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Contribution du Conseil Général du Val-de-Marne

Publié par CPDP - CPDP le 25 novembre 2009

Le Conseil Général du Val-de-Marne rappelle dans un courrier qui a été adressé à la CPDP « la nécessité de fonder les caractéristiques du projet d’Ivry/Paris XIII en tenant compte des installations existantes à proximité immédiate », en l’occurrence les usines d’incinération de Rungis et de Créteil. Ces trois unités ont aujourd’hui une capacité totale autorisée de 1 105 000 tonnes, soit plus de 25% de la capacité totale d’Ile-de-France.
 
Une coordination des projets de ces trois usines est nécessaire pour atteindre les objectifs du Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA). Elle relève de la compétence régionale.
 
Consultez ci-dessous le courrier du Conseil Général dans son intégralité.
 
Courrier du CG 94
Courrier du CG 94, 20/11/09

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Contribution IDFE au débat public

Publié par idfe_1 le 24 novembre 2009

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Contribution IDFE au débat public

Projet de centre de valorisation biologique et énergétique des déchets à Ivry-Paris XIII

24/11/2009

 

ILE de France ENVIRONNEMENT se pose des questions sur la vocation du SYCTOM à s’orienter vers un choix quasi unique de traitement des ordures ménagères en ville dense par une seule technologie, l’incinération.

 

L’union régionale d’associations de protection du cadre de vie et de l’environnement rappelle que la région Ile de France par son plan de prévention des déchets (PREDMA) et l’État par ses dispositions suivant le Grenelle de l’environnement s’engagent vers une réduction des déchets ménagers et corrélativement sur un accroissement du recyclage.

Dans ces conditions, la capacité de traitement des ordures ménagères par le centre d’Ivry sur seine est largement posée. Par ailleurs, plusieurs points du projet développé par le SYCTOM et rappelés ci-dessous appellent des réponses claires.

 

Enfin, le premier bilan de l’incinérateur d’Issy les moulineaux, ISSEANE, présenté comme un gros progrès par rapport à l’usine précédente est très loin d’être excellent sur le plan environnemental puisque les résultats présentés sont entachés de nombreuses erreurs et ne permettent pas de conclure. L’expérience ISSEANE, malheureuse pour l’instant, démontre que le centre d’Ivry doit être irréprochable concernant les émissions de polluants tant atmosphériques, qu’aqueux ou solides et doit donc développer toutes les technologies de réduction des polluants et surtout être capable de les mesurer en temps réels avec une grande fiabilité.

 

La vocation du Syctom est-elle de traiter des déchets ou de produire de la chaleur pour le CPCU ? 

 

Le Syctom est un important fournisseur du CPCU en énergie thermique. La production du syndicat couvre environ 50% des besoins énergétiques du chauffage urbain de la région parisienne. Cet apport d’énergie par traitement thermique des déchets ménagers, permet de ne pas bruler des produits pétroliers. Une économie importante vis-à-vis du développement durable.

 

Toutefois cette énergie « fatale » du traitement thermique des déchets est engagée dans des besoins à long terme qui sont, en partie, contradictoires avec les politiques de réduction des déchets.  Localement l’équipement doit fournir pendant  30 à 40 ans l’énergie thermique nécessaire pour alimenter le chauffage de 100 000 logements. Pour satisfaire ce besoin, il est indispensable d’importer 110 000T de FCR en provenance des usines de Romainville/Blanc Mesnil et une moindre extraction de fraction fermentescible sur le site d’Ivry.

 

Il est nécessaire d’encourager la réduction des déchets dans la région parisienne conformément aux dispositions du PREDMA. Dans le cas de l’utilisation de l’énergie thermique dans un réseau de chaleur, il faut, pour maintenir une cohérence avec les objectifs du PREDMA, que la quantité de chaleur fournie au réseau diminue. C’est possible en mettant en place un plan d’amélioration de l’habitat pour obtenir des logements Haute Performance Energétique au même rythme que la diminution quantitative des déchets résiduels à incinérer.

 

Pourquoi produire 25% de plus de chaleur pour la même quantité de logements ?

 

La comparaison des quantités de chaleur vendues au CPCU entre l’état 2008 et l’état futur conduit à faire un constat sur la performance des nouvelles générations d’incinérateurs qui produisent environ 50% de vapeur en plus à PCI constant.

Situation actuelle 960 000MWh de vapeur pour 100 000 logements en brulant 670 000T OMR

Situation imposée au projet 1 230 212MWh pour 100 000 logements en brulant 350 000t FCR

 

On peut donc se demander si cette augmentation de tonnage de vapeur à destination du réseau de chaleur n’annonce pas la fermeture de l’usine CPCU d’Ivry vers 2017 (date de mise en service de la nouvelle unité d’incinération du Syctom à Ivry) ?

 

Pourquoi la quantité de déchets diminue-t-elle moins vite que les prévisions du PREDMA ?

 

Cette position conservatrice est-elle guidée par une différence entre les objectifs de la collecte et ceux du traitement. Un investissement pour 30 à 40 ans est amorti sur une longue durée. Le prix facturé au citoyen est en grande partie basé sur un tarif à la tonne traitée. Dans les dispositions du Grenelle, la mise en place d’une redevance incitative devrait diminuer les quantités collectées donc envoyer moins de déchets au traitement ce qui risque d’augmenter le tarif car l’amortissement des équipements se fera sur une plus faible quantité.

