleurs ce surcoût atteindrait 25 Mds d’euros en 2028 si l’on suit la projection de l’ADEME pour un engagement de près de 500 Mds d’euros. Nous conseillons vivement à l’ADEME de soumettre son cahier d’acteur à la Cour des Comptes !
• En 2028, l’ADEME prévoit une production par ENRi (électricité renouvelable intermittente) de 170 TWh pour une production totale d’électricité de l’ordre de 400 TWh (en diminution par rapport à la production actuelle malgré le développement de la mobilité et du chauffage électriques ?), soit une proportion de 42 % d’ENRi dans le Mix. L’ADEME affirme que, grâce à l’hydro-électricité, à la biomasse et à la modulation de la demande la gestion de la variabilité des ENRi ne poserait pas de problème et que RTE aboutit à la même conclusion. Or, si les scénarios Ohm et Hertz de RTE prévoient bien, par exemple, une croissance de la production ENR à 187 TWh (à comparer aux 201 TWh de l’ADEME) et 243 TWh respectivement en 2035, la production nucléaire atteint, elle, 274 et 252 TWh respectivement. L’hydroélectricité restant fixée à 65 TWh. Il est clair que la production nucléaire est le principal moyen pour corriger la variabilité des ENRi. Il serait urgent que l’ADEME accorde son violon avec RTE. Mais reconnaître une quelconque utilité au nucléaire semble impossible à l’ADEME. D’ailleurs, dans son cahier d’acteur, l’ADEME ne cite pas une fois le nucléaire ! Fille de l’AFME dans un esprit d’opposition décidée au nucléaire il semble impossible à l’ADEME de réaliser sa nécessaire mutation idéologique et de remplir correctement son rôle de conseil du gouvernement.
• Dans son panégyrique des ENR l’ADEME affirme que « Grâce au développement des EnR&R, le déficit de la balance commerciale lié aux importations d’énergie pourrait être réduit de 60% en 2035 ». C’est oublier que pratiquement toutes les éoliennes et toutes les cellules photovoltaïques sont importées. S’il s’agit de réduire considérablement les importations de combustibles fossiles la voie est dans l’efficacité énergétique et dans le transfert de l’usage direct des combustibles fossiles pour la production de chaleur et la mobilité vers l’électricité. Cette électrification de l’économie améliorerait sans doute notre balance commerciale, mais à condition qu’elle soit obtenue grâce aux renouvelables, certes, mais aussi grâce au nucléaire. Aussi longtemps que la question du stockage de l’électricité produite pour les ENRi, le nucléaire sera le principal contributeur à la décarbonation de l’énergie et, par là, à l’amélioration de la balance commerciale.

Un débat contradictoire, atelier de controverse par exemple s'impose.

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Le rapport de la cour des comptes n'a pas amené l'ombre d'un doute à l'Adème.
Le fait que la politique suivie amène une augmentation des émissions de gaz carbonique en 2015-2016-2017 non plus.
Je pense qu'il serait temps que cet EPIC au lieu de porter la politique de Négawatt fasse son autocritique et relise les déclarations du Président de la République:
COP23: 15/11/2017

http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-de-la-re...
on-lors-de-la-cop23-a-bonn/

"Ainsi la France a-t-elle décidé la fermeture de toutes les centrales à charbon d’ici la fin de l’année 2021, l'absence de toute construction de nouvelles centrales thermiques, et surtout à travers un projet de loi hydrocarbure voté à l'Assemblée nationale et qui sera parachevé dans les prochaines semaines, l'interdiction de tout nouveau permis d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures dans notre pays.
C’est la première fois qu'un pays développé décide pour son propre territoire d'une telle politique ; nous l'assumons parce que c'est celle qui est indispensable pour être au rendez-vous du climat et de la transition que nous avons actée.
Cette transformation, elle implique aussi d’accélérer la montée en puissance des énergies
renouvelables. Et donc pour se faire, de pouvoir accélérer les mutations technologiques que je
viens d’évoquer et ce partenariat européen. Et que personne ne se trompe ici, prétendre que
nous devrions accélérer les fermetures de centrales nucléaires sans avoir répondu préalablement
à cela, c'est nous condamner dans les prochaines années à rouvrir des centrales à charbon ou
des centrales thermiques. Et donc faire l’inverse de ce que nous sommes en train de nous
engager à faire.
La priorité, c'est la baisse des émissions, la priorité c'est de baisser les émissions de gaz à
effet de serre et donc la politique CO2, c'est celle-ci dans laquelle le gouvernement est
pleinement engagé et aura des résultats dans les prochaines années."
One Planet Summit : 12/12/2017

