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Avis n°47

Vérité sur le coût du nucléaire

Ajouté par Floris ANONYMISé (BANASSAC CANILHAC (BANASSAC)), le
[Origine : Site internet]

Et si on disait la vérité aux Français sur la réalité économique du nucléaire. A savoir qu'elle se fait largement à perte. Cela dans un pays qui doit absolument supprimer son déficit budgétaire annuel. On a "vendu" le nucléaire aux citoyens en leur disant que c'était la moins chère des énergies et que c'est pour cela que le prix de l'électricité vendu au consommateur n'était pas cher. Sauf que c'est totalement faux. C'est simplement qu'une grande partie des investissement ont été fait par de l'argent public sans amortissement derrière. Sinon EDF serait extrêmement riche avec des réserves financières suffisantes aujourd'hui pour renouveler son parc - puisque le plus gros de celui-ci arrive à sa fin de vie initialement prévue - sans aides financières. Or, l'Etat a encore du injecter plusieurs milliards d'euros l'été dernier pour éviter la faillite de la filière. Même EDF-EN prévoit des parcs solaires à un coût (55 € MWh) inférieur au nucléaire selon le prix d'estimation de la Cours des Comptes en 2013 (59 €/MWh). Alors que ce coût était en train de monter en flèche avec + 10% en 3 ans ! Alors certes, il ne faut pas fermer en avance des réacteurs si c'est pour devoir rouvrir des centrales à pétrole, charbon ou gaz. Mais au fur et à mesure des nouvelles installations ENR - et en tenant compte de la suppression des voitures à pétrole -, il faut sortir de cette production qui fait perdre plus d'argent qu'elle n'en rapporte.

Commentaires

Quand un pays investit dans son avenir, il est difficile d'estimer les coûts, car il faut tenir compte du temps pendant lequel cet investissement va durer. Par exemple, après guerre, la France a beaucoup investi dans des barrages (l'hydroélectricité a fourni jusqu'à 40% de notre électricité dans les années '60). Il y a maintenant des barrages qui approchent 100 ans, et le prix de production de l'électricité des barrages du Rhône est maitenant très faible: ils contribuent beaucoup aux profits de Engie.

Actuellement les calculs de rentabilité sont limités à 20 ans en partie parce que ce ne sont pas les Etats qui font l'investissement. C'est le "temps de retour" de l'éolien, qui dure à peu près 20 ans, et que l'on subventionne encore autour de 88€/MWh. dans le même temps l'électricité nucléaire est payée autour de 40€/MWh. Cela va certainement couvrir les frais de l'augmentation des normes de sécurité, mais rend difficile l'investissement dans de nouveaux réacteurs. Il faudra sans doute trouver des moyens de financer, si l'Etat ne peut donner sa garantie.

Mais il faut réfléchir au-delà des problèmes immédiats de rentabilité du capital: un EPR produira autour de 11TWh/an, soient près de 700TWh sur sa durée de vie. S'il coûte 10G€, cela fait 14€/MWh produit. ce n'est donc pas si cher, sachant que le prix principal de l'électricité nucléaire est dans l'investissement initial. Le prix de l'uranium (20g/MWh, soit autour de 2€), du retraitement, du stockage géologique ou du démantèlement sont beaucoup plus faible.

Un moyen de mener à bien cet investissement serait le remplacement progressif et planifié des réacteurs actuels: si on se retrouve avec toute une série de réacteurs à remplacer en même temps, cela sera une masse de capitaux considérable, comme cela a été un peu le cas avec le programme précédent (il a fallu emprunter au prix fort sur le marché US..).

38120

Si les enr coute beaucoup à entendis ce n'est surement Pas à cause de l'hydroélectricité .elle est racheté moins cher qu'enedis encore revends au particulier . Heureusement que nous avons les 4 mois d'hiver qui sont un peu mieux payé . Pour 22 000 kWh c'est environ 2200 euros payé par EDF . Cherchez les surcoûts au niveau du solaire ou de l'éolien .et regardez Bien le site de RTE pour voir combien ces deux énergies sont peanut dans la répartition des productions . La encore cherchez l'erreur . Sans parlez des millions d'euros depenser en pure perte pour le soit disant respect de la DCE 2000!!!!