 

Une fois ces questions posées, pour les trois projets, le procédé de séparation mécanique d’une partie de la fraction fermentescible est très consommateur d’énergie électrique. De plus ces systèmes ne garantissent pas une qualité régulière du produit en entrée de méthanisation donc en sortie d’un compost normé.

C’est donc aux collecteurs d’agir pour assurer la collecte séparée des fermentescibles qui parait une voie plus sure, il reste 13 ans pour habituer les citoyens.

 

Il convient également de faire attention aux projets de collecte avec des équipements fixes pouvant rendre plus difficile les évolutions.

 

Comment tenir compte de ces deux mouvements antagonistes pour assurer une bonne qualité du traitement et préserver une juste valorisation des efforts de prévention et de tri du citoyen. ?

Un rapprochement plus fort entre la collecte et le traitement n’est-il pas une voie indispensable ?

 

J.F. Poitvin Chargé de mission déchets IDFE

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Contribution du Port Autonome de Paris : pour une logistique alternative dans le respect des riverains

Publié par CPDP - CPDP le 24 novembre 2009

Présentation

 
Le Port Autonome de Paris, établissement public créé en 1970, a pour mission la création, le développement, l’entretien et l’exploitation des espaces portuaires d’Ile-de-France – 60 ports urbains 10 plates-formes multimodales – sur plus de 1000 ha répartis le long des 500 kms de voies navigables en Ile-de-France.
 
Un enjeu de développement de la région-capitale
- Développer le transport fluvial en aménageant des ports et favorisant l’implantation d’entreprises dans la région la plus peuplée de France (Grenelle de l’Environnement /+ 25% du trafic en report modal d’ici 2020)
Un enjeu environnemental (synthétisé dans un plan d’action à 5 ans)
- Limiter les émissions de CO2
- Diminuer la congestion routière
- Intégrer les infrastructures portuaires dans leur environnement
- Le projet canal à grand gabarit Seine-Nord Europe inscrit dans la loi Grenelle permettra le report vers la voie d’eau de 4,5 milliards de tonnes-kilomètres par an, soit l’économie de 250 000 tonnes de dioxyde de carbone par an.

Les atouts du transport fluvial

 
Le transport fluvial est un mode alternatif et complémentaire au transport routier, en particulier en zone urbaine dense.
 
PAP
 
Une Volonté régionale
 
Le PREDMA (Plan Régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés) en cours de finalisation prévoit la réduction de la production de déchets et une plus grande valorisation ainsi que 500 000 t de déchets ménagers supplémentaires soient transportés par voie fluviale et /ou ferrée à l’horizon 2019 par rapport à 2005.
 
Le recours à la voie d’eau pour les déchets permet à la région Ile-de-France de dégager un bénéfice non négligeable en termes environnementaux. Les tonnages transportés représentent plusieurs milliers de camions évités chaque année, contribuant ainsi au désengorgement routier de la région. L’Ile-de-France a la chance d’être traversée de part en part par un fleuve non saturé en termes de transport et pénétrant les zones les plus denses de l’agglomération parisienne en termes d’urbanisme.
 
PAP
 
Le réseau des ports en IDF
 
Il permet de mettre en œuvre des solutions logistiques complètes depuis la collecte via les ports urbains, la massification et l’expédition vers des centres de valorisation sur les plates-formes logistiques portuaires.
 

PAP
Cliquez sur la carte pour l’agrandir

 

La collaboration avec le Syctom

 
Le transport fluvial est un mode de transport alternatif qui a déjà fait ses preuves depuis plus de 10 ans dans le transport des déchets, en particulier les mâchefers issus des 3 centres de valorisation énergétique, les encombrants depuis St Denis vers un centre de tri à Bonneuil sur Marne, les journaux magazines issus des centres de tri des collectes sélectives de Nanterre, Gennevilliers, Ivry-Paris XIII, Romainville, Isséane, et les bouteilles PET depuis Gennevilliers à destination de l’usine FPR Limay (78) pour leur recyclage. L’ensemble des produits transportés par voie fluviale représente d’ores et déjà plus de 500 000 t par an.
 

Dans le cadre du projet Ivry/Paris XIII

 
Le Port Autonome de Paris dispose d’emprises portuaires à proximité de la future usine qui pourront être mobilisables a cet effet.
 
Des solutions de transfert fluvial pour gérer une partie des flux de la future usine sans impact sur la circulation routière sont à l’étude depuis 2 ans. Une des solutions consiste à assurer une liaison souterraine depuis le port d’Ivry au droit de la future usine. Cette liaison pourrait éventuellement desservir également les silos de la société Calcia déplacée pour le chargement de ciment, et la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU) pour l’apport de produits pétroliers.
 
Le Port Autonome de Paris propose de plus des solutions logistiques fluviales d’approvisionnement et d’évacuation dans le cadre du chantier de construction de la nouvelle usine et de son phasage. L’un des enjeux est de permettre également le maintien du trafic fluvial des mâchefers liés à l’usine actuelle (arrêt pas avant 2019).
 
Par ailleurs compte tenu des projets d’urbanisation du secteur Massena-Bruneseau/Ivry Port Il apparait qu’une analyse globale est nécessaire en incluant les chantiers de la Semapa.
 
