Avis n°132
La transition énergétique pour une sortie du nucléaire, une nécessité absolue
le ,On parle des scénarios de RTE, filiale d’EDF. Il ne faut oublier les scénarios de NEGAWATT et de l’ADEME qui démontent qu’il est possible de tendre vers un 100% EnR. La transition énergétique, c’est une trajectoire vers le 100% renouvelable. Conserver le nucléaire comme moyen quasi unique de production d’électricité, ce n’est pas une transition, c’est un statu quo. Il faut sortir du nucléaire, une filière a risques majeurs que l’on ne maîtrise pas et qui coûte cher. On n’a pas le droit de laisser en héritage aux générations futures ces cathédrales atomiques.
Commentaires
Pour GIL et Contre Guillaume BERTRAIS, pro-nucléaire Nantais
Tout à fait d'accord avec GIL. Le nucléaire est trop cher, trop dangereux, trop vulnérable, le pire moyen imaginable pour faire bouillir de l'eau. En plus 70% de l'énergie nucléaire est perdue pour faire chauffer l'eau de la mer et des rivières, les petits poissons et les petits oiseaux et éventuellement, de les contaminer au passage. C'est une gabegie qui nous fait rater la transition énergétique vers les 100% renouvelables, de flux et non plus de stock fissiles et fossiles. C'est un mensonge de dire que le nucléaire ne produit pas de CO2. Si on regarde le global, en amont pour obtenir le combustible et en aval pour gérer la radioactivité artificielle sur des générations et des générations, sans oublier le démantèlement et la gestion des accidents de moins en moins improbables avec les microfissures dues au vieillissement et les risques d'attentats et d'inondations on de sécheresse (évacuation de millions de personnes sur les routes, engins de chantier à alimenter en essence).
Donc, stop aux mensonges et aux vieilles solutions du passé. Oui à l'imagination pour ne plus avoir à choisir entre la peste et le choléra (fossile et fissile ou l'inverse, comme vous le voulez Monsieur BERTRAIS).
La solution c'est NI le fossile NI le fissile, c'est le renouvelable. Ce n'est pas impossible, c'est la SEULE solution possible, sinon ça ne marchera pas.
Mais ce n'est pas tout, il faudra économiser l'énergie en changeant de paradigme économique pour passer de la consommation illimitée et abrutissante à la sobriété heureuse en faisant passer l'humain au centre de nos préoccupations.
C'est une simple question de volonté politique. Si on oriente correctement les financements recherche, on améliorera forcément les solutions (pour mieux gérer l'intermittence).
D'excellentes solutions existent déjà dans le solaire, la biomasse, l'éolien, etc. et elles coûtent moins cher que le nucléaire, même en n'intégrant pas les externalités négatives de cette énergie dans le kilowattheure nucléaire.
Il FAUT y croire, d'autant qu'on n'a pas le choix (à plus ou moins long terme).
Ne pas rester prisonnier de ses dogmes ...
N'oubliez pas l'ENJEU majeur qui se cache derrière ce qu'on a appelle la transition ENERGETIQUE : la réduction des gaz à effet de serre, pour espérer éviter une catastrophe mondiale, susceptible de bouleverser nos civilisations peut-être comme jamais nous ne l'avons connu jusqu'à présent ...
La consommation d'énergie ELECTRIQUE représente quel % de la consommation totale d'énergie en France ? allez, disons entre 20 et 30% environ. Cela signifie que plus de 70% de notre consommation ENERGETIQUE provient d'autres ressources, dont la majorité provient du pétrole (transport, chauffage, ...). Et ces 70% sont bien la cause MAJEURE de rejets massifs de gaz à effet de serre, pas la production d'électricité en France.
Alors, il est où l'enjeu ? dans le nucléaire, vraiment ? personne ne le croit, sauf à rester prisonnier de ses dogmes.
