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CA N°29 : Débat faussé - Menaces sur un patrimoine, des paysages exceptionnels, le tourisme, des emplois
Gilles Beauvisage, Claude Val, Association syndicale autorisée du Bois de Cise, Jacqueline Cornet

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Soutien

Nous sommes un groupe des hollandais qui ont des propriétés à Criel (Mesnil-Val). Nous sommes arrivés depuis des années parce que la cote est beaucoup moins détruite qu'en Hollande (aussi par des éoliens) Nous sommes tout a fait d'accord avec l'analyse de Mers. Si le projet continue, nous aurons perdu toutes les raisons de choisir ce bel endroit. Nous aimons beaucoup Mers et le Tréport, des villes magnifiques et avec une baie magnifique. L'idée de voir que la mer sera limitée par ces éoliens avec ses feux rouges sera insupportable. Nous, de cet groupe hollandais, espérons qu'on tiendra compte de vos avertissements réalistes. Si non, la côte perdra beaucoup de ses aficionados.

Avec nos sentiments les plus distingués

> RÉAGISSEZ Ajouté par Henk MÜLLER (CRIEL-SUR-MER), le 06/09
 
AMER LES BAINS

Fidèle amoureux de Mers-les-Bains depuis plus de trente ans, j'espérais enfin pouvoir réaliser le rêve de mes jours en achetant un petit appartement dans cette station modeste mais si charmante.

Amoureux des façades du front de mer, de cette promenade apaisante le long d'une mer tantôt déchaînée, tantôt calmement ondulante. Et puis ces couchers de soleil qui enflamment les vieilles maisons d'ocre, de carmin, de pastels allant jusqu'au flamboyant....

Station sans prétentions, familiale, sans bling-bling.

Depuis plus de trente ans donc, je venais passer une journée par-ci, une semaine par-là pour me ressourcer comme on dit bêtement. Il y a trente ans, une de ces maisons hautes des transversales du front de mer coûtait 350, 400.000 francs. Elles avaient 3, 4, voire 5 pièces. Maintenant, pour ce prix-là, on n'a à peine la moitié d'un des étages de ces mêmes maisons. A peine 20 mètres carrés au fond d'une cave ou totalement à refaire !
Oui, je vous avais dit que les prix actuels de Mers étaient surévalués de 25 à 35 %... De nombreux week-ends de prospection, plus de 80 visites...

... et puis, au hasard d'une promenade au Tréport, ce fut le choc... 141 éoliennes allaient barrer l'horizon avec, la nuit, l'omniprésence de cette forêt de feux rouges ! Trop, c'en était trop... Certains courtiers nous assurant "Cela ne se fera jamais" pour les uns, "C'est beau les éoliennes !" pour les autres. Prendre les candidats à l'accession pour des gogos ne peut durer que le temps d'une marée, et encore. Personne n'a su nous retenir à Mers. L'acharnement des vendeurs trop exigeants, certains "massacres" de maisons pour en faire des "lots d'appartement" sans caractère ni cachet auront eu raison de notre amour pour Mers-les-Bains. Ces éoliennes, ce massacre du parc immobilier, c'est la fin programmée d'une station qui deviendra, comme Ault, une station fantôme...

Il nous fallait à jamais tourner notre regard vers d'autres cieux et d'autres horizons maritimes. Nous sommes allés voir ailleurs et cet ailleurs, ce fut Honfleur. Dans une maison du XVIIème siècle, un appartement de plus de 35 mètres carrés près du coeur de la vieille ville mais suffisamment à l'écart (2 minutes à pied du vieux port), entouré d'un ancien manoir classé avec vue sur un jardin calme, lumineux, traversant... pour 80000 euros !
S'il n'y avait pas eu ces éoliennes, nous aurions certainement fait l'effort d'acheter sur Mers à plus cher que cet appartement de Honfleur. Mais l'autisme des agents immobiliers qui doivent bien, il faut le reconnaître, suivre les exigences de leurs mandants et ces foutus "ventilateurs qui doivent sauver la planète" comme le lobby ose les présenter auront eu raison de notre coeur.

Dommage ! Nous avons fait de belles rencontres à Mers, certaines resteront nos amis.

Peut-être dans 20, 50 ou 100 ans, je reviendrai...

Au revoir M. Beauvisage, bon courage pour l'avenir... Mon temps n'est plus compté, les élus mersois rendront des comptes à leurs administrés mais ça, c'est une autre histoire et il n'est pas dit que les belles façades de Mers s'accommodent de leurs nouvelles voisines de ferraille qui, finalement ne brasseront que du vent.

Excusez mon ton amer mais il est sincère. D'ailleurs, n'appellerons-nous pas très bientôt cette ville "Amer-les-Bains" ?

Bien à vous

PS : Je vous conseille l'achat du journal Aujourd'hui en France (le Parisien) de ce 7 septembre 2010. En page société ils parlent de ce qui devient maintenant "vos éoliennes"

> RÉAGISSEZ Ajouté par BRUCE DE SAINT-SERNIN, JOURNALISTE / JOURNAL LA MARNE (HONFLEUR), le 08/09