Le Port Autonome de Paris mène ses premières réflexions montrant la possibilité de mettre en place un passage supérieur en site propre pour les évacuations de déblais et les approvisionnements. Un dispositif identique par pont routier avait été réalisé pour la construction de la Bibliothèque François Mitterrand ou plus récemment pour l’usine Isséane du Syctom à Issy-les-Moulineaux. Cette desserte serait compatible avec le maintien de l’évacuation des mâchefers après son déplacement vers l’aval rendu possible par la fin de l’aménagement du port de Tolbiac.
 
PAP
Légende : illustration du transport fluvial de déchets en conteneurs

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Audit externe sur le calcul du gisement du centre d’Ivry/Paris XIII

Publié par CPDP - CPDP le 20 novembre 2009

Suite à une demande des associations, la CNDP a décidé le 7 octobre de faire réaliser une étude indépendante sur l’évaluation du gisement du bassin versant de l’usine. Le cabinet Horizons a été choisi pour réaliser cette étude. Ses conclusions seront présentées lors d’une réunion du groupe de travail ouverte au public le vendredi 11 décembre, à 9h. Contactez la CPDP si vous souhaitez y assister.
 
Le rapport final sera mis en ligne le lundi 21 décembre.
 
Vous pouvez consulter le cahier des charges de la CNDP ainsi que le mémoire technique du cabinet Horizons qui a été retenu.

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Réunion du 25 novembre : près de 20 propositions en discussion !

Publié par CPDP - CPDP le 20 novembre 2009

Le maître d’ouvrage, le Syctom, et les associations ont permis de faire avancer le débat en faisant un certain nombre de propositions. La Commission particulière du débat public a décidé de dédier une grande partie de la réunion publique du 25 novembre prochain à l’examen de ces propositions et à la suite qui pourra leur être donnée. Dans une seconde partie, les questions du coût du projet, de son financement et de l’impact sur les contribuables seront abordées.

 

D’ici la réunion, nous vous invitons à réagir et à compléter les propositions en laissant des commentaires à cet article. La CPDP les relaiera au cours de la réunion.

1. Propositions concernant le dimensionnement du centre

• Réaliser un audit externe sur le mode de calcul du gisement des déchets du bassin versant de l’usine
• Mettre en oeuvre dès 2010 une politique ambitieuse en faveur de la prévention et du recyclage des déchets et augmenter le nombre d’ambassadeurs du tri, de ressourceries, de composteurs
• Impliquer les associations dans le comité de pilotage du plan de prévention 2010-2014 du Syctom
• Chiffrer les coûts et les impacts d’une politique plus volontariste de prévention et de recyclage des déchets sur le bassin versant
• Développer la coordination entre les acteurs exerçant les compétences de prévention, de collecte et de traitement
 

2. Propositions concernant l’incinération

• Réaliser une étude sanitaire sur les impacts de l’installation
• Définir un protocole de suivi environnemental
• Maintenir la vigilance en conservant le panache de fumée et en ne cherchant pas à cacher l’usine

3. Propositions concernant la méthanisation

• Elaborer et mettre en place une stratégie ambitieuse de collecte sélective de biodéchets
• Surseoir au choix du tri mécano biologique associé à la méthanisation jusqu’au retour d’expérience de l’Ademe fin 2010

4. Propositions concernant la gouvernance

L’après débat

• Impliquer les associations dans l’élaboration du cahier des charges des prochaines études sur le projet d’Ivry/Paris XIII
• Mettre en place un garant de la poursuite de la concertation, nommé par la CNDP

Pendant les travaux

• Mettre en place un comité de suivi du chantier
• Mettre en place une charte de qualité environnementale et donner la possibilité aux municipalités d’inviter les associations aux réunions trimestrielles de suivi
• Mettre en place un espace d’information, des visites de chantier et un espace d’expression sur le site internet du Syctom

Le suivi du centre en exploitation

• Mettre en place un réseau de « sentinelles » composées de citoyens volontaires
• Choisir des indicateurs accessibles à tous
• Déléguer à un collectif d’associations l’organisation et la maîtrise d’un contrôle annuel
 

Lieu de la réunion: Salle les Esselières, 3, Boulevard Chastenet de Géry, Villejuif.
M̩tro Ligne 7 : station Villejuif РL̩o Lagrange
Bus 131 (de la station Kremlin-Bicêtre)
Horaires: 20h00-23h00

 

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Contribution de la CLCV : Informer, sensibiliser nos concitoyens au tri et au recyclage

Publié par CPDP - CPDP le 18 novembre 2009

CLCV
ASSOCIATION CLCV
CONSOMMATION LOGEMENT CADRE DE VIE

 
INFORMER SENSIBILISER NOS CONCITOYENS AU TRI ET AU RECYCLAGE
 
La CLCV fait partie des 8 associations qui ont demandé une expertise complémentaire en espérant que celle-ci amène à une révision du projet du Syctom.
Le problème de la prévention des déchets, du tri et du recyclage est en effet au cœur du problème de la reconstruction d’une nouvelle usine de traitement des ordures ménagères à Ivry –Paris XII que le projet du Syctom chiffre à 600000 tonnes.
 
Dans cette contribution nous nous contenterons donc de faire des constats sur la situation face aux déchets et ferons des suggestions pour les réduire.

Réduire les déchets doit être une priorité…

 
Introduire le débat public sur le projet « centre Ivry Paris XIII : projet de valorisation organique et énergétique des ordures ménagères » n’est pas une incitation au « produire moins ».
 
Dans le projet du Syctom cet aspect là n’apparait pas assez à notre avis. Une politique volontariste de réduction des déchets telle qu’affichée par la directive cadre européenne, le Grenelle de l’environnement ou le Plan Régional d’élimination des déchets (PREDMA) ne semble pas avoir été suffisamment prise en compte.
 