"Sixième engagement, c'est celui relatif aux révolutions sectorielles vers une économie décarbonée avec, Teresa en parlait tout à l’heure, la coalition « Powering past coal» lancée par le Royaume-Uni et le Canada lors de la COP 23. La coalition rassemble un large éventail d’entreprises, d’organisations et a décidé d’accélérer justement l'élimination des centrales de charbon traditionnelles de façon durable et économiquement inclusive. Plusieurs pays de la coalition ont aujourd'hui pris des engagements concrets d’accélération, Royaume-Uni, Portugal et plusieurs autres. La France évidemment s'est engagée à cesser dans les quatre prochaines années toute activité de production d'électricité à partir du charbon et nous récapitulerons donc tous les engagements pris dans ce cadre.

C’est aussi le lancement d’un fonds de reconversion de la Commission européenne pour les
régions intensives en charbon, ce qui a été annoncé à l’instant, avec le fléchage de crédits
européens pour accompagner les régions, les entreprises là où de l'emploi va être détruit ou
des requalifications doivent être faites vers les nouveaux emplois conformes à nos
engagements.."
Chine: janvier 2018
http://www.elysee.fr/declarations/article/transcription-du-discours-du-p...

"Après la décision américaine que je regrette, de sortir de l'accord de Paris, la Chine a joué un rôle décisif pour préserver cet acquis de 2015, pour lequel la France avait pris toutes ses responsabilités, parce que la Chine a fait de la protection de l'environnement une priorité nationale autour du concept de civilisation écologique. En quelques années, votre pays est devenu le premier investisseur et le premier marché mondial des énergies renouvelables.
Il diversifie aussi son bouquet énergétique avec l'énergie nucléaire, sur laquelle nous acterons demain de nouvelles avancées qui permettront aussi à la Chine de tenir ses objectifs. Cette détermination répond à vos intérêts, mais elle est aussi cruciale au plan global, compte tenu de la taille et du chemin de croissance de votre pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, ainsi que de son leadership en Asie et dans le monde."
http://www.elysee.fr/declarations/article/transcription-du-discours-du-p...

"La première, c'est la fin de tout nouveau permis d’hydrocarbures en France, aucun pays développé n'a conduit une telle décision, nous renonçons donc à des permis potentiels nouveaux, mais parce que ce sont les… l’exploitation, justement, des hydrocarbures, qui produisent l'émission de gaz à effet de serre, et donc nous concentrons notre production d'électricité sur le nucléaire et le renouvelable, avec une volonté de développer, de manière là aussi très forte, le renouvelable. "
http://www.elysee.fr/declarations/article/transcription-de-la-conference...

"D’abord en matière de nucléaire civil, où nous avons aujourd'hui franchit une étape historique avec le chargement du combustible pour la mise en œuvre, la mise en service du 1er EPR au monde à Taishan qui est la traduction très concrète de la qualité de notre partenariat historique,
puisque c'est en quelque sorte le cœur de la coopération stratégique entre nos deux pays historiquement ainsi décidé."

