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Point de vue n°26

Note technique de l'ONEMA

ONEMA Délégation Bourgogne Franche-Comté (Dijon) Représenté(e) par Mme Anne-Laure GARNIER-BORDERELLE, Déléguée inter-régionale Bourgogne / Franche-Comté par intérim

Voici sous la forme d'une note technique les prescriptions de l'ONEMA (Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques) pour les études complémentaires à venir. Cette note se base sur les documents actuellement disponibles et ne concerne que le volet eau et milieux aquatiques du projet. Elle ne constitue pas un avis mais fourni les éléments techniques qu'il est indispensable de considérer voire d'étudier pour la réalisation d'un dossier final complet.

Commentaires

Rapport de l’ONEMA.

Je vous suggère tout d’abord de rectifier une erreur dans votre note technique. Mes remarques suivent

Vous indiquez dans votre introduction 3-1-2, concernant la source de la papeterie : « le trop plein de cette source donne naissance à la source de l’Ain .Vous ajoutez ensuite :
L’Ain présente des assecs assez fréquents sur la partie située entre cette source et son premier affluent la serpentine.

Vous faites erreur : dans l’ordre, on trouve
- 1 la source de l’Ain, altitude 680 m
- 2 le confluent de l’Ain et de la serpentine, altitude 659m au droit de l’usine hydroélectrique , distance de la source , environ 1 km
- 3 beaucoup plus bas, la source de la papeterie, 612m distance de la source,, presque 5 km

Je vous parle d’éléments que je connais parfaitement, pour être né à quelques km de là et pour avoir visité les différents sites à de multiples reprises dans ma jeunesse.

Il y a des assecs, c’est exact, entre la source et le confluent avec la serpentine . cette dernière fournit l’essentiel du débit visible, hors période de fortes eaux

En dehors de ces périodes de fortes eaux, l’eau issue de la source de l’Ain circule en « souterrain », en raison du caractère très fracturé des roches qui sont à l’aval de la source de l’Ain.

Il faut descendre presque jusqu’à SIROP, pour trouver la source de la papeterie, soit quelque 5 km en aval de la source et environ 70 m plus bas, en altitude.

Cette erreur, ne porte pas à conséquence sur le sujet qui nous intéresse. La suite est beaucoup plus importante et manifestement l’auteur du rapport manque d’informations, au sujet du fonctionnement de la partie aqua-ludique et des traitements subis par les eaux dans cette partie là.

Le rapport indique en suite: paragraphe 3-2-1) « Pour les eaux de ruissellement des toitures et les eaux de vidange bisannuelle de la piscine ( déchlorées) , dites eaux d’infiltration » .

Le projet prévoit que les eaux de vidange des bassins sont stockés en vaches, puis diluées avec les eaux pluviales récupérées, avant d’être rejetées en milieu NATUREL

Le rédacteur de la note technique ONEMA ignore manifestement plusieurs informations CAPITALES :
1- Les eaux des bassins subissent un traitement par le chlore gazeux ( ou et l’eau de javel) en cas de problème de chloration) .
Ce traitement sera conséquent, en raison de la température prévue des bassins, 29° C , plus des bassins avec jets d’air dans l’eau
Ce traitement devra être très CONCENTRÉ, en particulier si la ressource provient de la papeterie. L’eau de cette source, (égouts du plateau de NOZEROY ) présente comme la source de la seille une forte charge organique que les traitements effectués pour la rendre potable ( Ozone + Chloration ) ne font pas disparaître. Ces traitement neutralisent seulement les agents pathogènes susceptibles de proliférer dans les canalisations du réseau du CENTRE EST, c’est tout !

LA PRODUCTION DE SOUS-PRODUITS DE CHLORATION SERA TRÈS CONSÉQUENTE.

Le projet ne prévoit aucun traitement de ces EAUX DE VIDANGE, avant dilution avec les eaux pluviales, puis leur rejet dans le milieu naturel !!