Dans le cadre de la semaine des déchets, la CLCV organise des actions pour sensibiliser les consommateurs aux emballages souvent inutiles. Décompte tes déchets : ainsi il est proposé à la sortie de grandes surfaces de supprimer cartons et plastiques superflus en les mettant dans un autre charriot. La stupéfaction est toujours grande devant le résultat. Une autre action Chariot gachis consiste à choisir des produits identiques mais en conditionnement différents. A la sortie une comparaison de prix et de volume des emballages est fait. Là aussi la prise de conscience se fait…
 
Actions à répéter pour une sensibilisation permanente.
 
photo
Les emballages et suremballages sont à combattre. Influer sur les fabricants et industriels ainsi que sur ECO EMBALLAGES n’est pas en notre pouvoir… Il faudra une prise de conscience des consommateurs, pour que ce soit une mobilisation générale qui oblige un autre mode de présentation des objets.

Faire le tri pour permettre le recyclage

 
La sensibilisation au tri doit être menée plus efficacement.
Les ambassadeurs du tri avaient pour tâche d’expliquer le pourquoi du tri et comment le faire.. Ces postes ont été supprimés dans beaucoup de villes. Dommage car le relâchement des usagers quant au geste de trier est palpable !
ECO EMBALLAGES lors d’une séance de débat public a affirmé être prêt à financer des postes de ces ambassadeurs.
La CLCV demande donc aux maires concernés par le projet de créer ces postes d’ambassadeurs du tri.
Un exemple intéressant : La ville de Cannes par exemple, a décidé de former les gardiens d’immeubles à la pratique du tri avec l’appui des professionnels de l’immobilier, son syndicat de traitement des ordures ménagères le SIVADES et le centre de formation Estrella. Depuis 2008, 150 gardiens sont désormais incollables sur les consignes de tri de leur commune grâce à quelques jours de formation et des visites de terrains (centre de traitement de déchets). L’intérêt est bien sûr de diffuser les consignes de tri au plus près des habitants via les gardiens. « Notre partenaire à Cannes, le Sivades, a réalisé une étude pré et post-formation qui est très encourageante puisqu’en moyenne le volume de déchets triés a augmenté d’environ 6 à 8% après la formation », explique Benoit Jarry de la société Estrella. « La qualité du tri s’est elle aussi améliorée, ce qui signifie que le message délivré aux gardiens sur les gestes de tri et sur le relais de l’information auprès des résidants fonctionne parfaitement », ajoute-t-il.
Forte de ce succès, la société de formation s’apprête à former les gardiens de Nice, Marseille, Le Mans, Chartres et Paris. Ainsi plus de 1.500 gardiens parisiens seront formés en un peu plus d’un an en partenariat avec le Syctom et la Direction de la collecte et de l’eau de la mairie de Paris. « Nous adaptons notre formation au type de tri mis en place dans chaque commune, ce qui est d’ailleurs un véritable casse-tête pour nous », précise Benoit Jarry.
 
Une chose qui peut être faite immédiatement c’est l’affichage dans les locaux vide-ordures et sur les containers… les usagers nous disent ne pas savoir ce qu’ils doivent faire des barquettes qui servent à emballer les aliments ainsi que les plastiques rigides ou souples qui entourent beaucoup d’achats.
Nous demandons au Syctom que ces affichettes soient revues pour permettre un tri plus
facile et plus efficace…
Par ailleurs les efforts de pédagogie auprès des scolaires ne sont pas assez systématiques. Un rappel aux écoles de la possibilité de visites du centre de tri peut aider à la sensibilisation

La collecte des déchets de cuisine pour faire du compost

 
En France depuis le Grenelle de l’environnement des initiatives se multiplient à Lorient, à Angers , Lille, Rennes et certains quartiers de Paris par exemple. On ne peut que se réjouir et œuvrer pour qu’elles ne restent pas des cas isolés.
 
photo
 
Pour collecter un maximum de déchets, l’ensemble des 90.000 foyers de l’agglomération de Lorient, même les habitats collectifs, ont été équipés de « bio-seaux » à installer dans les cuisines, de sacs biodégradables et de conteneurs spécifiques pour les bio déchets. La taille des conteneurs pour les ordures résiduelles a parallèlement été réduite pour inciter au tri. La collecte a officiellement débuté en 2003 et depuis les résultats sont au rendez-vous : « depuis deux ans les volumes collectés augmentent de 7 à 8% par an et nous avons récupéré en 2008, 7.000 tonnes de bio déchets soit 38 kg/hab/an », explique Olivier Catalogne
Côté qualité, l’agglomération est également satisfaite car le taux d’indésirable est faible : entre 1 et 6% du poids selon les quartiers. De plus, il n’y a pas eu un transfert trop important des déchets verts habituellement déposés en déchetterie vers les bio déchets. Les déchets de cuisine représentent 60% des bio déchets.
 
http://www.actu-environnement.com/ae/news/tri_biodechets_lorient_6644.php4
http://www.actu-environnement.com/ae/news/gestion_dechet_immeuble_8135.php4
 
A la question posée lors d’un débat public : « la directive cadre 2008 de l’UE demande une collecte séparée des bio déchets en vue de leur compostage. Pourquoi cette option a-t-elle été écartée par le SYCTOM au profit d’un tri mécano biologique industriel ? » le SYCTOM a répondu :
« L’option n’a pas été écartée puisque le SYCTOM souhaite encourager la collecte de bio déchets auprès des collectivités adhérentes (ce sont ces collectivités qui exercent la compétence collecte et qui ont donc la possibilité de mettre en Å“uvre une telle collecte séparative ;)… Cependant, en raison du tissu urbain dense, la collecte séparée des bio-déchets sur le territoire du SYCYOM apparait difficilement réalisable à grande échelle et à court terme… »
 
ALORS QUELLE VILLE D’ILE DE FRANCE SE LANCERAIT DANS UNE EXPERIENCE ANALOGUE A CELLE QUI EST RELATEE CI-DESSOUS ???
 