Aix-la-Chapelle : 10/05/2018

" Comment voulons-nous choisir demain nos choix climatiques ? Et ce sont des choix démocratiques comme nous l'entendons en écho derrière ces fenêtres, ils sont essentiels. Qui aura à en décider ? Là aussi des puissances extérieures ou nous-mêmes ? Nous savons que ces choix prennent du temps en matière énergétique et climatique mais la solution durable ne sera construite que si nous savons nous organiser au niveau européen, si nous savons aller vers un prix plancher du carbone, mettre là aussi une taxe à nos frontières, évitant le choix du pire et de favoriser les acteurs les moins coopératifs, d'avoir une politique ambitieuse, vous l'avez dit Monsieur le maire, en matière de stockage de l'énergie renouvelable qui, seule, permettra de tourner une page complète de notre aventure énergétique et d'être à la hauteur de nos engagements climatiques."

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La désindustrialisation de la France depuis 2000 est un vrai problème à l'origine de notre déficit commercial : le déficit commercial cumulé depuis 2006 est de 800G€
On ne redressera pas ce déficit sans améliorer l'industrie ce qui aura un impact sur la consommation d'énergie.
Par ailleurs les installations d'ENR contribuent au déficit commercial.

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Le nucléaire pour Réduire drastiquement et à temps la combustion.
C’est lamentable, l’ADEME, non seulement ne dément pas ces erreurs passées, mais continue dans sa pensée dogmatique à poursuivre sur l’exemple Allemand qui s’avère un échec sur le climat, mais pas seulement. L’ennui c’est qu’il est question de fonctionnaires desquels on attend des réactions sur les faits qu’ils doivent communiquer, et non sur les enquêtes d’opinion. La catastrophe est annoncée.
C’est errements sont pointés par :
-l’académie de sciences
- le sénat,
- la cour des comptes
- des associations des travailleurs des filières énergétiques
Trop facile de vouloir enfermer le débat de l’énergie de la loi de 2012 à charge contre le nucléaire pour des raisons purement politiques et pour faire plaisir au Allemands qui nous spolient. Un obus dans le pied comme nous allons le voir. L’urgence c’est la lute contre la combustion pour l’humanité et les recommandations de l’ONU sont de favoriser les ENR ou même le nucléaire pour décarboner la fabrication de l’électricité.
Un seul exemple : la RT2012 a développé le gaz au détriment de l’électricité décarbonée.
La France consomme 152 Mtep sur son territoire en énergie finale mais ses besoins énergétiques seraient augmentés de 35% si toute les importations été rapatriées.
La production de cette énergie est carbonée à 72 %, grâce au nucléaire contre 85% pour le monde, l’impact estimé est de 5t co²/hab, moyenne mondiale, 7 avec les importations. C’est deux fois moins que l’Allemagne 4 fois moins que l’Amérique du Nord.
La consommation mondiale d’énergie n’a cessé de croitre régulièrement, elle est corrélée fortement avec la croissance du PIB , elle est de l’ordre de 100 fois la France.
C’est le gaz qui à en 40 ans de façon linéaire a doublé et continue son évolution, le charbon au même niveau mais de manière plus chaotique, ces dernières années il semble se stabiliser. Il en est de même du co² émis.
En France l’énergie finale a commencé à décroitre : entre 2002 et 2014, par la stabilisation des besoins énergétiques résidentiels (70Mtep) et transport (50Mtep) mais surtout la chute régulière de l’industrie passant de 40à30Mtep.
Mark Lynas environnementaliste anglais reconnu, dans son ouvrage « Six degrés que va t-il se passer » Dunod 2008, définit le concept de coin= 1 Gt de co² (3300Twh en gaz) de moins en 2055 : c’est aujourd’hui 2Millions d’éoliennes de 1Mw, (plus de la moitié du territoire Français), ou deux fois plus pour produire de l’H² en remplacement du carburant pour les voitures ou 700 centrales nucléaires de 1000Mw pour remplacer les centrales à charbon.
…il faudrait 7 coins pour stabiliser nos émissions en 2050. L’enjeu est pharaonique.
Sur ces bases, la contribution de la France serait de l’ordre de 440Twh soit sensiblement l’équivalent de 85% de notre production actuelle d’électricité.500Twh si l’on tient compte de l’impact de nos produits importés.

