Avis n°243
Le mythe empoisonné des renouvelables
le ,Les faits :
- Nous consommons en moyenne 1200 GWh d'électricité par jour (450 TWh par an). C'est une quantité totalement impossible à stocker, il faut donc la produire en continu.
- Le vent ne souffle que très rarement entre 45 et 90 km/h (plage de fonctionnement optimal des éoliennes). La production d'une éolienne varie avec le cube de la vitesse du vent lorsqu'elle est inférieure à 45 km/h. Ce qui signifie que si la vitesse du vent est de 9 km/h, la production de l'éolienne est divisée par 125 !
Le soleil ne brille pas non plus 24h/24, et tout cela, aucun progrès technologique ne le changera.
- Les « trous » de production de l'éolien sont énormes. Ceux du solaire sont encore pire, car au mauvais temps il faut ajouter le fait que le soleil disparait tous les jours entre 17H30 et 8H30 au minimum. Les chiffres montrent que l'éolien produit en moyenne 25% du temps, le solaire 13% du temps. Ce sont leurs facteurs de charge. Et ils produisent peu au m² d'occupation au sol. La centrale solaire de Cestas, avec 2,6 km² de capteurs, produit 350 GWh par an, à peine plus que le quart de ce que l'on consomme en un seul jour.
- Il ne faut pas compter sur le voisin pour nous dépanner (les histoires de smart grids et de foisonnement sont des mensonges) : Il fait nuit au même moment du sud de l'Espagne au nord du Danemark, et le vent y souffle aux mêmes moments, les éoliennes de tous les pays européens produisent et ne produisent pas aux mêmes moments, cela dépend essentiellement de la présence ou non d'un anticyclone sur l'Atlantique Nord.
Les conséquences :
- Les renouvelables solaire et éolien ne peuvent donc répondre à nos besoins. Il faut absolument leur ajouter une autre source d'électricité pour boucher leurs « trous ».
Il n'y a que deux sources qui soient assez souples pour suivre les fluctuations rapides du solaire et de l'éolien : l'hydroélectrique et le fossile. En Europe, le potentiel hydroélectrique est bien trop faible pour compenser les « trous », et il est déjà utilisé au maximum. Il ne reste donc que le fossile.
Les preuves :
Les pays européens qui font beaucoup d'éolien et de solaire font du charbon, beaucoup de charbon, et polluent :
Allemagne : 54% de fossile, 29% de renouvelable dont 11% d'hydroélectrique et 18% d'éolien (surtout) et de solaire, malgré un parc solaire et éolien pharaonique (plus de 1,5 fois notre parc nucléaire en puissance installée). On retrouve d'ailleurs le facteur ¾ fossile pour ¼ éolien et solaire (54% pour 18%). Pollution par habitant 2 fois celle de la France. Électricité 2 fois plus chère qu'en France, ce qui entraîne que les habitants ne l'utilisent que lorsqu'ils ne peuvent faire autrement (beaucoup de fossile domestique), ce qui augmente encore la pollution
Danemark : 44 % de l'électricité sont fossiles, pollution par habitant 1,5 fois celle de la France. (Le Danemark a beaucoup d'hydroélectrique qu'il utilise aussi pour compenser ses autres renouvelables, et n'a pas de grosses industries comme la France et l'Allemagne).
Les autres renouvelables (hors hydroélectrique) :
Ils ne produisent rien, eux aussi principalement par manque de puissance :
• L'usine marémotrice de la Rance produit 500 GWh annuels, à peine plus que le millième de notre consommation. Et là aussi c'est intermittent.
• Les hydroliennes fonctionnent comme l'hydroélectrique, de l'eau actionnant une turbine, sauf que la vitesse des courants marins n'est pas exactement la même que celle de l'eau dans les conduites forcées d'un barrage. Ce sont en plus des catastrophes écologiques pour les poissons et la pêche
• La houle fait juste osciller le matelas pneumatique d'un gamin en vacances à la mer
• La biomasse est limitée par le fait que les végétaux brûlent beaucoup plus vite qu'ils ne poussent. Brûler plus de biomasse revient à stocker plus de CO2 dans l'air en attendant que les plantes en train de pousser l'absorbent
• Le potentiel géothermique de la France est très faible, pour ne pas dire ridicule
Pour avoir une électricité qui réponde à nos besoins, c'est-à-dire fiable, puissante et propre, il ne reste donc que le nucléaire.