Faut-il déployer tous les efforts et moyens disponibles pour tuer le nucléaire, qui, qu'on le veuille ou non, ne rejette pas de gaz à effet de serre ? évidemment que non, le gain en terme de réduction des GES = 0
Ne faut-il pas s'attaquer à la cause réelle du problème, et trouver un moyen pour remplacer les énergies fossiles le plus vite possible ? oui évidemment, car le problème majeur est bien ICI.
Vous avez le droit de ne pas aimer le nucléaire, mais nous avons collectivement le devoir de ne pas nous tromper de cible.
Chauffer les mers et les rivières
@M HOURDEQUIN
Vous parlez du nucléaire qui "chauffe l'eau de la mer et des rivières, les petits poissons et les petits oiseaux". Si cela est votre préoccupation, alors c'est bien le fossile qu'il faut virer en premier : notamment en choisissant de se passer de voiture (ce que j'ai fait), d'isoler son logement (que je ne chauffe déjà qu'avec ~50kWh/m²an), de manger moins de viande (je n'en mange que rarement), de consommer moins ("gagner moins en travaillant moins")...
En effet, il n'y a aucune source d'énergie électrique (EnR comprises) pour laquelle ses émissions de CO2 ne provoquera un forçage radiatif (qui injecte de l'énergie dans l'environnement) de l'ordre de grandeur de ce qu'elle produit.
Pour le brulage des fossiles, l'énergie totale mise dans l'environnement est ~1000 fois ce que sa combustion libère.
Pour l'éolien *, c'est de l'ordre de 10 fois l'énergie en pied d’installation (en comptant l'énergie prélevée à l'environnement, mais hors transport/stockage/backup).
Pour le nucléaire, c'est de l'ordre de 20 fois (en prenant les chiffres de l'ADEME de coûts CO2 qui couvre tout le cycle, et en intégrant les 70% directement perdu**).
Le seul qui puissent être proche de 1 (autant d'énergie utile que d'énergie ajoutée à l'environnement par effet de serre) serait le bois de chauffage, en circuit direct (coupé à la main, sans transport)... et encore, par sûr.
=> Ce qu'il faut faire, vu l'urgence de la problématique climatique, c'est comparer toutes les solutions disponibles pour réduire les GES dans tous les domaines (en intégrant les exernalités) et investir systématiquement là où c'est le plus efficace. A ce jeux, les EnR, en France, sont nulles : Sur les dernières années, les 2/3 des investissements liés à la transition-énergétique/décarbonation (dont économies d'énergies) ont été vers l'éolien et le photovoltaïque qui ne représente que qques % de l'énergie totale française. Tout ça pour remplacer une source déjà largement faible en carbone et donc un effet quasi nul.
Il sera temps de se débarasser du nucléaire lorque tout ce qui est plus coûteux par rapport aux GES évités sera traité.
* Je n'ai pas fait le calcul pour le photovoltaïque mais compte tenu de sont contenu CO2 plus élevé que l' éolien et nucléaire, et du faible albédo des panneaux, ce sera forcément moins bon.
** Il est possible récupérer une grande partie de ces 70% en faisant de la cogénération, des installation de ce type existent déjà.
Je ne suis pas contre le nucléaire, je suis contre le mensonge
- Dire que le nucléaire ne produit pas de CO2 est un mensonge.
- Dire que le nucléaire n'est pas dangereux est un mensonge (jeu de la roulette russe avec Tchernobyl et Fukushima).
- Dire que le nucléaire n'est pas cher est un mensonge puisque ses coûts externes sont incommensurables et non pris en compte donc reportés sur les générations futures.
- Dire que l'on ne peut pas réussir une transition énergétique vers le 100% renouvelable est un mensonge (abandonner le nucléaire est même la seule solution pour y parvenir car il vampirise les crédits recherche et l'argent public à coups de centaines de milliard d'euros en gabegies complètement inutiles, ce qui rend impossible, dans les faits, la recherche et le développement du renouvelable, aussi bien du point de vue budgétaire que du point de vue psychologique car c'est difficile de réfléchir avec un canon sur la tempe quand quelqu'un joue à la roulette russe avec nous sans notre consentement. C'est complètement contre-productif, idiot et criminel).