Le nucléaire coûte globalement beaucoup plus cher que l'argent qu'il peut rapporter par la vente de l'électricité nucléaire (pas chère du tout, et pour cause, ce prix n'intègre aucune externalité négative : démantèlement, déchets, assurance, accident). De plus son rendement est catastrophique : le combustible est utilisé trois ans pour produire 30% d'électricité avec 70% de chaleur perdue dans la nature et ensuite, il continue de chauffer et de nous polluer pendant plusieurs centaines de milliers d'années pour rien.
En plus, c'est super dangereux avec impossibilité de réparer les dégâts irréversibles en cas d'accident quelle que soit la somme gigantesque que les victimes payent avec leurs impôts (par exemple, les 1000 milliards de Fukushima sont pratiquement sans aucun effet bénéfique sérieux avec toute la mouise pratiquement dans le même état qu'au début : terre contaminée dans des sacs en plastique crevés et eau contaminée dans des réservoirs troués par la rouille, corium en l'état à attendre tranquillement que le temps passe en irradiant à qui mieux mieux : 257 tonnes de corium perdu de trois des réacteurs de Fukushima présentant une activité radiologique probable de 180,37 millions de curie à savoir de 6,674E18 becquerel = mort immédiate voir https://aipri.blogspot.fr/2011/12/la-radioactivite-des-3-corium-de.html).
Voir également :
- https://www.sudouest.fr/2017/03/11/fukushima-six-ans-apres-le-desastre-n...
- http://www.fukushima-blog.com/2018/01/le-corium-du-reacteur-2-de-fukushi...

Même chose pour le pétrole et le charbon, qui coûtent globalement beaucoup plus cher à la société à cause du réchauffement climatique qu'ils ne rapportent (aux investisseurs privés et à l'État).

Donc l'énergie renouvelable c'est bien ce qu'il y a de moins cher. Mais ça ne marchera pas sans une baisse des consommations et un changement de paradigme économique (donc énergétique).

44230

Les économistes spécialisé savent parfaitement estimé le seuil de retabilité. Et heureusement sinon toutes les entreprises feraient vite faillite. C'est à partir de ce seuil que sont fixés les prix de rachat régulé.
ainsi celui des éoliennes neuves était à moins de 80 €/MWh fin 2017 quand celui pour l'EPR est estimé à 110 €/MWh, et encore c'était avant les dernières révélations sur les problème de soudures. On est donc à des années lumières de votre 14 €. Le coût globale d'une production électrique ne limite pas au seul coût de construction. C'en est même très loin pour la filière nucléaire.

48500

Un peu de relecture et de correction de fautes aurait permis une plus grande compréhension pour les lecteurs. Là, j'avoue ne pas avoir compris la moitié de votre post.
Et pour le peu que j'en comprends, je vois surtout que vous n'y comprenez pas grand chose au monde de l'énergie.
C'est super les grands barrages hydroélectriques, on est d'accord. Enfin, en 2018, faudrait pas oublier que, pour les construire, on a englouti beaucoup de villages. La production actuelle par hydraulique, par ailleurs de plus en plus mis à mal par les sécheresses successives (moins 30% en 2017 par rapport à une année moyenne) représente aujourd'hui environ 10% de la consommation électrique en France. S'il y a un potentiel dans le petit hydraulique, il n'y en a quasiment aucun dans les grands barrages de plus de 500 MW. Donc pour couvrir les 90% restant de la conso actuelle, et plus avec le transfert de la conso de transport du pétrole à l'électrique, il faut bien d'autres sources d'énergie. C'est le principe même du mix-énergétique. Aucune source ne couvrira à elle seule plus de 50% de la production. Le nucléaire neuf coûtant 10 bras, le monde entier se tourne vers les ENR : solaire et éolien en tête, bien moins cher que le nucléaire neuf.

48500

Vous dites:

"Et non, il n'existe pas de période sans vent à l'échelle de l'Europe, surtout pas à 100m du sol, et c'est encore moins vrai en mer. "

Ceci est une légende colportée par le lobby des éoliennes et c'est un mensonge éhonté. Regardez sur eCO2 mix la courbe de production du mois d'avril...
Et ce n'est même pas vrai au niveau de l'Europe (voir mon point de vue no8 sur la rubrique "point de cue et cahier d'acteur)

75013

le nucléaire civil a été financé par des emprunts remboursés sur le prix du kWh. Quant au coût de la recherche, c'est peu de chose par rapport à celui de l'industrialisation. Comptez-vous le prix des recherches en mécanique des fluides et en résistance des matériaux dans le coût de l'éolien?
La comparaison entre les coûts de production des différentes sources d'électricité n'a pas grand sens. Ce qui importe pour le consommateur, c'est le coût du mix de production associant les différentes sources. Partout en Europe de l'Ouest, le coût de ce mix est à peu près proportionnel aux capacités d'éolien et de solaire installées par habitant. Cela s'explique principalement par la nécessité de conserver la même puissance de centrales pilotables, et donc d'avoir un double investissement pour produire la même quantité d'électricité. Même si les prix à la production de l'éolien et du solaire baissaient encore beaucoup, le coût du mix augmenterait en fonction de leur développement, un peu moins vite toutefois.
L'ensoleillement à Paris le jour du solstice d'hiver est 8 fois moins important que le jour du solstice d'été, et cela sans tenir compte de la nébulosité. Alors, oui la quantité produite par un panneau solaire est beaucoup moins importante en hiver qu'en été pour une même puissance crête, et la petite amélioration de rendement n'a guère d'importance.
Le slogan " il y a toujours du vent quelque part" n'est qu'un slogan". Oui , il y a des périodes sans presque de vent à toutes les échelles de temps, y compris à l'échelle européenne et en mer. En France et en Allemagne, cela s'est produit plusieurs jours de suite pendant l'hiver 2016/2017. Vous pouvez le vérifier.
Le facteur de charge annuel des éoliennes terrestres varie en France entre 10 et 30 % environ selon les lieux. Il s'améliore un peu avec la hauteur de l'éolienne, d'où le gigantisme actuel. Ce que vous observe à Perpignan n'est pas généralisable ailleurs en France.
Etc...

