Vous êtes ici

Avis n°93

Le vrai coût des ENR

Ajouté par Fabien ANONYMISé (Courbevoie), le
[Origine : Site internet]

Arrêtons de subventionner à hauteur de 5 à 10 milliards d'euros par an (CSPE) le développement d'éoliennes et de photovoltaïque, tant qu'on n'a aucun moyen de gérer l'intermittence autrement que par des moyens thermiques classiques et que l'hydroélectricité qui reste limitée. Ces subventions massives enrichissent indument des acteurs privés et appauvrissent les Français. Ces subventions ne réduisent pas les émissions, ou bien de manière totalement marginale et à des coûts prohibitifs. Orientons nos efforts efficacement pour réduire les émissions : transport, bâtiments, agriculture. Réduisons les nuisances de la pollution atmosphérique qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année.

Commentaires

vous dites "Difficile de suspecter des intérêts cachés ..."
Vous croyez que l'OMS n'a pas besoin d'argent ? et si elle annonce "ne vous inquiétez pas, il y a pas de problème" vous croyez qu'elle en aura encore ?
L'OMS sous traite ses études à des associations / institutions qui sont pour la plupart des militantes de la cause écolo. Exemple récent: Vous vous souvenez surement du scandale du "glyphosate cancérigène" où une équipe de journalistes d'investigation a montré que l'étude avait été faite pour l'OMS par une association ayant des liens étroits avec des avocats américains qui font des procès aux producteurs de glyphosate. Le chargé d'étude avait même été payé par eux ! L'ADEME et AIRPARIF sont complètement infiltrés par des militants de la cause. Allez voir le cv des dirigeants d'AIRPARIF vous ne serez pas déçus. Vous qui êtes pour le nucléaire est ce que vous feriez confiance à GREENPEACE pour vous fournir des données objectives sur l'atome ? Pour la pollution de l'air c'est pareil.

83000

@Emmanuel H.
Je suis très favorable à l'intégration des coûts des externalités de chaque mode de production, le principe du pollueur/payeur me va très bien.

Ces externalités négatives existent pour chaque énergie, il s'agit alors de calculer et comparer.
Et penser en système complet.
Les fossiles (pétrole/gaz/charbon) ont un impact négatif bien plus important que le nucléaire.

Et vous noterez que pour les ENR intermittentes, il faut :
- d'une part intégrer toute la chaîne de fabrication dont l'exploitation des mines de terres rares en chine par ex, bref faire le cycle de vie complet
- et d'autre part aller un peu plus loin : gérer l'intermittence, qui aujourd'hui ne se fait à grande échelle que grâce à des moyens fossiles très carbonés

Dès lors, préférez vous un mix ENR/fossiles, ou bien un mix essentiellement nucléaire ?

Un autre point, est d'affecter le plus efficacement possiblement les investissements engagés pour les objectifs à atteindre : santé, carbone, etc ... Et là encore, investir dans les ENRi en France est un très mauvais calcul.

@Almaviva
J'ai du mal à imaginer qu'on puisse comparer l'OMS à greenpeace. Mais j'irai regarder les CV, j'avais en effet déjà entendu cet argument pour l'Ademe.

92400

L'intermittence des EnR n'est pas une raison valable pour ne pas développer celles-ci. Nous avons BEAUCOUP de marge avant que le volume d'EnR devienne un risque pour l'équilibre du réseau.

De plus, de plus en plus de techniques et de mécanisme se mette en place pour résoudre les problématiques futurs d'équilibrage :
* Les 3 régimes de vent qui couvre la France nous font bénéficier d'un véritable foisonnement de la production, qui revient à avoir une base de production assez régulière (équivalent aux centrales nucléaire)
* Les éoliennes commencent à participer aux marché de flexibilité, via les services systèmes et le mécanisme d'ajustement (ce sont des mécanismes d'appel d'offre de RTE pour équilibrer le système en temps réel) notamment en ayant des bonnes prévisions météorologiques, qui permet d'avoir la capacité d'ajuster à la hausse ou à la baisse la production de l'éolienne.
* L'effacement de consommation en temps réel (+10% cette année, avec 1,9GW au total)
* Les compteurs intelligent qui vont permettre de rendre la consommation flexible et de s'adapter aux besoins du réseau
* La mise en place du mécanisme de capacité qui permet d'avoir une vision à 5-6 ans de nos problématiques d'équilibrage, et donc d'avoir le temps d'anticiper nos problématiques, avec de quoi finançer la construction de centrale à gaz SI BESOIN

Les propos de ce débat reflètent un dégoût général des EnR plutôt que de soulever un véritable argument, qui n'en est pas un aux yeux des acteurs du marché...