- Dire que le nucléaire permet de lutter contre le réchauffement climatique est un mensonge (bien au contraire, le réchauffement climatique rend les centrales nucléaires encore plus vulnérables et plus dangereuse avec la sécheresse et la montée des eaux de plus en plus imprévisibles et violentes, d'autant qu'elles vieillissent et ne sont pas aux normes et que par définition, on ne peut jamais tout prévoir surtout sur des durées aussi longues que dans le nucléaire). Ça revient à jouer à la roulette russe avec deux balles, voire trois dans le barillet au lieu d'une.
- Dire que je suis contre le nucléaire est faux puisque je suis pour le solaire et que le soleil est le siège de réactions nucléaires de fusion des noyaux d'hydrogène en noyaux d'hélium. Les végétaux s'en satisfont et nous nourrissent de surcroît, alors prenons-en de la graine (heureusement, le soleil est à 150 millions de kilomètres de nous, donc le nucléaire, c'est bien quand c'est loin et il ne faut pas trop s'approcher du soleil, sous peine de se brûler les ailes comme dans le célèbre mythe d'Icare).
l'information contre le mensonge
- "Le nucléaire ne produit pas de CO2" : Toute source d'énergie en produit. Les estimations sérieuses examinant la chaine dans son ensemble l'estime du même ordre de grandeur par MWh injecté sur le réseau à-la-demande que pour l'éolien quand-le-vent-souffle.
- "le nucléaire n'est pas dangereux" : Comme toute industrie, il a ses risques. Les statistiques étant ce quelle sont, même en incluant les malades/déplacés/morts... dus aux accidents, c'est l'une des moins dangereuse.
- "Le nucléaire n'est pas cher" : Tout service a un coût, et pour les comparer, ils faut qu'ils soient égaux (énergie à-la-demande VS quand-le-vent-le-veut-bien) ou chiffrer les écarts.
Les coûts du nucléaire sont globalement bien connus en ordres de grandeurs. Pour les déchets, leurs conséquences -locales- (gestion par concentration/isolation) n'ont rien à voir avec celles des gaz à effet de serre qui ont des effets globaux encore inconnus*, ni avec les métaux lourds dont la durée de vie est infinie**.
depuis services rendus du nucléaire sont -à ce jour- suffisants pour rendre son coût acceptable
- "Une transition énergétique vers le 100% renouvelable" : Oui, mais il y a d'autres priorités pour le moment. Et ce sont bien les EnR qui, à ce jour, "vampirisent" les crédits qui pourraient être destinés à faire des économies d'énergie supérieure (au moins un ordre de grandeur) à ce qu'elles ont injecté sur le réseau.
- "Le nucléaire permet de lutter contre le réchauffement climatique" : En remplacement du charbon et du gaz, oui. 70-80% de l'électricité mondiale est faite à partir de charbon, et vu l'urgence climatique, il faut faire feu de tout bois. Le nucléaire fait partie de la solution ***.
- Vous êtes pour le nucléaire "puisque le [vous êtes] pour le solaire et que le soleil est le siège de réactions nucléaires" : Dois-je en déduire que vous être aussi pour le pétrole et le charbon ?
* 5°C nous séparent de la dernière ère glacière (en fait, 6°C, puisque nous en avons déjà gagné un). A cette époque, la Terre n'avait rien à voir : la France ressemblait aux steppes de Sibérie, le point le plus bas de La Manche (-120m) était 10m au-dessus des océans et les Ecossais était sous 3km de glace... Alors, +3,5° en 2100 (trajectoire actuelle avec les accords de Paris), facile à vivre ?