Or, le milieu naturel ne possède aucun pouvoir filtrant, dixit l’experte présente lors du débat "ENVIRONNEMENT » . C’est un milieu karstique, IL Y A DONC PERCOLATION ET TRANSFERT IMMÉDIAT DES ORGANO-CHLORÉS GÉNÉRÉS PAR LE TRAITEMENT DE L’EAU DES BASSINS AQUA-LUDIQUES À LA NAPPE PHRÉATIQUE!

Un seul traitement est prévu, celui des eaux de récupération des chloramine engendrées, très volatiles!! , qui seront récupérées, puis neutralisées par des dérivés soufrés, avant …

Remarque essentielle :

Le rapport précise plus loin :
«  Ces eaux d’INFILTRATION à très faible charge organique regagnent donc deux masses d’eau. la principale est la masse d’eau seille FRDR 601 ( principale) et la masse d’eau glantine FRDR 11991, exutoire secondaire

REMARQUE : Le problème de la charge organique est accessoire.Ce qui est important, c’est la masse des multiples Sous-produits chlorés engendrés dans les bassins à la température de 29 °C

Le rapport continue ensuite :

4-2) rejets dans le milieu :

4-2-1) Impact des eaux infiltrées :
«  les eaux « INFILTRÉES » impatient principalement la source principale de la SEILLE
dont l’atteinte du bon état de la masse d’eau FRDR 601 est déjà reportée en 2021( état moyen actuellement) »

(Ces remarques concernent bien évidemment la Glantine)

«  Même si les eaux INFILTRÉES, le sont après traitement, il faut rester prudent, car les milieux récepteurs sont tous les deux fragiles et situés en zone salmonidé de tête de bassin. IL FAUDRA DONC PRÉCISER LES MOYENS DE TRAITEMENT, AVANT INFILTRATION ET ÉVALUER LES IMPACTS EN ÉTIAGE SUR LES SOURCES » !!

« CES SOURCES CONNAISSENT DES PROBLÈMES CHRONIQUE DE QUALITÉ BACTÉRIOLOGIQUE AVEC EXCÈS D’AZOTE ( Épandages agricoles et autres ) la qualité bactériologique de la Glantine est mauvaise et celle de la Seille passable »

Mes observations : Ce rapport est anecdotique, dans la mesure où il n’évoque que le problèmes de charge organique déjà présente dans les eaux qui alimentent SEILLE ET GLANTINE, du fait de activités agricoles situées sur le plateau, en évacuant la problématique relative aux pesticides qui viendront affecter la masse d’eau, en plus de la charge organique déjà présente

Ce rapport fait l’impasse sur le résultat des traitement infligés à l’eau des bassins et à la production de sous-produits de chloration toxiques, biocides ….. etc

Concernant la problématique SOUS-PRODUITS CHLORÉS, pesticides, biocides, je renvoie au cahier d’acteur que j’ai produit aux débats.

Il semble évident que les questions que j’ai posées, relatives aux masses de chlore et aux masses des sous-produits engendrés par les traitements sont directement en rapport avec le dossier ONEMA.

Le dossier ONEMA MÉRITE LE STATUT DE CAHIER D’ACTEUR, en raison des interrogations qu’il pose( malgré des insuffisances certaines) , compte tenu de plus, du fait qu’il émane d’un organisme officiel ( selon la politique de la CPDP POLIGNY )

J’ai regretté, « déploré » que la problématique EAU ( sous ses différents angles) n’ait pas fait l’objet d’un débat spécifique. Le rapport de l’ONEMA ne fait que souligner cette carence cruciale du débat.
Le choix de ne pas programmer ce débat est de la responsabilité de ceux qui l’ont organisé.

Dès lors que les échanges, sur un aspect essentiel se résument à « l’air du temps », il me semble logique d’envisager une volonté de masquer des problèmes essentiels que les citoyens ne doivent pas connaître, au prétexte que « C’EST TECHNIQUE  et qu’ils n’y comprendront rien ! ». Il ne faut donc pas s’étonner si ensuite, les citoyens « informés »SE SENTENT FLOUÉS et, se rebiffent ainsi que les évènements récents le démontrent à NOTRE DAME DES LANDES, à SIVENS , à ROYBON , en attendant peut-être un jour POLIGNY