92500

C'est sans doute pour cela que la filière nucléaire est constamment au bord de la faillite et qu'EDF a été capable de se planter de 7 milliards d'Euros sur les estimations de l'EPR. La réalité est que jusqu'à l'EPR, les réacteurs nucléaire ont été plus financé par de l'argent publique que par des emprunts, cela sans aucune maîtrise des coûts avec une logique de comptabilité publique au lieu de modèle économique d'entreprise.
Il y a des fantasmes qui se heurtent aux faits. Si le nucléaire était réellement rentable, EDF et AREVA seraient aujourd'hui des multinationales pleines aux as alors qu'il n'en est rien, loin de là.

Et les ENR ne se limitent pas au solaire et au photovoltaïque, loin de là. l'hydraulique représente 10% de la production en France, particulièrement disponible en hiver et au printemps. Et possède encore un potentiel dans les petites installations cela grâce à de nouvelle génération de turbines pouvant utiliser l'effet "siphon".
Idem pour la biomasse, la méthanisation, y compris à partir d'excréments humains représente un énorme potentiel, avec l'avantage d'être une énergie stockée, donc disponible en cas de sous-production sur d'autres sources. La recherche sur la méthanation est aussi particulièrement intéressante, le méthane de synthèse (hydrogène + CO2) étant pour facile à utiliser que l'hydrogène. Le bois-énergie est également particulièrement pertinent, en électricité et réseau de chaleur, dans les départements forestiers.
La géothermie se redéveloppe en IdF, etc.
Et avant que l'ensemble du mix atteigne les 110€/MWh de l'EPR, il y a une très large marge. Cela dans un monde où la conso électrique des foyers va baisser et le transport terrestre et fluviale basculer du pétrole à l'électrique (y compris l'hydrogène par électrolyse) ce qui a échelle nationale est économiquement très pertinent, en dehors de toute question d'écologie. On sera dans une économie circulaire nationale au lieu de plomber monstrueusement la balance commerciale.

M Fossey,

vous persistez dans les contre vérités. Le nucléaire qui produit actuellement notre électricité a été financé par emprunt, dont les remboursements ont été payés par les consommateurs.

Et les "solutions" que vous énumérez sont juste des voeux pieux. Vous ne chiffrez rien. Allez voir mon analyse du scenario Negawatt

75013

De nombreux tarifs et coûts sont publics ; il n’y a pas de calculs erronés ou truqués à faire.
Le dernier éolien marin a été adjugé à plus de 200 €/MWh. C’est un fait public ; ça plait c’est bien, ça ne plait pas c’est pareil.
Ce prix énorme (néanmoins largement battu par le PV, voir rapport de la Cour des Comptes) ne comprend encore pas le coût des modifications au réseau, ni surtout le coût des centrales de backup.
Les coûts de recherche sur le nucléaire sont des coûts irrécupérables. On s’est trompé il y a 60 ans ? Tant pis, ça ne se revend pas. (À mon avis on ne s’est pas trompé et c’est des queues de cerises).

Un coût caché des EnR, c’est la pollution, due aux centrales de back-up : l’Allemagne a une électricité beaucoup plus carbonée que celle de la France ; ses centrales de backup (indispensable complément des fantasques EnR) polluent toute l’Europe.

Il existe de nombreuses données téléchargeables sur le site RTE qui donnent la production éolienne heure par heure. On peut donc constater que le minimum éolien en 2017 a été de 50 MW, pour 12278 MW installés ! Qui prétend que le vent souffle toujours quelque part (sauf les marchands d’éolien) ?
Le facteur de charge de l’éolien a été inférieur à 5% pendant 687 heures en 2017. Qui prétend que la production s’équilibre ? Si, comme certains l’écrivent, on peut installer
100000 GW d’éolien, on n’aura que 5 GW pendant 687 heures. Qui fournira les 80 GW manquants l’hiver ? Les centrales à caca humain ? (qui représenteraient un énorme potentiel !).
Le kWh français, grâce au nucléaire, est le moins cher d’Europe, si on exclue quelques pays moins riches. L’Allemagne a le kWh le plus cher, après le Danemark lui aussi très EnR. Tirons-en la leçon : n’imitons pas l’Allemagne.
Prix négatifs demain en Allemagne : trop de vent, achat forcé.
Toutes les données ci-dessus sont publiques et vérifiables.

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