** Les estimations sérieuses de l'évolution de la radioactivité / radiotoxicité des déchets HAVL (hors plutonium, réutilisable), prévoient entre 1000 et 10000 ans pour qu'ils deviennent comparables au minerai naturel : c'est long mais pas ingérable (on n'a pas encore tout trouvé dans Khéops après 4500ans et Chauvet est restée isolée 40000ans).
*** Même si le prix à payer est de risquer de perdre quelques 100aines de km² tous les quelques 10aines d'années. Les extractions de sables bitumineux (Canada) se comptent en 10aines de milliers de km² de destruction certaines de forêts boréales.
On a bien compris, mais ...
- Faire croire qu'on arrivera à satisfaire la demande énergétique actuelle et en même temps à réduire les émissions de GES avec des solutions 100% renouvelables est un mensonge. L'Allemagne est (malheureusement) un très mauvais exemple.
- Faire de la lutte contre le nucléaire la pierre angulaire de tout échange autour de la transition ENERGETIQUE est une manipulation, voir une confisquation volontaire du débat. Comme si tout nos besoins énergétiques reposait sur cette seule source de production, qui n'est pas majoritaire et qui a ses défauts, mais aussi ses qualités.
Nous ne sommes plus à l'heure des doux rêves, le principe de réalité commence à s'imposer à nous ... donc occupons-nous, tant qu'il en est encore temps, d'actionner les quelques leviers efficaces qui existent, avant qu'un rattrapage climatique violent et brutal ne s'occupe de nous ...
Ne pas choisir entre la peste et le choléra
Les sources d'énergie fossiles et fissiles sont comme la peste et le choléra. On ne doit pas choisir entre l'une et l'autre et on doit refuser les deux pour le bien des générations futures et de nous mêmes. Naoto Kan, ancien premier ministre japonais, prône la fermeture des centrales nucléaires. « Les énergies renouvelables sont bien moins chères », affirme-t-il et « Une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée ». https://youtu.be/jhaYNzEce5s. Lorsque survient la catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011, Naoto Kan, physicien de formation, est Premier ministre du Japon et convaincu que son pays était à l'abri d'un tel drame. La catastrophe lui a coûté sa place et ses illusions : depuis, il parcourt le monde pour militer contre le nucléaire.
En France, le lobby nucléaire (EDF, X-mines, ex-AREVA, la plus grande partie des gouvernement successifs MACRON, HOLLANDE, SARKOSY, etc. de droite comme de gauche) et le lobby nucléaire japonais n'en démordent pas. Cette énergie n'est pas démocratique. Dans tous les cas, la seule vraie solution, c'est le 100% renouvelable dans un Grand Projet Européen où les Français et les Allemands doivent être main dans la main pour construire notre avenir en s'aidant mutuellement pour se sortir, l'un du nucléaire et l'autre de la lignite et arrêter de se quereller inutilement comme des enfants bêtes et irresponsables. Il faut intégrer les externalités négatives dans le prix de vente de l'énergie, arrêter de mentir aux français, aux japonais, aux indiens (avec des EPR en zone sismique), aux anglais et au monde entier, appliquer le principe pollueur payeur et mettre les pollueurs en prison car polluer est criminel.
...
Entre le fait de jouer sur les peurs, "énergie fossiles et fissiles sont comme la peste et le choléra", utiliser des arguments d'autorité , "Naoto Kan, ancien premier ministre japonais", l’invocation du complotisme, l’existence d'un "lobby nucléaire" qui le rendrait "pas démocratique" *, j'ai bien peur que votre argumentation soit un peu creuse...
Vous parlez ensuite du "100% renouvelable" comme étant "dans tous les cas, la seule vraie solution", mais à quel(s) problème(s) précisément ?
Pour ce qui est du "principe pollueur payeur" qu'il faudrait mieux appliquer, beaucoup sont d'accord sur le principe mais pas avec ses implications : allez expliquer aux Français qu'ils vont devoir payer leur carburant 2 à 3 fois plus cher...**
* Saviez-vous qu'il existe un puissant lobby des EnR ?