Le mythe de Tchernobyl et Fukushima :
En France on ne construira jamais un RBMK (Tchernobyl), réacteur sans enceinte de confinement et dont on peut shunter les sécurités (ce qu'ils ont fait). On ne construira jamais non plus un BWR (Fukushima) dont le toit « s'envole » (nous l'avons tous vu) en cas d'accident, et encore moins sur une plage sismique à risque de tsunami. Utiliser Tchernobyl et Fukushima pour dire qu'il faut arrêter le nucléaire c'est comme de dire qu'il faut supprimer les voitures parce qu'une personne s'est tuée dans une dont on avait enlevé la carrosserie et les freins, ou encore en allant rouler sur une plage pendant un tremblement de terre accompagné d'un raz de marée.
Les déchets nucléaires :
On sait très bien tous les gérer, comme les centrales d'ailleurs, on le fait depuis plus de 40 ans sans problème. Pour se débarrasser de ceux à vie longue, on a travaillé pendant plus de 30 ans pour aboutir au projet CIGEO, et on y travaille encore. Les futures centrales de génération 4 et la transmutation des actinides produiront moins de déchets, et de moins longue durée de vie.
Commentaires
@Max le meilleur d'entre nous
Merci pour votre rappel sur votre qualification. J'espère que vous avez eu une jolie médaille pour cette belle expérience qui vous permet d'être aussi condescendant.
Point par point:
Si, vous êtes contre la diversification car vous refusez de voir la réalité des EnR en France, mais également dans le monde. Sachez que de nombreuses personnes, tout autant qualifiées que vous sinon plus oeuvrent pour justement améliorer sans cesse les EnR, améliorer leur puissance (cf. puissance des éoliennes de quelques centaines de kW il y a 20 ans VS 8 à 12 MW en offshore aujourd'hui, idem pour les panneaux PV), pour améliorer leur plage de production, pour réduire leur coût, pour imaginer du stockage de masse, etc.
Avec un discours comme le vôtre, on devrait tout arrêter seulement à cause de l'intermittence? Sommes nous tellement stupides pour ne pas trouver de solutions (solutions qui existent déjà pour certaines)? Alors que nous avons développé des réacteurs nucléaires complexes, un réseau électrique robuste,...
Eolien et solaire qui ne produisent rien? Puisque vous parlez au nom des faits, regardez dans le monde, vous verrez que les EnR produisent PLUS que le nucléaire.
Energie nucléaire exportée la nuit: la nuit, nos voisins consomment également moins, tous comme nous, le prix de vente est donc moins cher que la journée. Le nucléaire ne peut pas s'adapter à la demande de la consommation. Si vous les avez, je suis preneur des prix de vente de l'énergie nucléaire exportée la nuit vers la Suisse notamment, contre ceux des exports en journée...
Comparaison avec un accident automobile: reprenez votre message du départ, je n'ai fait que repartir de votre exemple. Dans tous les cas, les EnR n'ont pas ce gros souci, d'allouer des sommes faramineuses dans des process de sureté des installations... et encore une fois, dans une période ou l'argent manque, on essaye souvent de reporter les dépenses, ou les minimiser, et c'est également vrai dans le nucléaire.
Recours au fossile pour les EnR: donnez moi vos faits sur l'ouverture de nouvelles centrales thermiques en France pour compenser les trous des EnR.
Et effectivement, cf. RTE, le nucléaire a eu recours au fossile, pourquoi le nier?
Lisez le bilan RTE 2017 qui dit aussi: "Côté production, le parc poursuit sa mutation. Cinq groupes thermiques au fioul ont fermé en 2017 (-3.025 MW), mais ils ont été compensés par les installations d'énergies renouvelables (+2.763 MW). La production renouvelable augmente (+14,8% pour l'éolien et +9,2% pour le solaire). Cela a permis de compenser en grande partie la baisse de la production du parc nucléaire (-1,3%), due à une moindre disponibilité en début d'année 2017."
Intrusions de Greenpeace: il me semble que leur coup de com', a été fait pour alerter sur la faiblesse des piscines. Et il semble que ces piscines qui servent à refroidir le combustible sont peu protégées contre des attaques malveillantes, oui ou non? Les concepteurs des piscines avaient pensé aux attaques terroristes il y a 60 ans? Ils avaient pensé à des chutes d'avion (petits ou gros) sur ces piscines? Quels sont vos faits là-dessus?
Centrale belge: encore une fois pour vous, " tout est sous controle" visiblement. La centrale a été réouverte après plusieurs mois de travaux (coût supplémentaire donc, manque de production) et sans avoir trouvé le coupable!! Belle maîtrise du risque.