A Curitiba au Brésil depuis 1989, 2 programmes ont été lancés ; « lixo qui nao é lixo » « les déchets ne sont pas des déchets » et « Cambio vert » « échange vert ».
La Municipalité récompense toute personne qui lui apporte des ordures ou la fraction organique a été séparée du reste des déchets. Deux fois par semaine, des camions sillonnent la ville et réceptionnent les paquets de papier, de verre ou de plastiques préparés par les habitants. En échange de 4 kg d’ordures triées, on peut recevoir 1 kg de légumes frais ou encore un ticket de bus ou d’opéra. Les enfants reçoivent du matériel scolaire, des friandises à Pâques et des jeux à Noël.
 
Ne croyez pas qu’il s’agit d’une toute petite ville. Curitiba compte plus d’ 1780 000 habitants (CURITIBA : capitale écologique du Brésil, vous pouvez consulter sur internet http://www.ippuc.org.br/).

Donner une deuxième vie aux choses

 
Lorsqu’on circule dans les rues, on est effaré par tout ce qui se jette mais qui pourrait encore servir.
Le service des mairies qui ramasse les encombrants porte-t-il aux associations qui récupèrent, retapent parfois, et revendent tous les objets qui peuvent être vendus à bas prix ? Il est certain que c’est lors du ramassage qu’une sélection doit être faite. Il ne semble pas qu’actuellement le ramassage avec les gros engins se préoccupe de l’état de ce qu’il ramasse et ce qui est en bon état reçoit certainement le même sort que les encombrants inutilisables au premier coup d’œil.
Dans une période de crise où l’on prêche l’économie et le soutien aux personnes en état de précarité, la filière de la 2ème vie aux choses doit être encouragée et le tonnage diminuera si on organise la collecte et le tri spécifique vers une organisation du type « ressourcerie ».
Des conventions avec des associations spécialisées (genre Emmaüs) ou des établissements d’enseignement technique pour remettre en état les objets peuvent être passées par les Municipalités.
 
La CLCV regrette que le Maitre d’Ouvrage propose une solution sans variante.
La CLCV estime que la transparence financière doit être de mise et que la rigueur ne peut être négligée.
 
Si vous n’avez pas lu «  Déchets ménagers » de Dany Dietmann, faites- le. Vous apprenez là, d’une façon simple tous les enjeux autour de l’incinération.
 

Contacts

Association Consommation Logement, Cadre de vie (CLCV)
-Fédération Val de marne : 1, Rue François Mauriac CRETEIL, valdemarne@clcv.org
-Union Locale Ivry : 19 rue Pasteur IVRY SUR SEINE
-Union Régionale IDF : 26, rue Bertillon 75014 PARIS, 0811953041 (pris d’un appel local), clcv.ur.idf@gmail.com
 
Créée en 1952, voulue et maintenue indépendante de toute influence, politique ou religieuse, la CLCV intervient, au niveau national et local, sur tout ce qui concerne la défense des consommateurs (agrément en 1975), la représentation des locataires (agrément en 1982), l’éducation complémentaire de l’enseignement public (agrément 1996).
La CLCV c’est 400 associations locales, 50000 heures par an d’accueil, d’écoute et d’information des consommateurs et usagers.
Reconnue au plan national, la CLCV est aussi un membre influent du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (depuis 1991) et de Consumers International (depuis 1994). La CLCV est particulièrement active dans tous les secteurs qui intéressent la vie quotidienne des consommateurs notamment le cadre de vie. Elle participe aux réunions de concertation sur le centre des déchets d’ Ivry Paris XIII.

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16 novembre : réunion sur l’intégration urbaine

Publié par CPDP - CPDP le 9 novembre 2009

La troisième réunion locale est organisée au Cinéma Quai d’Ivry à Ivry-sur-Seine le 16 novembre à partir de 20h. Elle posera la question suivante :

 

« Quelle insertion dans le quartier ? Â»

 

Elle traitera en priorité des options d’intégration urbaine du projet et les modalités de la reconstruction du centre.

 

Vous êtes invités dès aujourd’hui à poser les questions que vous souhaiteriez voir aborder au cours de cette réunion. Pour cela, il suffit de laisser un commentaire à cet article. La CPDP relaiera vos questions auprès des différents intervenants tout au long de la réunion.

 

Lieu de la réunion: Cinéma Quai d’Ivry, 5, Rue François Mitterrand, Ivry-sur-Seine.
Bus 325 : arrêt Bruneseau.
Métro Ligne 14 ou RER C : Station Bibliothéque François Mitterrand puis Bus 325
Bus 125 : arrêt Pont d’Ivry-Rive gauche, puis Bus 325
Horaires: 20h00-23h00

 

Plan d’accès


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Programme détaillé

 

Mot d’accueil de M. le Maire d’Ivry-sur-Seine

 

CPDP, Enseignements des réunions thématiques (15 mn)

 

1ère partie : Les propositions faites dans les trois études de faisabilité
 

Quelles sont les différentes options d’intégration du centre dans le quartier notamment en termes de hauteur de l’installation et de voies de circulation, de transports et de traitement du panache de fumées ?
 