A ce point il est crucial d’ajouter les effets de la pollution de l’air et de l’eau, complètement oubliée dans ce débat, cela n’est pas une enquête d’opinion c’est la vie de notre quotidien.
Selon l’OMS se sont 8 Millions de morts / an, 20000/j. Quatre fois les accidents de transport, de l’ordre aussi des méfaits du tabac.
C’est principalement dus aux déchets de la combustion, qui sont rejetés à l’encan dans l’atmosphère et agressent au quotidien tous les citoyens. En plus des morts il y a les maladies chroniques qui envahissent nos hôpitaux par centaine de milliers pas seulement les poumons mais les accidents cardiaques.
L’OMS montre 48000 morts par an en France de la pollution de l’air, sur les mêmes données l’Allemagne est 30% plus élevée à population égale.
Le nucléaire c’est en France Zéro morts en quarante ans d’exploitation, dans le monde selon OMS, c’est 10000 morts/an y compris les suites de Tchernobyl, sur les 20000 morts de Fukushima, moins de 5 seront attribués au nucléaire. 8millions, 10000.
Selon l’étude internationale de A.KAPECHA et J. HANSEN, le nucléaire civil aurait évité 1.8 morts sur la planète soit pour la France 300 000 en quarante ans.
Les déchets nucléaires, sont autrement plus identifiés gérés, traités et financés que ceux de la combustion, et à l’allure ou va le monde, la combustion fera disparaître l’humanité bien avant les problèmes de stockage a vie longue des déchets ultimes tout en ayant pris sa commission annuelle. Le scénario 6 degré est probable.
La croissance démographique et la volonté d’accéder au mieux vivant, même en France s’accompagneront d’énergie.
Il est donc impératif de supprimer autant que possible la combustion et pas seulement sur notre territoire.
Dans la connaissance technologique d’aujourd’hui, l’électricité est le levier majeur dans l’urgence, bien sur qu’il ne faut pas se priver : des économies rentables, du solaire thermique notamment en résidentiel, la récupération des chaleurs fatales y compris de celles du nucléaire, des pompes a chaleur….
Cependant concernant les Enri électriques raccordées au réseau Français c’est la catastrophe annoncée à tous les points de vue tant qu’il n’y a pas d’émergence de solution de stockage massif et rentable de l’électricité ce n’est pas une priorité pour notre pays. L’intégration de nouveaux équipements ENRi sur le réseau Français comme sur le réseau Européen ne peut plus se faire sans une contre partie en équipement carboné comme le montre l’Allemagne, comme le montre la France qui tourne encore à 10% de production électrique issue du gaz, Fioul Charbon en plus du réglage possible par l’hydraulique.
L’exemple Allemand est là, 400Md€ d’investissement pour une puissance installées de 1.5 fois le nucléaire français pour tourner à 50% au lignite, gaz ….. un prix HT de l’électricité deux fois plus que celui de la France, une déstabilisation du réseau Européen en terme de sécurité en s’appuyant sur ses voisins, la mise en place du marché Européen de l’électricité faisant payer l’addition et les contraintes techniques notamment à la France.
Climat : zéro pointé. Mais indépendance énergétique assurée pour l’Allemagne.
La France est fauchée, avec peu de ressources énergétiques. Le temps presse, l’urgence n’est pas d’investir 8Md€ par an dans des contrats Enri qui au final demanderont de s’équiper à toute hâte en centrale gaz pour compenser l’intermittence ou de détruire un outil industriel qui fait ses preuves et dont on aura besoin pour atténuer sans délais la combustion : le fioul, charbon les carburants et le gaz.