Dans l'affaire du Creusot, EDF et Areva savaient dès 2005 que la forge du Creusot n’était pas fiable. Et ils ont maintenu la fabrication de pièces sensibles là bas. Ca a quand même pris plusieurs années d'allers retours avec l'ASN, et la cuve a été installée malgré les alertes.
Et là encore, alors même que l'industrie nucléaire a besoin de rassurer, vous allez tenir le discours du "c'est pas bien, mais on a un bon organisme de contrôle"! C'est une blague. Comment peut-on accepter qu'une partie de la cuve doive être remplacée dans 7 ans (pour laisser le temps de fabriquer sa remplaçante?!). Et que l'autre partie de la cuve qui ne peut être démontée sans tout démanteler, reste en place sous réserve de contrôles supplémentaires d'EDF?!
Alors, oui, comme vous dites, il y a effectivement eu "des idiots" au sein même des entreprises qui sont censées être irréprochables et de le prouver par des faits. Cette affaire est du pain béni pour les anti nucléaires. Pas de bol.
Prix de l'électricité et coût du nucléaire: effectivement, l'EPR de Flamanville prouve que le nucléaire pas cher n'est plus une réalité. Si vous avez les chiffres du coût du kWh sortant de Flamanville, sortez les. Si on prend le même exemple au UK, c'est 110€/MWh pendant 35 ans. L'éolien terrestre récent, c'est 65€/MWh pendant 15 ans.
Enfin, le prix de l'électricité augmente régulièrement, et EDF en 2015 ou 2016 aurait voulu qu'il augmente bien plus (pour anticiper les investissements à venir dans le nucléaire) mais la CRE a refusé.
Et si on rajoute un accident grave au coût du nucléaire, il coutera combien le kWh?
Mais je sais ce que vous pensez, ça n'arrivera pas en France. Ouf. On est sauvé, Max a parlé.
@ Max
Je constate, que vous ne répondez clairement - par des faits - à aucun des points soulevés finalement.
Coût de l'EPR: votre source date de 2004! Vous n'avez rien de mieux sous le coude?! Si toutes vos références sont de ce type, bravo la crédibilité de vos propos.
Si on prend le rapport de la cour des comptes de 2014:
"Toutefois, comme dans son rapport précédent, la Cour constate qu’elle n’est pas en capacité de calculer le coût de production futur de l’EPR. Si les éléments du coût de construction et du calendrier de l’EPR de Flamanville semblent stabilisés, après une nouvelle augmentation
annoncée le 3 décembre 2012 (8,5 Md€2012) [ce qui n'est plus le cas depuis car passé à plus de 10 Md€], il n’est pas possible aujourd’hui pour la Cour d’en tirer des conclusions précises sur ses coûts de production ni sur ceux des EPR en général. Toutefois, au regard de l’importance des coûts de construction par rapport à ceux des réacteurs de la 2ème génération, et même si les EPR sont censés avoir des coûts de fonctionnement moindres, il est probable que leurs coûts de production seront sensiblement supérieurs à ceux du parc actuel (soit supérieur à 60 €/MWh)."
Comment expliquez vous que personne ne soit capable de donner un chiffre, pas même la cour des Comptes?
On peut aussi lire ici * : EDF ne donne plus de prévision du coût du kWh, mais, sur la base du coût d’investissement actuel (10,5 G €), le calcul du coût courant économique (CCE) selon la méthode de la Cour des comptes donne des valeurs de 110 à 120 €/MWh pour un taux de rémunération du capital de 8%."
On est donc loin de vos 34€/MWh.
Nucléaire non subventionné: là encore, vous allez loin. Cherchez un peu dans les dépenses publiques nécessaires à la recherche passée et actuelle (CEA, IRSN, etc.) à la sureté (ASN), à l'exploitation (EDF, gendarmerie,...), cf. page 25 du rapport 2014 de la cour des comptes, il y a bien là des subventions ou aides d'Etat...
En termes de financement pour la construction de nouveaux programmes nucléaires, c'est la même chose, le nucléaire seul n'est pas finançable sans l'aide financière d'un Etat, car les investisseurs privés ne sont pas prêts à prendre tous les risques! C'est bien la preuve que le nucléaire ne peut pas vivre seul, sans argent public.
Je vous rappelle enfin que la SFEN dans son dernier rapport de mars 2018, recommande à l'Etat de mettre en place des tarifs d'achat d'électricité pour le nouveau nucléaire, comme pour les EnR. Tiens donc.
