Cet espace de discussion concernait la question du débat suivante : quelles seraient les perspectives d'emploi et de formation pour les deux régions, si le projet des Deux Côtes se réalisait ?
Vous pouviez poser des questions et donner votre avis notamment sur :
les retombées économiques et les filières industrielles
les emplois créés et induits : quels sont-ils ? combien ? et quelles formations prévoir ?
L'éolien avec les différents corps de métiers qui le compose que ce soit pour le développement, la construction, la maintenance et l'exploitation d'un parc, offre une pléiade d'horizon technique qui sont aujourd'hui trop rare dans notre pays. Le vent dont la France est bien pourvu, n'est ni cotable en bourse, ni transportable, cela impose que le développement de l'éolien se réalise ici, offrant ainsi des emplois techniques un peu plus intéressant que ceux offert part la grande distribution, qui seront bientôt les seuls horizons possibles.
Le désert industriel qui nous attend grâce au faible cout du transport, qui permet que l'ensemble des biens consommés aujourd'hui soient importés, comme le veut la règle du profit gagne tous les jours un peu plus de terrain, faisant la "une" de nos actualités depuis plusieurs décennies déjà.
Alors, Oui au développement du parc éolien en mer des deux côtes, comme de tout ceux à terre ou en mer, qui permette et permettront de garder un peu d'emploi et de savoir faire en France. Un projet de l'importance du parc éolien des deux côtes s'il n'est pas réalisé trop tard sera un projet phare, qui mettra enfin la France en bonne position dans l'éolien, et incitera peut-être nos industriels nationaux à développer une gamme d'éolienne qui malheureusement n'existe toujours pas à ce jour. L'effet sur l'emploi d'une telle implication de nos décideurs couplé à un réel développement de l'éolien, serait une source d'emploi dont nous aurons de moins en moins le luxe de nous passer.
Le projet soutient l'emploi de 1600 à 1900 salariés sur les 3 ans de la phase de construction, emplois qui dépendront pour l'essentiel des entreprises qui auront les différents marchés (sur la base d'un appel d'offres européen, du fait du montant du marché, ce qui n'exclut donc pas des entreprises européennes) sans qu'il y ait de garanties d'emploi d'habitants de la région, qu'ils soient de la Vallée de la Bresle ou du Vimeu. En outre, ces emplois ont vocation à être temporaires, puisqu'ils sont liés à la durée de la construction. Quant aux emplois qui seraient créés pour l'entretien et la gestion du parc éoliens, ils s'élèveraient à 150.
L'activité de la pêche représentent (emplois directs et emplois induits) plus de 1000 postes de travail. L'activité touristique emploi, dans les services de la restaurations, dans ceux liés à l'hébergement, dans ceux attachés à l'activité purement touristique, plusieurs centaines d'emplois.
Il suffirait donc que le projet de la compagnie du vent impacte, directement ou pas, environ 10% des emplois actuels pour annuler, voire aggraver, les gains présentés comme une chance à saisir.
Or, les débats, les arguments, les confrontations, avancées par les acteurs locaux, par les élus, par des spécialistes, montrent que les conséquences sur l'activité de la pêche et du tourisme, par le projet d'implantation du parc éoliens, seront fortement perturbées et entraineront des effets négatifs sur l'activité économique.
L'expérience, le vécu, la pratique quotidienne, de centaines d'acteurs locaux, des élus, l'opposition majoritaire qu'ils expriment, ne seraient que le fruit d'appréhensions et d'incompréhensions.
La Compagnie du Vent affirme, à coup d'analyse et d'expertises, que les inquiétudes sont infondées et qu'il faudrait lui faire confiance.
Il est évident qu'il ne saurait en être question, d'autant que le but recherché par cette filiale de GDF-Suez n'est pas la préservation de la planète et la production d'énergies renouvelables. Ceux-ci ne sont que des prétextes. Le but recherché est la production d'électricité qui doit être obligatoirement rachetée par EDF à des coûts 2 fois plus chers que l'électricité qu'elle produit.
Le réel objectif de la Compagnie du Vent est de créer un vaste complexe de production éolien qui doit dégager une marge bénéficiaire bien supérieure à l'investissement initial, qui s'élèverait à 1,8 milliards d'euros.
Et cette marge, comme l'amortissement de l'investissement, sera payée sur les consommations facturées aux usagers, qui, on le voit dans les débat sur la libéralisation des tarifs réglementés, auront pour conséquence, des augmentations tarifaires de plus en plus importantes. Les usagers seront donc doublement victimes.
Il est évident que les communistes de Eu-Le Tréport, soutiennent les pêcheurs et leur maire, comme ils s'opposent à l'implantation du parc éolien offshore.