La préservation de l’outil actuel nucléaire, à 60 ans ne pose pas de problème technique majeur (Ex : US, SUEDE, Suisse…) et sera financé dans les prix actuels de l’électricité par les clients. Comme à son habitude c’est EDF qui empreinte et rembourse, ce n’est pas l’Etat, donc le contribuable est encore épargné. Pendant 25 ans le prix de l’électricité est resté à Franc constant égal alors que le cout de la vie à progressé de 66% en payant le nucléaire et l’état à raison de 1à 4Md€/an.
Depuis la dérégulation accompagnée des subventions aux ENRi entre 2007 et 20 14 l’électricité à doublé, l’inflation à 14%, le gaz +30% les matières premières +0.3%.L’Etat à pris 5Md€ de dette envers Edf pour cause de CSPE non remboursée….une empreinte carbone qui se relève d’ou la suite connue.
On est à l’opposé des fondamentaux de l’Europe,
Le cout du grand carénage n’aura pas de répercutions sur les dettes d’état, et sera payé par les consommateurs à prix sensiblement actuel.
En prenant un cout pour l’exemple rehaussé à 50€/Mwh, en comparant les six contrats sur 20 ans des 3000Mw éolien offshore et la prolongation de Fessenheim sur la même durée ( dans les deux cas l’investissement sera amorti) l’addition est hallucinante : il en coutera au contribuables et consommateurs + 35Md€ et 10 Md€ en moins de retour de taxes et impôts, et moins 1000 emplois payés pour une empreinte CO² plus importante et une fragilisation des investissements dans les usines de base. Faux dans tous les domaines.
La fermeture de Fes c'est 60Md€ envolés pur moins de 1 investit.
Espérons que le bon sens l’emporte, que toutes les informations et conséquences d’utilisation des diverses énergies soient bien connues, rien n’est gratuit, ni le pétrole, ni le vent, ni le soleil….il y a toujours contre partie, évitons le piège du dogmatisme malfaisant à la Française bien pointé par James Lavelock.
N’en déplaise à Mme Pompili, le nucléaire est bien plus résistant que n’importe quelle autre énergie (on ne va pas citer d’exemples) face aux agressions diverses et ne cesse de progresser, mais le risque zéro n’existe pas. Cependant les conséquences d’un accident ne cessent de faire l’objet d’un perpétuel retour d’expérience.
Toute l’attention de l’exploitant doit être maintenue à haut niveau, et transmise, ce qui ce fait sous le regard vigilent de notre ASN, parfois pointilleuse, mais dont l’indépendance et les compétences avec les services associés sont hautement reconnue à l’international. MALCOM GRIMSTON, de l’institut Chatham Royall de Londres « il est notoire que l’exploitation du nucléaire pour faire de l’électricité est l’une des technologies les plus sures ».
Vous l’avez compris, pour moi il n’y a aucun doute, il est question de développer la puissance électrique pour minimiser la combustion.
Tous les scénarios : fusion, capture de co², l’hydrogène, batterie Lithium, batteries a sels liquides, biomasse…., économies d’énergie ne sont pas prêts à aboutir et hors temps loin du niveau envisagé.
Maintenir le parc nucléaire actuel le plus longtemps possible, développer des installations nouvelles sur notre territoire dés maintenant (EPR ou autre mini réacteurs) pour anticiper le remplacement des installations arrivant à 60 ans, si possible mettre en chantier du stockage hydraulique ( délais de 10 ans au moins) . Sans stockage il est illusoire de développer plus avant les ENRi en électricité, le nucléaire peut nous fournir une électricité décarbonée abondante, réglable, en toute sureté, en utilisant 400 fois moins de territoire que les ENR, apte à prendre le relais efficacement des énergies issues de la combustion ayant des densités d’énergie équivalente.
Il ne sera pas de trop le prolongement à 60 ans de la totalité du parc ancien, c’est du temps qu’il convient de gagner afin de préparer, les infrastructures et les techniques nécessaires à la mutation de notre mix énergétique sans flamme. L’action devient immédiate pour la santé et sans délais pour le climat.

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