Centrales fossiles que vous citez: j'ai bien vu la liste de vos centrales, mais prouvez moi -par des faits tangibles - qu'elles ont été construites pour subvenir au manque de vent ou de soleil?
Le rapport RTE 2017 dit l'inverse. Quels sont vos faits?!
Enfin, si votre priorité est d'avoir une énergie décarbonée, prenez peut-être plus de temps à attaquer l'énergie fossile dans tous ses domaines (production, transports, etc.) plutôt que d'attaquer les renouvelables, qui même si elles sont intermittentes, ont bien des avantages (facilité d'installation, de démantèlement, recyclage, 0 risque, 0 besoin de moyens de sureté faramineux...
Quant à votre discours sur l'ère industrielle, vu l'état de la planète, on ne peut pas vraiment se vanter de toutes les facettes du développement humain du 20ème siècle... Lisez Jared Diamond.
* http://encyclopedie-energie.org/articles/le-co%C3%BBt-de-production-de-l...
À Max, le meilleur, qui confond science et science infuse
1) EDF n'a pas mis la clé sous la porte car c'est l'état qui garantit sa survie, y-compris en cas d'accident puisque les accidents nucléaires ne sont pas assurés. Comme d'habitude, les profits sont pour le privé et les dettes pour la collectivité. L'EDF est un état dans l'état : https://www.capital.fr/entreprises-marches/comment-l-etat-se-ruine-en-re...
2) CIGEO est prévu pour être fermé définitivement au bout de 100 ans au lieu des 100 000 ans nécessaires et c'est cela que je dénonce. Je le répète : on met les saletés sous le tapis et on se frotte les mains. Le déni des problèmes futurs est immoral. C'est une arnaque. Le prix de CIGEO est une arnaque (il faudrait le multiplier par 1000 si on portait la réversibilité à 100 000 ans pour pouvoir intervenir en cas de problème - ce qui est une absolue nécessité).
3) Le stockage chimique, ce n'est pas simplement les batteries, c'est aussi le power to gas et gas to power, les piles à combustibles réversibles à cogénération, la photosynthèse (biomasse) et peut-être la photosynthèse artificielle. Il y a aussi un stockage électrique avec les supercondensateurs (qui se rechargent immédiatement) et un stockage sous forme d'énergie potentielle de pesanteur (STEP) ou sous forme d'énergie cinétique (volants d'inertie) avec une réduction des pertes mécaniques et électrique avec les supra-conducteurs (haute température et peut-être à température ambiante). Sans oublier le stockage de l'énergie électrique en anneaux supraconducteurs. La technologie et la recherche n'ont pas dit leur dernier mot.
4) Cestas est un exemple de ce qui peut être fait. Ce développement doit se poursuivre pour augmenter la production. Il faut aussi penser à équiper des surfaces perdues comme les toits des grandes surfaces commerciales (en stockant l'énergie électrique dans les batteries des véhicules électriques des clients), des collèges, lycées, hôpitaux, bâtiments publics. Le gisement est immense et autant l'utiliser plutôt que ne pas l'utiliser.
5) Le CO2 de la biomasse brulée a un bilan carbone nul contrairement au fossile (à ne pas confondre comme vous le faites). C'est vrai qu'il faut gérer les forêts en reboisant et en ne coupant pas n'importe quoi n'importe comment. Il faut utiliser les déjections animales et excréments humains pour fabriquer du biogaz. Le gisement est énorme. C'est de l'énergie renouvelable non intermittente et non exploitée. C'est juste dommage de ne pas l'exploiter.
6) Pour le gaspillage de l'argent public, le nucléaire et le pétrole sont les champions toute catégorie. Le principe pollueur-payeur n'est pas appliqué et la pollution est encouragée et subventionnée par la collectivité qui paie deux fois (la deuxième c'est pour la sécurité sociale - en déficit - puisque la pollution détruit la santé et puisque guérir est beaucoup plus cher que prévenir et beaucoup moins efficace de surcroît - tous les médecins vous le diront).
7) Je pourrais dire, moi aussi, que je ne supporte pas les gens qui racontent n'importe quoi mais je ne le ferai pas. Vous êtes simplement aveuglé par vos certitudes et la défense de votre lobby pro-nucléaire (qui vous paie, de surcroît) et je le comprends très bien.