Cela implique l'abandon du projet et le travail pour de vrais solutions alternatives à la production d'énergies renouvelables.
+Volumétrie des emplois générés, évaluation des besoins
Quelle est la volumétrie détaillée par métiers des emplois générés par le projet ?
Avez-vous établi un rétro-planning des besoins en main d'oeuvre qualifiée pour permettre au territoire de se mettre en ordre de marche pour qualifier ses publics scolaires et demandeurs d'emploi ?
Sur une retransmission on nous dit qu'il va y avoir 3000 emplois créés, mais pour quel pays, car les belges et hollandais sont les seuls à fabriquer ce type d'installation ? C'est vraiment prendre le français pour un idiot. Les marins pêcheurs qui ont pris la parole lors des débats et qui côtoient en mer des navires hollandais, ont tous entendus les hollandais dire :"on est obligé de venir pêcher par chez vous à cause de nos parcs offshores où le poisson ne vient plus !". A la réunion du Tréport, les experts ont estimé que sur 60 navires de pêches au Danemark seul 30 plus gros subsistent. Des touristes ont déjà annoncé que si des éoliennes sortent de l'eau alors il ne viendront plus car ils viennent voir la nature et pas des éoliennes qu'ils voient dans les champs près de chez eux ! Alors que c'est notre cadre naturel et nos reliefs qui font venir les gens par n'importe quel temps et par n'importe quel mois de l'année pour se ressourcer ! Alors chômage ou emploi, quelle sera la balance entre 3000 emplois potentiellement créés pour des français ou des pertes considérables amenant chômage chez les pêcheurs, poissonniers, restauration, et autres professions liées au tourisme, dans une région déjà durement touchée par le chômage.
Le rapport sur la création d'emplois de PriceWaterHouse n'a rien de sérieux : il n'est qu'une enquête d'intentions par les mêmes promoteurs que ceux qui cherchent à implanter les éoliennes... et encore prend il de multiples précautions qui n'engagent pas les auteurs.
Dans un environnement caractérisé par la chasse aux subventions et au profit défiscalisé, tout s'achète, y compris les études et la communication pour l'acceptabilité du projet.
La seule réalité est que les emplois actuellement créés par les promoteurs d'aérogénérateurs sont insignifiants en nombre, précaires pour l'essentiel, souvent liés à des emplois temporaires de main d'oeuvre étrangère.
Selon M. Borloo lui-même, le Danemark, principal pays de production des éoliennes, n'en installe plus que 3 à 5 par an. Le marché français est un marché d'exportation pour des emplois "ailleurs", et non un marché créateur d'emplois sur place. Le Danemark et l'Allemagne commençant de délocaliser en Chine, ce n'est pas les travaux peu qualifiés comme la soudure de mâts qui apporteront de la richesse à la Normandie et à la Picardie.
Le coût des subventions pèsera sur l'économie et les emplois en France en général, et pénalisera le pays et nos régions sans contrepartie à long terme. Le tourisme souffrira, alors qu'il est un des potentiels les plus prometteurs dans notre monde déshumanisé.
Les nuisances sont toujours créatrices d'emplois : remplissons les hôpitaux de ceux dont les éoliennes détruisent la vie !. Voilà le seul discours à l'emploi qui vaille en matière d'éoliennes. Un peu comme si on disait que la marée noire du Golfe du Mexique créait des emplois : oui, c'est vrai, elle en crée. Est-ce le modèle d'économie durable que nous souhaitons ? C'est celui qu'on nous propose, et celui qu'il faut dénoncer.
L'éolien flottant , l'hydrolien et le captage de l'énergie des vagues apporteront énormément plus d'emplois en France... Je pense particulièrement aux chantiers navals qui n'attendent que ça... En plus, ces technologies sont beaucoup plus écologiques... principalement composées de feraille contre 3000 tonnes de béton non recyclable par éolienne statique offshore !!!! Ce n''est pas très renouvelable, ça !!! Il y a matière d'énergie dite verte, la France n'est pas obligée de faire un copié-collé sur ses voisins... comme à l'école un jour, ça se paye, ce genre d'attitude.
Juste à titre d'information, ci dessous un lien vers un article qui rapporte les possibilités de création d'emploi dans le secteur (large) des énergies marines (donc pas seulement l'éolien offshore) en Écosse :
Si les Danois et les Allemands ont réussi depuis longtemps et sont devenus champions de ce secteur, le discours "ca ne créera aucun emploi dans notre pays" semble avoir été balayé par les Écossais qui se montrent volontaires et se regroupent tous autour de cet objectif.
5000 emplois pour une région qui compte à peine plus de 5 M d'habitants, c'est pas mal non ?