Introduction : Pr̩sentation du cahier des charges des ̩tudes de faisabilit̩ РSyctom

 

Présentation des options mises en évidence dans les études de faisabilité
Groupements ayant réalisé les études de définition du projet : Bérim, Bonnard et Gardel, Girus (20 mn)

 

Réactions du public (20 mn)

 
Réactions par rapport à la cohérence du projet avec les projets d’aménagement des collectivités
 

Les projets pour Ivry-Port Nord : Gilles Montmory, Mairie d’Ivry (7 mn)
Le secteur Massena-Bruneseau au sein de la zac Rive gauche : François Hôte, Direction de l’urbanisme de Paris (7 mn)

 

Echanges avec le public (30 mn)

 

2nde partie : L’impact qu’auraient les travaux sur la qualité de vie des riverains

 

Quel est le calendrier du projet ? Quelles sont les dispositions envisagées pour limiter l’impact des travaux et préserver la qualité de vie des habitants ?

 

Présentation des mesures envisagées (Syctom, 10 mn)

Réactions du public (10 mn)

 

Réactions de l’association TAM-TAM (10 mn)

Echanges avec le public (40 mn)

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12 novembre : réunion sur les impacts environnementaux et sanitaires

Publié par CPDP - CPDP le 9 novembre 2009

La seconde réunion locale est organisée à l’espace Toffoli de Charenton-le-Pont le 12 novembre. Elle posera la question suivante :

 

« Quels impacts environnementaux et sanitaires ? Â»

 

Elle traitera en priorité des risques et des mesures pour préserver la santé publique et la qualité de vie des riverains.

 

Vous êtes invités dès aujourd’hui à poser les questions que vous souhaiteriez voir aborder au cours de cette réunion. Pour cela, il suffit de laisser un commentaire à cet article. La CPDP relaiera vos questions auprès des différents intervenants tout au long de la réunion.

 

Lieu de la réunion: Espace Toffoli, 12 rue du Cadran ou 73 rue de Paris, Charenton-le-Pont.
Métro ligne 8, station Charenton-Ecoles
Horaires: 20h00-23h00

 

Plan d’accès


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Programme détaillé

 

Mot d’accueil de M. le Maire de Charenton-le-Pont

 

CPDP, Enseignements des réunions thématiques (15 mn)

 

Quel est l’impact environnemental du centre actuel ? Quelles sont les meilleures pratiques mises en Å“uvre par les incinérateurs de nouvelle génération en matière de suivi environnemental ?
 

Biotox (15 mn)
Réactions des Amis de la Terre: Joerg ADAMCZEWSKI (7 mn)

 

Réactions du public (30 mn)

 

Quelles garanties peuvent être apportées aux riverains des installations ? Comment les associer à son suivi ? Quelle gouvernance locale ?

 

Quelles mesures sont envisagées par le Syctom ? Syctom (15 mn)

 

Réactions et propositions d’un membre de la CLIS d’Isséane
Michel Riottot, Président d’environnement 92 (7 mn)

 

Echange avec le public (60 mn)

 
Présence dans la salle de M. Hubert ISNARD, Cellule interrégionale d’épidémiologie d’Ile-de-France.

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2nde réunion du groupe de travail sur le dimensionnement du projet

Publié par CPDP - CPDP le 3 novembre 2009

Le groupe de travail mis en place par la CPDP pour travailler sur le dimensionnement du projet (voir un billet précédent) s’est rencontré à une seconde reprise le 22 octobre 2009, dans les locaux de la CPDP. La réunion était consacrée à la prospective de la production de déchets et assimilés à l’horizon 2050 réalisée par le CREDOC et aux enseignements qu’en tire le Syctom.
 
Vous pouvez consulter ci-dessous les présentations du CREDOC et du SYCTOM.
 

Présentation SYCTOM
Présentation du SYCTOM
Présentation CREDOC
Présentation du CREDOC

 
Les associations impliquées dans le groupe de travail feront part de leur réaction vis-à-vis de ce travail de prévision et de prospective lors de la réunion du 5 novembre.

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Traiter les déchets est simple: il ne faut qu’une volonté politique et du foncier de proximité.

Publié par Ph LEFILS le 2 novembre 2009

Avant propos :
Volontairement je n’aborderais pas la catégorie des déchets dangereux (chimie et santé) qui sont peut-être les déchets les mieux maitrisés aujourd’hui.

Madame, Monsieur,

J’interviens en tant que simple citoyen qui a eu l’occasion de travailler sur la problématique des déchets dits « Ménagers et Assimilés » dans lesquels on retrouve les poubelles des ménages, mais aussi les monstres, les encombrants, les appareils électriques … et les déchets du BTP qui à eux seuls pèsent trois fois plus que les ordures ménagères (O.M.)
Tous ces déchets ont des similitudes, même si les proportions qui les composent sont très différentes suivant leur origine et c’est sur ces similitudes et leurs caractéristiques que je fonde les modes de traitement que je propose dans cet écrit.
Je dis bien modes de traitement au pluriel, car au-delà les grands débats aussi politicards que stériles sur les incinérateurs ou les décharges, leur nombre et leur implantation, je pense qu’il faut mettre un peu de clarté dans tout cela et surtout qu’il faut raison garder : nous produisons des déchets de par nos activités humaines c’est un fait et il faut s’en occuper sans se mettre la tête dans le sable.