8) Pour le médecin ou le plombier, ce sont des êtres humains, comme vous et moi, qui peuvent se tromper (errare humanum est). Dans tous les cas, c'est le client ou le patient le roi. Son accord est indispensable avant d'entreprendre quoi que ce soit (signature du bon de commande ou d'un accord pour telle ou telle opération, ou d'une décharge pour ne pas attaquer le chirurgien en justice en cas de problème - ou accord de la famille proche en cas d'impossibilité de signer). Dans le nucléaire, c'est le contribuable qui paye avec son argent et sa santé et qui doit assumer les conséquences d'un éventuel désastre alors qu'on ne lui a jamais demandé son avis (il n'a rien signé, pas d'accord, pas de décharge, pas de référendum, rien). C'est ça le problème. En plus, les renseignements donnés sur les coûts et les risques sont incomplets et faux. Dans le nucléaire, on confond la propagande et l'information. C'est un domaine opaque où règne le secret (confidentiel défense), inadapté à une utilisation "grand-public".
9) Je ne remets pas en question les morts du charbon (grisou, éboulements, silicose) ou de ceux qu'il y a eu et qu'il y aura à cause des énergies renouvelables. Par contre, ces morts concernent une ou deux générations tout au plus. Le nucléaire quant à lui concerne des milliers de générations car il met en jeu des échelles de temps géologiques quant à sa dangerosité (demi-vie radioactive qui dans certains cas atteint l'âge de la Terre). C'est cela même qui décrédibilise le nucléaire. Les physiciens le savent très bien depuis longtemps. Lire l'article "Les physiciens dans le mouvement antinucléaire : entre science, expertise et politique" dans "Cahier d'histoire - revue d'histoire critique" : https://journals.openedition.org/chrhc/214
10) Une certaine décroissance est nécessaire car une croissance infinie dans un monde fini est absurde et parce que nous "consommons" 2,9 planètes Terre alors que nous n'en avons qu'une. Cela signifie la nécessité d'une sobriété heureuse avec un IDH optimisé pour une consommation d'énergie minimale. Ce n'est en aucun cas un retour en arrière mais un progrès. Il faut changer de paradigme en redéfinissant le progrès.
@ Maxou
Pour répondre à votre commentaire désagréable de ce matin, ma phrase complète était:
" Par ailleurs, ce qui est assez flagrant dans les discussions de ce débat, c'est la façon dont ont les défenseurs du nucléaire de se prendre pour les sachants ("on maîtrise les lois de la physique") et de considérer les autres pour des utopistes ou des gens qui n'ont rien compris ("ma certitude repose sur des chiffres, non pas sur des croyances")...! Affligeant. "
Donc si vous voulez extraire des moitiés de phrase pour modifier leur sens et m'insulter, vous pouvez, mais ça ne vous fera pas grandir et ça n'apportera rien au débat.
Par contre, mis à part les épisodes sans vent, vous ne savez visiblement pas parler d'autre chose, puisque vous n'avez pas de faits réellement avérés pour assoir vos propos (coût nucléaire, etc.).
PS: l'énergie produite varie avec le cube de la vitesse: c'est donc vrai quand le vent baisse, mais c'est aussi vrai quand le vent augmente. Pourquoi vous voyez sans cesse le verre à moitié vide?
Pour ce qui concerne la puissance des éoliennes, je connais plutôt bien l'allure d'une courbe de puissance d'une éolienne, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas le seul. ;-)
@ Thomas
- Personnes restant campées sur leur position : je vous donne des chiffres montrant que vos propositions de nouvelles sources d'énergie ne sont pas viables. Ce n'est pas une opinion, ce sont des faits, et ce n'est pas une question d'être campé sur ses positions, mais d'accepter la réalité, ce que les gens comme vous refusent apparemment de faire.
- Diversifier nos modes de production : je n'y suis aucunement opposé, à condition que l'on me montre un mode de production qui répond à nos besoins. Pour l'instant hélas, ce n'est pas le cas. On ne me propose que des sources qui ne produisent rien et dont l'intermittence doit être complétée par du fossile. Là encore, ce sont des faits.
Il n'y a donc rien à mixer car, si comme vous le dites en 2017 le solaire et l'éolien représentent un tiers de la production renouvelable, cela ne correspond qu'à 4,5 % de la production totale pour l'éolien et 1,7 % pour le solaire. Autant dit rien, et RTE peut se débrouiller à intégrer cela au réseau, tout simplement en arrêtant un peu le gaz.