** Perso, je suis pour un prix de l'énergie élevé afin d'inciter aux économies, mais il s'agit là d'une opinion.
Réponse à Guillaume
Problème du nucléaire n°1 : son vrai coût : La commission d’enquête sur le coût du nucléaire a remis son rapport et ses préconisation mardi 10 juin 2014. François BROTTES est positif en disant qu’il n’y a pas de "coûts cachés" dans le nucléaire mais seulement des "coûts non précisés". Cherchez la différence et cherchez combien ça fait quand c’est "non précisé". En cas d'accident (Flamanville qui explose à côté de la Hague ou une centrale qui explose à côté de Paris), c'est la France qui est rayée de la carte et son économie anéantie en impactant lourdement tous les pays frontaliers (qui ne sont pas du tout rassurés, à juste titre).
Problème du nucléaire n°2 : sa dangerosité par rapport à l'utilisation qu'on en fait : c'est tout même bien bête de risquer Tchernobyl et Fukushima et de nous contaminer sur des millénaires avec tout le stock de radioactivité artificielle produite pour faire griller des saucisses. Il y a forcément mieux, moins cher et moins dangereux. Pour le plutonium (le plutonium 238 présente la plus forte radiotoxicité, tandis que le plutonium 241, dont la concentration dans le plutonium croît avec le temps, produit rapidement de l'américium 241, qui émet des rayons γ énergétiques susceptibles d'exposer l'environnement à une irradiation significative), les tests effectués sur des babouins et des chiens conduisent à estimer pour l'homme une mortalité de 50 % au bout de 30 jours avec 9 mg, au bout d'un an avec 0,9 mg et 1 000 jours avec 0,4 mg. On dit qu’un gramme de plutonium peut tuer 1000 personnes. Un réacteur Français de 1300 MW contient 100 tonnes de combustible nucléaire. Le réacteur N°3 de Fukushima fait 760 MW, on va arrondir à 50 tonnes. 30 % de son combustible est constitué de MOx et le MOx contient 65 kg de plutonium par tonne. Faites le calcul et vous comprendrez pourquoi le monde entier entra dans une stupeur telle que lorsque le bâtiment du réacteur N°3 de Fukushima explosa lundi 11 mars 2011 vers minuit les médias du monde entier mirent près d'une demi heure à réagir, sauf les médias régionaux comme ouest France, bizarre !
Problème du nucléaire n°3 : sa vulnérabilité : vulnérable au dérèglement climatique (ouragans, inondations, sécheresse), vulnérable au terrorisme.
Problème du nucléaire n°4 : sa dissémination (trafic de matières radioactives, risque de vol et d'utilisation par des organisations criminelles, risque de corruption, risque de faire des bombes sales ou des bombes atomiques, risque de prolifération nucléaire).
Problème du nucléaire n°5 : Le nucléaire est une gabegie qui vampirise l'argent public et nous empêche de faire des recherches et d'investir massivement dans le renouvelable (on a pris énormément de retard).
Problème du nucléaire n°6 : Le nucléaire est irréversible (on ne peut qu’avoir des problèmes et jamais les résoudre vraiment, une fois que la bêtise est faite, bien malin ou plutôt bien courageux celui qui va se sacrifier à essayer de les réparer, on ne sait même pas encore très bien quelle est le masse de corium ultra radioactif à Fukushima et les robots qui y vont se font détruire en quelques minutes).
Problème du nucléaire n°7 : Le parc nucléaire est surdimensionné et cela pousse au gaspillage (grilles pains dans les HLM passoires énergétiques), complètement contraire à ce qu'il faut faire pour réussir notre transition car on prend de mauvaises habitudes et c'est très difficile de s'en défaire ensuite (plus le prix de l'énergie est bas plus on fait des bêtises avec).