Le principe de base est simple pour ne pas dire simpliste :

Pour l’avenir il faut diminuer voir cesser la production de déchets ultimes non réutilisables, non recyclables ou non valorisable (réutilisable = remise en service sans transformation par exemple les bouteilles consignées de liquides ou de gaz ; recyclables = réutilisation avec transformation par exemple : le verre de ménage qui redevient bouteilles ou autre, mais aussi les métaux qui sont refondus ; enfin valorisables = réutilisation avec transformation par exemple les bouteilles d’eau en PED qui deviennent de la laine polaire, les branchages qui deviennent compost, ect. et tous les incinérables qui la produisent de la chaleur)

Pour cela chaque industriel et producteur de bien de consommation ne devra mettre sur le marché que des produits séparables et recyclables dont il devra démontrer le « zéro déchet ultime» à éliminer en fin de vie.

Mais pour l’instant il faut faire avec ce que l’on a, cela va des déchets ménagers de tous les jours avec les produits détergents divers, aux constructions qui ont vingt, cinquante années et plus, avec des peinture au plomb, du plâtre et de l’amiante, ce qui laisse encore espérer quelques beaux jours aux professionnels du déchet.

Les déchets sont non ultimes lorsqu’ils ont une ou plusieurs fractions techniquement et économiquement séparables qui peuvent être réutilisées.
Cela implique un tri à la source, c’est le tri des poubelles des ménages mais aussi le tri des entreprises de déconstruction sur leur chantier qui savent très bien que le prix d’un camions de gravois est celui du déchet le plus cher qu’il contient.

Lorsque la séparation à la source n’est pas possible il faut alors se diriger vers des centres de tri de proximité, ce sont les déchèteries pour les particuliers et les Eco-tri des professionnels.
Pour l’une comme pour l’autre, « proximité » implique une volonté politique locale de se donner des outils de traitement au plus près des points de production. Il ne faut pas mettre ces installations au fond de la commune, à des kilomètres, voir dans la commune d’à coté près du camp des gens du voyage et de la station dépuration car dans le bilan carbone et/ou de l’énergie de traitement du déchet il faut compter le transport et un gros camion voir une péniche consomment moins que cent petites voitures.

Une fois triés ces déchets vont en priorité vers les filières de réutilisation et de recyclage.  Cela veut aussi dire qu’il faut des lieux dédiés et proches de la zone de production. Là encore il n’est pas raisonnable de faire traverser la France aux PVCs pour être recyclés en Belgique, on de faire traverser les bois de récupération dans l’autre sens pour être transformés en panneaux de particules italiens.

Bien évidement l’économie de tels sites doit être prise en compte et la réflexion doit être menée à plusieurs niveaux de l’échelle (commune, inter-commune, département, région, état) entre le pouvoir politique au sens premier du terme (qui gère la cité) et les professionnels.

On peut diviser les déchets en grandes familles et si on suit la réglementation on a :

La famille des inertes dont la grosse masse vient du BTP : la pierre, le béton, les terres cuites, les gros œuvre de bâtiment, les démolitions de voiries qui sont facilement recyclables en concassage pour faire des granulats de construction de deuxième génération. La terre peut être partiellement réutilisée suivant ses caractéristiques géologiques et mécaniques. Elle peut devenir fondation de voirie, réhabilitation de carrière, remblais technique d’ouvrage d’art et en toute extrémité merlon paysager d’aménagement concerté. Tous ces traitements doivent être « écologiquement » regardés en tenant compte des transports car les volumes et les poids sont importants. On retrouve aussi le besoin d’une certaine forme de proximité.

La famille des non inertes et non dangereux souvent en mélanges, quelques fois triés ;  cette famille est la plus importante médiatiquement parlant car la plus dispersée, elle concerne tout le monde.

Le tri, lorsqu’il est pratiqué en ville, prend en compte le verre limité aux bouteilles et flacons, les déchets verts ; les papiers et cartons étendus aux emballages de divers type de matières plastiques.
Là encore si le tri est une bonne pratique le bilan énergétique doit l’accompagner car on voit souvent les collectes au porte à porte se multiplier avec des camions qui transportent du vide ?!

Les traitements

Une fois les filières de recyclage utilisées pour les inertes (verre, pierre, fer, etc) du tri des déchets non inertes il faut distinguer ce qui est putrescible et ce qui brûle.

Cette distinction a une raison principale: Ce qui est putrescible contient un fort pourcentage d’eau (de 50 à 95%) et il est difficilement concevable de croire à la rentabilité d’un système qui dépense d’abord de l’énergie pour éliminer cette eau avant de bruler les résidus.

La fraction putrescible se décomposant par principe, le déchet produit du biogaz utilisé pour faire de l’électricité et le reste se retrouve sous forme de compost utilisable engrais agricole naturel.

Pour cela des outils performants existent, ce sont les méthaniseurs (2 en France actuellement) et les bio-réacteurs sorte de décharge de classe II spécifique a forte production de biogaz.