- Les défenseurs du nucléaires se prennent pour les "sachants" : on touche là au mal du siècle, qui veut que n'importe qui ait sur n'importe quoi un avis aussi valable que celui de n'importe qui d'autre. Il se trouvent qu'en général les défenseurs du nucléaire ont un niveau d'éducation scientifique supérieur à la moyenne.
Personnellement je ne me prends pas pour un "sachant". Je SUIS un "sachant". J'ai fait 8 années d'études supérieures de physique et j'ai 35 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de l'énergie. Alors oui, je pense que mon avis dans ce domaine vaut "légèrement" plus que celui d'un grand nombre de mes concitoyens qui savent tout juste faire une règle de trois et son prêts à croire n'importe quoi pourvu que ce soit emballé d'un joli papier. Je ne parle pas de vous personnellement, car j'ignore vos qualifications, mais de la composition de la population en général.
- Non les GWh nucléaires ne sont pas vendus à un prix dérisoire, mais au prix du marché, sur la base d'accords signés à l'avance, car le nucléaire étant pilotable, on sait très bien combien on pourra en vendre et quand. Cela n'a rien à voir avec une production excédentaire imprévue due à la météo, dont on ne sait que faire et dont il faut se débarrasser immédiatement, car sinon la totalité du réseau va se trouver déstabilisée. C'est ce qui est d'ailleurs en train d'arriver à l'Allemagne, à cause de son énorme parc solaire et éolien.
- Le nucléaire a aussi besoin de recourir au fossile : vous plaisantez, ou bien vous pensez sérieusement que l'on peut comparer un recours ponctuel au fossile dû à des arrêts de réacteurs (en grande partie politiques car décidés tous au même moment, alors qu'un simple décalage de 6 mois entre l'un et l'autre n'aurait rien changé aux soi disant "problèmes") avec le recours constant au fossile que nécessitent le solaire et l'éolien pour être exploitables ?
- Ce n'est pas parce que ce n'est pas arrivé en 40 ans que ça n'arrivera jamais : je n'ai jamais dit ça. En France on fait tout pour que ça n'arrive pas (et pour l'instant ça nous a bien réussi) et comme le risque zéro n'existe pas, on fait en sorte que nos centrales REP puissent résister à une fusion de cœur type Tchernobyl ou Fukushima. Et ça fait longtemps qu'on le sait que ça résiste, car déjà en 1979 la centrale REP de Three Mile Island a subi une fusion de cœur qui n'a fait aucune contamination ni aucune victime. Et depuis 1979, les REPs ont été grandement améliorés encore.
Vos comparaisons avec les risques d'accident automobile dus à l’inattention, à la météo ou quoi d'autre encore ne font que montrer votre ignorance des dispositifs de sécurité des centrales. Vous croyez sincèrement que les concepteurs des centrales ignorent l'existence de "l'erreur humaine" ? Vous les prenez pour des idiots ?
- Greenpeace a réussi à pénétrer là où on a bien voulu le laisser pénétrer, et en aucun cas dans une zone où ils auraient pu commettre de grave dommages. C'est une opération de com, et ils convoquent la presse. Vous préféreriez qu'on les abatte à vue dès qu'ils franchissent la grille, pour vous prouver que les centrales sont bien gardées ? On devrait faire une consultation sur ce sujet aussi.
- Quelles ont été les dommages subi par la centrale Belge que vous citez ? Aucun de dangereux.
- Le Creusot a en effet falsifié des dossiers de conformité pour faire "passer" sa cuve. Les pièces fournies ne présentent toutefois aucun danger, et la preuve en a été faite. Cela ne veut pas dire que ce qu'a fait le Creusot est bien, mais par contre cela veut dire que l'on ne peut pas berner aussi facilement les systèmes de contrôle, puisque la non conformité a tout de suite été découverte.
- Le "mythe" du nucléaire pas cher : vous dites que je semble maîtriser les chiffres. Cela, pour moi, sous entend "mieux que vous". Et en effet, vous n'avez aucune information, aucune donnée chiffrée montrant que le nucléaire pas cher est un "mythe". Rien ne vous autorise à le dire, et encore une fois les chiffres montrent le contraire.
Quant à votre "vous verrez que nos factures etc.", je suis désolé, mais le prix de l'électricité est fixé, et n'a pas bougé depuis longtemps. C'est la CSPE (la subvention aux renouvelables) qui a augmenté. Regardez vos factures.
Encore et toujours des affirmations gratuites sans aucun fondement que des croyances, sans aucun chiffre ou fait vérifiable à l'appui.