Thomas
Chargé d'équilibrage chez ENERCOOP

75012

Il est évident que Monsieur Thomas PASQUIER, qui travaille chez Enercoop, cherche à promouvoir son business.
Il écrit par exemple : « Les 3 régimes de vent qui couvre la France nous font bénéficier d'un véritable foisonnement de la production, qui revient à avoir une base de production assez régulière (équivalent aux centrales nucléaire) »

Or, rien n'est plus faux.
Voici établie, à partir des données RTE, ½ heure par ½ heure, la courbe production du parc éolien français pour l'année 2016 :

https://ibb.co/ieYK0H

Vous noterez l'extrême variabilité, qui n'a bien sûr, rien à voir avec la production électronucléaire !

A partir des mêmes données, le monotone de production :

https://ibb.co/eshZvH

On constate que, la production de la filière éolienne est :

- inférieure à 20% de la puissance installée pendant 50% du temps
- inférieure à 30% de la puissance installée pendant 70% du temps
- supérieure à 50% de la puissance installée pendant 12% du temps seulement

53000

Je ne comprends pas comment le chargé d'équilibrage chez Enercoop peut oser défendre l'idée du foisonnement éolien en France. Il suffit de consulter très brièvement ECO2mix et on trouve de multiples périodes où la production éolienne est quasi nulle. Quant on commence un raisonnement pour démontrer la " flexibilité des ENR " par une telle déclaration, c'est assez mal barré. Les ENR intermittentes ne sont pas flexibles, elles sont au contraire d'une rigidité absolue, c'est la demande qui devrait devenir hyperflexible si elle devait s'y adapter.

22260

Les coûts faramineux que vous évoquez ne concerne pas du tout l'hydro électricité qui ne rapporte en moyenne que 0,10 euros du KWh .
Alors que c'est la seule enr disponible en Tout temps et surtout en hiver la ou le besoin est énorme . Regardez le site ENR Et vous verrez comment se répartissent les énergies renouvelables lors des pics des demandes . Heureusement qu'il y a encore des irrésistibles propriétaires de moulins qui ont cru Et qui croient encore à l'hydroélectricité !!!!!

62310

Pour pouvoir comparer les coûts des différentes énergies, il faudrait les maîtriser. Or, personne n'est capable d'évaluer les coût du kWh nucléaire : le démantèlement des centrales et le retraitement des déchets ne sont pas maîtrisé techniquement sur le long terme, et donc les coûts avancés par les différents acteurs ne sont absolument pas fiables, et je n'évoque même pas le coût d'un accident nucléaire...
On veux nous faire croire actuellement que la voiture électrique est "la" solution, si c'est juste pour faire tourner les centrales nucléaires d'EDF pendant la nuit (où EDF brade ses MWh), non seulement je ne vois pas l'intérêt mais je pense qu'on se moque de nous !

76290

à alain BESSE
Vous écrivez " le démantèlement des centrales et le retraitement des déchets ne sont pas maîtrisé techniquement sur le long terme,"
Pour information des centrales PWR du même type que les 58 existant en France ont été démantelées aux USA
Pour les coûts voir le rapport NEA http://www.keepeek.com/Digital-Asset-Management/oecd/nuclear-energy/cost...
En France Chooz 1 est en cours de demantelement
La maîtrise du démantèlement viendra avec les premiers démantèlements effectues comme c'est le cas pour toute industrie

90000

Moi qui voulait clore le débat sur la problématique de l'intermittence des EnR, je crois que j'ai raté mon propos...

Évidemment que les propos que vous citez sont vrais et que les challenges sont bien là. Mais ce que je veux dire c'est que ce ne sont pas des challenges inatteignables ! Toute la filière de la flexibilité est en train de se développer et touche particulièrement la production EnR. La rémunération des énergies renouvelables dépendra directement de leur intégration au marché à l'avenir, c'est à dire aux besoin de l'équilibre du réseau. Quoi de mieux pour favoriser la flexibilité ?

Les éoliennes seront capable de s'arrêter si il y a trop de vent, les offres d'effacement se développent même chez les particuliers, les panneaux solaires bénéficient de plus en plus en trackers pour couvrir les heures du soir, les compteurs intelligent pousseront à adapter la consommation à la production... bref le futur quoi !

75012

M Pasquier, vous dites:

Les éoliennes seront capable de s'arrêter si il y a trop de vent,

En effet, c'est un point important. Lorsqu'on atteint une capacité en éoliennes égale ou supérieure aux besoins de consommation totaux à certaines périodes (en été par exemple) il faut arrêter des éoliennes en cas de vent.
Cela veut dire qu'au delà d'un certain seuil, par ex 40 GW, le taux effectif de production, de l'ordre actuellement de 25 %, va diminuer, et non pas augmenter comme on le voit souvent argumenté en mettant en avant des progrès technologiques.
Concernant les fluctuations très rapides de puissance comme le cube de la vitesse, les fluctuations à la hausse sont aussi dangereuses, voir plus pour la stabilité du réseau.

75013

Pages