Lorsque la décharge « digère » les déchets en environ 5 à 9 ans, le méthaniseur les traite en trois à quatre mois, tous deux produisent du biogaz. Le méthaniseur de Varennes-Jarcy (91-77-94) a des contrats agricoles, alors que les décharges bio-reacteur n’ont pas encore assez de recul pour que l’on maitrise bien les formes de réutilisations possibles des matériaux résiduels.

La fraction non putrescible qui brûle va naturellement en centre d’incinération avec un regard environnemental particulier sur le rapport poids du déchet /production d’énergie. La recherche d’une réduction maximum des rejets (mâchefers et résidus de fumées) doit être recherchée.

Petite parenthèse sur les incinérateurs actuels des ordures ménagères :

S’il est politiquement correct de dire que grâce à notre génie et la maîtrise des techniques, les ordures ménagères produisent de la chaleur et/ou de l’électricité, que les mâchefers sont utilisés pour faire des fondations de routes et qu’en finale il ne reste comme déchets qu’un peu de cendres à la hauteur d’un petit pourcentage de la masse initiale, la réalité est un peu différente :
Oui on brûle les ordures ménagères, mais comme je l’ai dit plus haut on commence par dépenser une énorme énergie à retirer l’eau de cette masse
Oui on utilise le mâchefer en technique routière, mais beaucoup moins qu’on en produit et une bonne partie même réduite va en décharge. De plus le mâchefer de par la réglementation reste ad’ vitam un déchet parce qu’il contient entre autres des sulfates et des métaux lourds lixiviables et peu recommandables dans les nappes phréatiques.
Enfin l’intérêt « routier » du mâchefer tient à son squelette de scories qui lui donne des caractéristiques techniques médiocres mais suffisantes pour faire des fondations de chaussées. Or ces scories existent principalement grâce aux verres que contiennent les ordures de départ. Si le tri des verres est poussé à l’extrême, le mâchefer tendra à devenir une poudre sans consistance et donc sans intérêt pour les routes.
Une solution existerait : réintroduire dans les OM les verres non réutilables que sont les façades d’immeubles et les pare-brises de voitures parce qu’ils contiennent des traitements plastiques (anti effraction) et des métaux lourd (athermiques et autres), mais c’est un autre sujet… fin de parenthèse.

Enfin reste dans nos déchets « l’ultime » qui ne peut être recyclé, qui n’est pas fermentescible, qui ne brule pas et n’est pas inerte. Il contient du plâtre, des cartons souillés, des gravois, des matelas, etc. le tout en mélange non séparable. Il devra aller en centre d’enfouissement dit de classe II.

Toutefois il faut admettre qu’avec ce type de déchets nous auront des décharges contenant peu ou pas de déchets organiques donc sans odeurs ou presque, aussi parce qu’il n’y a rien à manger sans goélands comme à Fosse sur Mer, sans matière inflammable donc sans papiers gras et sacs plastiques qui volent ; bref, des décharges que l’on peut qualifier de propres.

En conclusion :

Il n’y a pas une solution mais des outils qu’il faut accepter dans son environnement (les professionnels savent très bien les « habiller » et les rendre discrets), il faut créer sans discrimination des centres de tri et des déchèteries, des usines de méthanisation, des incinérateurs, des centres de compostages, des centres de recyclage, de concassage et en bout de ligne des décharges.
Il faut admettre d’avoir à créer tout cela parce que chacun de ces outils est adapté à une fonction précise, à un déchet particulier.

Ces outils doivent respecter le cadre de vie des habitants et au plus ils seront, plus ils seront petits, discrets, et moins le traitement des déchets demandera de transport.

Pour autant les transports alternatifs moins polluants (rail et fluvial) doivent être privilégiés. Au sujet du fluvial, il ne faut pas oublier que les villes se sont construites autour les fleuves parce que les quais de Seine et des autres fleuves sont été créés pour faire du chargement/déchargement de péniches. Des quais de transit ne sont pas faits pour faire du vélo, du patin à roulette et de la promenade bucolique et une péniche de 750 Tonnes emplace 30 camions semi-remorque sur les routes.

L’équilibre financier du lieu et de la zone de chalandise seront aussi des critères de choix.

Aujourd’hui les techniques existent, les professionnels sont prêts à miser sur le pari de la réussite, il ne manque que la volonté politique, l’acceptation du public et le foncier à un prix compatible avec celui du déchet, c’est-à-dire le moins cher possible. Il faudrait presque imposer à tous les promoteurs de réserver, comme pour les surfaces vertes, des surfaces nécessaire au traitement des déchets que produiront les usagers des mètres carrés de planchers qu’ils construisent. 

Nota: Sur ce thème je prends toujours une comparaison vécue :

Mes grands parents, agriculteurs, avaient après la guerre leurs sanitaires dans le fond du jardin avec le trou, les mouches et le papier journal … aujourd’hui je les ai à coté de ma chambre, ce qui ne m’empêche pas de dormir.
Maintenant si l’architecte qui a construit mon habitation, avait oublié de prévoir ces sanitaires et le vide ordure on aurait sûrement dit qu’il ne connaissait pas son métier.

Pour autant la commune cherche désespérément un terrain pour la déchèterie et la station d’épuration … Tiens donc, l’architecte urbaniste les aurait-il oubliées et ce qui est inconcevable pour une habitation deviendrait-il superflu pour une agglomération ?

Comme je le disais au début le traitement des déchets ne demandent qu’un peu de bon sens et de raison ; …  mais ce n’est que mon avis et je le partage.

Cordialement

                   Philippe LEFILS

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