Ancien directeur de banque, j'ai l'expérience des créations d'entreprise et demeure inquiet sur les aspects quantitatifs imprécis avancés dans ce cahier, et pourtant ces éléments sont d'évidence intégrés à un compte de résultat prévisionnel. En début de lecture, on comprend vos difficultés pour bien comptabiliser, EXEMPLES :
1 - vous débutez votre cahier en affirmant représenter environ 220 associations. Quand c'est fait "à la louche" c'est donc pas sûr du tout, c'est 219 ? 221 ?
2 - 600 à 850 emplois directs, c'est à dire que l'imprécision est de 40% en effectif, en charges salariales et patronales, sur 3 ans, c'est une imprécision de près de 30 millions d'Euros. Si c'est 850 emplois finalement, faudra augmenter les recettes, c'est à dire, retirer un peu plus d'argent aux ménages français ou déposer le bilan.
3- Je lis un peu plus loin 1000 emplois indirects "environ", l'imprécision est-elle encore de 40% ?
4 - Des mâts fabriqués en Picardie, c'est bien ce que j'ai lu, où sont-elles fabriquées ? je tiens à vérifier sur place, car vous affirmez bien fabrication et donc pas assemblage. Il y aurait donc déjà des créations d'emplois français.
Merci d'apporter aux lecteurs de votre cahier les précisions nécessaires.
> RÉAGISSEZAjouté par GILLES BEAUVISAGE, AVEC LES PLUS DE 5000 SIGNATAIRES DES PETITIONS TREPORTAISE ET MERSOISE (MERS LES BAINS), le 25/08
Réponse à Mr Beauvisage
Voici les précisions et réponses attendues :
Le « Cluster Maritime Français » représente 219 fédérations, associations et entreprises ! L’arrondi était une commodité, d’autant que les adhésions se poursuivent (mais il est vrai que nous avons sous-estimé les critiques fondées sur une défiance de principe, probablement parce qu’être professionnel est en soi suspect, alors même que dans de nombreux métiers maritimes les français sont OFFICIELLEMENT dans le peloton de tête de la qualité mondiale, ce qui n’arrive pas à faire « la une » !)
Concernant les points suivants, les chiffres et informations que nous avons communiqués sont directement issus de l’étude socio-économique qu’a réalisée le cabinet PriceWaterhouseCoopers pour le compte de la Compagnie du Vent. Les conclusions et estimations issues de ce travail se sont, semble-t-il, fondées sur le retour d’expérience européen en la matière mais également sur la prise en compte des spécificités propres à la filière française naissante de l’éolien en mer, ainsi que sur ses perspectives de développement. Nous savons par ailleurs que de nombreux entretiens ont été réalisés avec des industriels pour bâtir et confirmer ses chiffres. Sur la base de cette étude donc, nous avons précisé que : « 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc ». Vous allez constater que la fourchette donnée n’est nullement imprécise.
L’expression « suivant les choix techniques et technologiques » est ici importante. En effet, le choix du type de fondations retenu influencera directement le nombre d’emplois qui seront créés localement par ce projet. Ainsi, il a été estimé que si le choix de La Compagnie du Vent se portait sur des fondations gravitaires, ce serait 250 emplois supplémentaires qui seraient créés à proximité immédiate du port sur lequel les fondations seront directement acheminées sur site.
En l’état actuel des études menées par la Compagnie du Vent et au vu des discussions qui lui restent à mener avec les acteurs économiques locaux, il semblerait que ce choix n’ait pas encore été tranché. Ce qui est somme toute normal pour un projet au stade du débat public.
Par ailleurs, et toujours sur la base de cette étude, nous avons précisé dans la phrase suivante : « près de 1 000 emplois indirects locaux seraient mobilisés pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui devrait durer entre 3 et 4 ans pour le projet « Large » (privilégié par la Compagnie) qui verrait la présence sur site des nombreux personnels locaux, mais aussi nationaux en priorité, et étrangers ». Là encore, ce n’est nullement une imprécision, seulement une estimation. Il est bien évidemment impossible d’avancer un chiffre précis au vu de l’ampleur du projet, son stade d’avancement et des choix qui restent encore à faire, notamment techniques.
Enfin, et nous vous remercions de votre vigilance, une erreur s’est bel et bien glissée dans notre cahier. Des usines de fabrication de mâts d’éoliennes sont bien présentes dans quatre régions françaises mais la Picardie n’en fait pas partie pour le moment, à la différence de la région Centre, où sont présentes les sociétés Guerton et Baudin Chateauneuf, que nous avons oubliées… Nous vous présentons donc nos excuses ainsi qu’aux deux sociétés que nous avons par mégarde délocalisées. Pour être complet sur le sujet, précisons que le constructeur allemand Enercon envisage d’installer une usine d’assemblage de mâts séton à Longueil-Sainte-Marie près de Compiègne (60). Aux dernières nouvelles, le chantier doit démarrer mi-octobre pour une mise en service de l’usine fin 2011. A terme, 130 à 150 emplois sont prévus pour une fabrication de 100 mâts chaque année.
Une preuve de plus, en tout cas, du dynamisme de la filière éolienne en France qui emploie 10 000 personnes actuellement (chiffres ADEME/MEEDDM) et qui devrait en compter 60 000 en 2020 au vu des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement (pour rappel 25 000 MW éolien contre 5 000 aujourd’hui). Outre les sociétés de développement de projets ou de maintenance des éoliennes, plus médiatiques, plus de 140 entreprises françaises œuvrent, d’ores et déjà, dans la construction, la fonderie, la métallurgie, l’électronique, le génie électrique, les services industriels aux différentes étapes de la fabrication, la mise en service et le fonctionnement des installations…
D'après une étude menée par Capgemini Consulting pour le compte du SER-FEE (Syndicat des Energies Renouvelables -France Energie Eolienne) et de l’Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) : « Notre pays a, par ailleurs, une carte maîtresse à jouer grâce à son ancrage industriel particulièrement riche, qui peut lui permettre de se positionner comme un acteur de premier rang sur toute la chaîne de valeur de l’éolien. Peu de filières présentent un potentiel de croissance aussi marqué pour le tissu industriel français ».
Concernant l’éolien offshore, une étude menée en octobre 2009 par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) et le Commissariat Général au Développement Durable révèle que cette filière naissante représente « un segment de niche » qui exige une « maîtrise des technologies de rupture » dans lequel les entreprises françaises doivent impérativement se positionner.
Vous le voyez, l’éolien a donc créé depuis une dizaine d’années nombre d’emplois sur l’ensemble du territoire français et ses perspectives de croissance et donc de création d’emplois sont très prometteuses.
Francis Vallat, Président du Cluster Maritime Français
> RÉAGISSEZAjouté par Francis VALLAT (PARIS) - le 09/09
Ancien directeur de banque, j'ai l'expérience des créations d'entreprise et demeure inquiet sur les aspects quantitatifs imprécis avancés dans ce cahier, et pourtant ces éléments sont d'évidence intégrés à un compte de résultat prévisionnel. En début de lecture, on comprend vos difficultés pour bien comptabiliser, EXEMPLES :
> RÉAGISSEZ Ajouté par GILLES BEAUVISAGE, AVEC LES PLUS DE 5000 SIGNATAIRES DES PETITIONS TREPORTAISE ET MERSOISE (MERS LES BAINS), le 25/081 - vous débutez votre cahier en affirmant représenter environ 220 associations. Quand c'est fait "à la louche" c'est donc pas sûr du tout, c'est 219 ? 221 ?
2 - 600 à 850 emplois directs, c'est à dire que l'imprécision est de 40% en effectif, en charges salariales et patronales, sur 3 ans, c'est une imprécision de près de 30 millions d'Euros. Si c'est 850 emplois finalement, faudra augmenter les recettes, c'est à dire, retirer un peu plus d'argent aux ménages français ou déposer le bilan.
3- Je lis un peu plus loin 1000 emplois indirects "environ", l'imprécision est-elle encore de 40% ?
4 - Des mâts fabriqués en Picardie, c'est bien ce que j'ai lu, où sont-elles fabriquées ? je tiens à vérifier sur place, car vous affirmez bien fabrication et donc pas assemblage. Il y aurait donc déjà des créations d'emplois français.
Merci d'apporter aux lecteurs de votre cahier les précisions nécessaires.
Voici les précisions et réponses attendues :
> RÉAGISSEZ Ajouté par Francis VALLAT (PARIS) - le 09/09Le « Cluster Maritime Français » représente 219 fédérations, associations et entreprises ! L’arrondi était une commodité, d’autant que les adhésions se poursuivent (mais il est vrai que nous avons sous-estimé les critiques fondées sur une défiance de principe, probablement parce qu’être professionnel est en soi suspect, alors même que dans de nombreux métiers maritimes les français sont OFFICIELLEMENT dans le peloton de tête de la qualité mondiale, ce qui n’arrive pas à faire « la une » !)
Concernant les points suivants, les chiffres et informations que nous avons communiqués sont directement issus de l’étude socio-économique qu’a réalisée le cabinet PriceWaterhouseCoopers pour le compte de la Compagnie du Vent. Les conclusions et estimations issues de ce travail se sont, semble-t-il, fondées sur le retour d’expérience européen en la matière mais également sur la prise en compte des spécificités propres à la filière française naissante de l’éolien en mer, ainsi que sur ses perspectives de développement. Nous savons par ailleurs que de nombreux entretiens ont été réalisés avec des industriels pour bâtir et confirmer ses chiffres. Sur la base de cette étude donc, nous avons précisé que : « 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc ». Vous allez constater que la fourchette donnée n’est nullement imprécise.
L’expression « suivant les choix techniques et technologiques » est ici importante. En effet, le choix du type de fondations retenu influencera directement le nombre d’emplois qui seront créés localement par ce projet. Ainsi, il a été estimé que si le choix de La Compagnie du Vent se portait sur des fondations gravitaires, ce serait 250 emplois supplémentaires qui seraient créés à proximité immédiate du port sur lequel les fondations seront directement acheminées sur site.
En l’état actuel des études menées par la Compagnie du Vent et au vu des discussions qui lui restent à mener avec les acteurs économiques locaux, il semblerait que ce choix n’ait pas encore été tranché. Ce qui est somme toute normal pour un projet au stade du débat public.
Par ailleurs, et toujours sur la base de cette étude, nous avons précisé dans la phrase suivante : « près de 1 000 emplois indirects locaux seraient mobilisés pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui devrait durer entre 3 et 4 ans pour le projet « Large » (privilégié par la Compagnie) qui verrait la présence sur site des nombreux personnels locaux, mais aussi nationaux en priorité, et étrangers ». Là encore, ce n’est nullement une imprécision, seulement une estimation. Il est bien évidemment impossible d’avancer un chiffre précis au vu de l’ampleur du projet, son stade d’avancement et des choix qui restent encore à faire, notamment techniques.
Enfin, et nous vous remercions de votre vigilance, une erreur s’est bel et bien glissée dans notre cahier. Des usines de fabrication de mâts d’éoliennes sont bien présentes dans quatre régions françaises mais la Picardie n’en fait pas partie pour le moment, à la différence de la région Centre, où sont présentes les sociétés Guerton et Baudin Chateauneuf, que nous avons oubliées… Nous vous présentons donc nos excuses ainsi qu’aux deux sociétés que nous avons par mégarde délocalisées. Pour être complet sur le sujet, précisons que le constructeur allemand Enercon envisage d’installer une usine d’assemblage de mâts séton à Longueil-Sainte-Marie près de Compiègne (60). Aux dernières nouvelles, le chantier doit démarrer mi-octobre pour une mise en service de l’usine fin 2011. A terme, 130 à 150 emplois sont prévus pour une fabrication de 100 mâts chaque année.
Une preuve de plus, en tout cas, du dynamisme de la filière éolienne en France qui emploie 10 000 personnes actuellement (chiffres ADEME/MEEDDM) et qui devrait en compter 60 000 en 2020 au vu des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement (pour rappel 25 000 MW éolien contre 5 000 aujourd’hui). Outre les sociétés de développement de projets ou de maintenance des éoliennes, plus médiatiques, plus de 140 entreprises françaises œuvrent, d’ores et déjà, dans la construction, la fonderie, la métallurgie, l’électronique, le génie électrique, les services industriels aux différentes étapes de la fabrication, la mise en service et le fonctionnement des installations…
D'après une étude menée par Capgemini Consulting pour le compte du SER-FEE (Syndicat des Energies Renouvelables -France Energie Eolienne) et de l’Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) : « Notre pays a, par ailleurs, une carte maîtresse à jouer grâce à son ancrage industriel particulièrement riche, qui peut lui permettre de se positionner comme un acteur de premier rang sur toute la chaîne de valeur de l’éolien. