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Avis n°65

D'abord, réduire notre consommation

Ajouté par 2528 (MANOSQUE), le
[Origine : Site internet]

Tout le monde est d'accord, mais qui le fait ? Comment trouver les moyens, les outils de nous y inciter. Toute notre consommation : chauffage, électricité, déplacements, nourriture, etc... La décroissance n'est pas loin, mais existe-t-il une autre solution, à court terme ?

Commentaires

A titre individuel, beaucoup de choses sont possibles et efficaces :
- Transport (25% de l 'énergie / 25% du CO2) :
Choisir d'habiter en ville, de se passer de voiture et de travailler proche de chez soi. Choisir une petite voiture, en fonction de sa consommation.
- Habitat (25% de l 'énergie / 25% du CO2) :
Choisir de mettre un pull en plus, de réduire la température intérieure. Choisir d'isoler sont logement plutôt que de passer de l'électricité au gaz. Choisir d'habiter en appartement, pour bénéficier de la chaleur de ses voisins.
- Nourriture (20% du CO2) :
Choisir de manger moins de viande (rouge) et plus de légumineuses. Choisir des produits de saison. Choisir de cuisiner ses repas.
- Produits de consommation (industrie : 20% du CO2) :
Choisir de vivre "plus simplement", avec moins d'inutile. Choisir des équipements réparables et en fonction de leur consommation, les utiliser jusqu'au bout (ou les vendre d'occasion). Choisir d'emprunter/prêter/louer les équipements rarement utilisés.

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Réduire la quantité de biens consommés en encourageant le partage (voitures, outils...)
Taxer les appareils dont la durée de vie est faible (pour encourager ceux qui dureront plus longtemps)
Encourager les solutions qui ont l'énergie grise la moins importante sur la durée de vie du système (je crois que la RT2012 ne tient pas compte de l'énergie grise mais simplement de la consommation prévue ce qui peut conduire à des aberrations)

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Vous oubliez "choisir de ne pas respirer" : 360 kg CO2 par an par habitant !
Sinon, le CO2, c'est la vie grâce à la photosynthèse.
Vivre en ville un choix inabordable, lorsque l'économie produit 660 kg de CO2 par tranche de 1000€... tout ce qui coûte cher et vendu comme écolo, c'est avant tout du CO2 superflu !
une voiture électrique pour vivre en ville, c'est 15 000 € de plus qu'un voiture "traditionnelle", 10 tonnes de CO2 ! sans compter le remplacement de la batterie, 3,3 tonnes de CO2 tous les 50 000 km... sans compter le transport depuis la chine !...
Le bon sens avant tout !
Tout réparable, même les voitures, et surtout la possibilité de remplacer uniquement ce qui pollue, les systèmes d'injection, d'échappement, la possibilité de les modifier pour ajouter des roues AR motrices en électrique,..

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"choisir de ne pas respirer" : ou, plus sérieusement, ne pas être en faveur d'une politique nataliste... (et, si on a peur pour nos retraites, accepter l’immigration car il s'agit davantage de jeunes).
Vivre en ville, "inabordable"? : Habiter en zone périurbaine ou à la campagne signifie généralement, pour un couple, posséder, entretenir et alimenter 2 voitures. C'est aussi, souvent, habiter en maison et donc davantage d'énergie pour chauffer. C'est plutôt "habiter à la campagne" qui est "inabordable" !
Par rapport à votre paragraphe sur les véhicule électriques : Certes, leur énergie grise est plus élevée (et la quantité de CO2 émis avec) mais, si l'électricité qui l'alimente est faiblement carbonée, alors son bilan carbone devient rapidement intéressant. Pour ce qui est du remplacement des batteries "tous les 50000km", cela n'est pas forcément vrai car des Tesla ont parcouru plus de 10x plus sans changement. Cela étant, le plus simple et rapide à mettre en place ne serait pas une électrification massive des véhicules mais une législation incitant fortement les véhicules moins consommateurs : A-t-on vraiment besoin d'une tonne de ferraille capable de rouler à 130km/h pour déplacer 100kg de bidoche sur des routes majoritairement limitées à 90km/h ou beaucoup moins ?

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Fiscalité écologique, justice et police de l'environnement (ONU)

La fiscalité écologique : principe pollueur-payeur est indispensable pour réussir la transition énergétique :

- écotaxe poids-lourds ;
- taxation du kérosène ;
- taxation du gazole ;
- taxation de l'essence ;
- taxation de l'obsolescence programmée ;
- taxation des pesticides et des engrais chimiques ;
- internalisation des externalités négatives (réchauffement climatique, pollution radioactive, assurance des centrales nucléaires) dans le prix de vente du litre de pétrole et du kilowattheure électrique nucléaire et fossile (charbon, pétrole, gaz) ;
- taxation carbone pour le CO2 produit par les combustibles et carburants fossiles ;
- taxation des transports internationaux de marchandises pour éviter les délocalisations et favoriser la circuit court ;
- lutte contre le CETA et TAFTA, lutte contre la mondialisation et tous les accords commerciaux internationaux ;
- forte taxation de la publicité qui pollue inutilement tant à la télévision qu'à la radio, dans les journaux, les rues, internet car ce sont des TWh grillés inutilement pour nous asservir et nous forcer à consommer à outrance alors que ça pollue et que ça consomme de l'énergie.

Il faut aussi une justice de l'environnement et une police de l'environnement digne de ce nom et protégeant la nature (la biodiversité) et la santé publique (lutte contre les pollutions diverses) au niveau mondial.

Il ne faut plus pouvoir modifier ces lois de protection de l'environnement par simple arrêté par un gouvernement national (comme par exemple pour autoriser une installation non conforme comme la cuve et le couvercle de l'EPR Flamanville), d'où l'intérêt d'un droit international et d'experts internationaux (à l'intérieur de l'ASN, par exemple, qui ne doit plus être simplement nationale mais internationale).

- Il faut reconnaître le crime d'écocide au niveau international : https://lapenseeecologique.com/reconnaitre-le-crime-decocide-pour-faire-... ;
- Il faut faire payer de lourdes amendes aux pollueurs et éventuellement les mettre en prison et/ou les obliger à travailler pour contribuer à réparer, autant que faire se peut, les dégâts qu'ils ont occasionné (liquidateurs de centrales accidentées ou ramasseur de pétrole sur les plages ou de terre contaminée à mettre dans des sacs ou participation au sauvetage des oiseaux, mammifères marins pollués par une marée noire).

Tant que polluer sera encouragé, autorisé et rentable (avec le nucléaire en France ou le charbon en Allemagne, la délocalisation de nos industries en Chine et les transports internationaux très émetteurs de CO2 complètement ubuesques ou les avions low-cost dont le trafic augmente exponentiellement), rien ne changera.

Tant que la pollution est subventionnée par l'état (par argent de nos impôts) et que le profit immédiat à base de dumping social et environnemental sera la base de notre système économique (croissance infinie à base d'énergies sales et malsaines dans un monde fini rendant les gens malades et détruisant la biodiversité), tout continuera comme avant, aucune chance de voir le moindre changement de comportement face à la crise sans précédent.

La seule chose qui se passera, c'est la consommation des stocks jusqu'à la fin et l'augmentation des prix (loi de l'offre et de la demande du libéralisme dérégulé, sourd, aveugle et fou) et passage en force, de manière subie, tardive et chaotique vers d'autres sortes d'énergie (renouvelables), au moment où le système climatique sera devenu incontrôlable et il sera déjà trop tard pour réagir et ce sera la panique (et la guerre).

Il faut changer de paradigme économique et énergétique, faire la transition énergétique vers le 100% renouvelable et économiser l'énergie dès aujourd'hui, grâce au levier de la fiscalité écologique et de la justice de l'environnement (au niveau international) sinon ça ne marchera pas.

Comme dirait le pape François : "Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. Il s’agit simplement de redéfinir le progrès)".

Voir mon avis n°236 : "Il faut sortir du fossile, du fissile et de l’argent" : https://ppe.debatpublic.fr/il-faut-sortir-du-fossile-du-fissile-largent

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"Il faut sortir du fossile, du fissile et de l’argent"
"grâce au levier de la fiscalité écologique" la fiscalité, c'est bien de l'argent, notamment celui des plus démunis !
A un moment, il faut bien les fabriquer tous les appareils qui ne polluent pas et c'est pas en taxant ceux qui polluent que les gens vont pouvoir changer !
une pompe à chaleur, au prix d'un gros congélateur, ça ne devrait pas coûter plus de 200€ pour un kW et pourtant on est plus près des 1000€, grâce aux méga profits, et on achète le convecteur de 1 kW à 50€ qui va consommer 4 kW de nucléaire non taxé car "décarboné" selon votre logique !
Il vous faudra admettre que c'est la chaleur qui réchauffe la planète, et les nuages qui bloquent cette chaleur sur terre à qui elle appartient depuis des milliards d'années..
En conséquence, il vous faudra aussi admettre que le nucléaire est d'autant plus néfaste pour le climat que la fission est irréversible, contrairement à la combustion du carbone, lorsque le CO2 est réduit par la photosynthèse, une réaction endothermique qui refroidit le climat !

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