Problème du nucléaire n°8 : Le nucléaire n'est pas démocratique, il y a bien un état dans l'état en France qui s'appelle EDF. Le lobby nucléaire est bien plus fort que le lobby des énergies renouvelables. Nous voulons un référendum sur la sortie du nucléaire et celui-ci nous est interdit. C'est donc bien la preuve que ce n'est pas démocratique. C'est comme ce débat public, on sait très bien que les dés sont pipés et que le gouvernement a déjà choisi son option et que c'est celle qui est la plus favorable au nucléaire et on se frotte déjà les mains dans les milieux autorisés. Le gouvernement ne respecte même pas la loi de transition énergétique de Ségolène Royal : 50% de nucléaire en 2025 (le gouvernement est donc hors-la-loi, mais on ne peut pas le mettre en prison, par contre on met les lanceurs d'alerte en prison).
Problème du nucléaire n°9 : Le mensonge permanent (pas dangereux, pas cher, pas de CO2 produit donc "décarboné" donc "propre" donc "écologique" et presque "renouvelable" pendant qu'on y est). Tout cela n'est qu'un mythe. Certes, il doit être nécessaire pour faire avaler la couleuvre au bon peuple et tous les bons peuples à qui nos gouvernants veulent vendre leur camelote (considérés comme des non-sachants donc des imbéciles).
Problème du nucléaire n°10 : L'hubris ou orgueil démesuré qui conduit à la catastrophe (thème principal de la tragédie). Refus d'apprendre de ses erreurs (errare humanum est perseverare diabolicum). Prises de risques inconsidérés (mise en service forcée de l'EPR expérimental de Flamanville avec une cuve et un couvercle ne répondant pas aux normes). "Les Français sont les meilleurs, chez nous il n'y aura pas d'accident, il n'y en a jamais eu, il n'y en aura jamais, nous sommes les meilleurs du monde, tous ceux qui ont eu des problèmes sont des imbéciles, avec les français, rien à craindre, etc., etc.
Le 100% renouvelable c'est un espoir, c'est l'espoir de la survie de l'humanité dans les meilleurs conditions de vie possible, en préservant la nature et la biodiversité car nous en sommes les fruits et sans elle nous ne survivront pas. Il faut changer de paradigme. Passer de la consommation à outrance détruisant tout et nous rendant malades au droit de vivre sainement, de respirer un air sain, de manger une nourriture saine, de travailler, d'arrêter de tout polluer, de transformer nos déchets en nutriments et de profiter des énergies renouvelables au maximum. Normalement ces droits devraient être garantis par l'état (fiscalité écologique, augmentation du prix de l'énergie, incitation à l'économie d'énergie, lois sur la protection de l’environnement et de la biodiversité permettant d’interdire la pollution et de mettre les pollueurs en prison) et c'est l'inverse qui se produit puisque l'état nucléaire nous oblige à payer pour être pollué et continuer comme avant (ultralibéralisme mondialisé dérégulé conduisant au dumping environnemental et social engendrant des monstres conduisant à consommer deux fois et demi les ressources que la planète peut renouveler en un an tel un rouleau compresseur impossible à arrêter – et il faut pourtant l’arrêter, sinon il va nous écraser, on n’a vraiment pas le choix si on veut survivre).
Une histoire d'hypothèses
Les scénarios que vous évoquez (de NegaWatt et de l’ADEME) montrent surtout qu'en prenant des hypothèses ad-hoc il est possible de montrer n'importe quoi.
Ces scénario pose notamment comme hypothèse une réduction de la consommation qu'ils n'expliquent pas et que personne ne voit venir, ni ne prévoit. L'augmentation des usages spécifiques de l'électricité et l'électrification de la mobilité poussent plutôt vers une augmentation. Pour s'accorder avec l’intermittence des EnR, ils supposent même aussi des capacités de stockage/effacement qui ne peuvent être atteintes que par cette électrification de la mobilité ... sans voir la contradiction!
Enfin, ces scénarios s'appuient sur des hypothèses de déploiement rapide et à grande échelle de stockage d'énergie pour lesquels on n'a pas encore de solution technique (notamment pour l'inter-saisonnier).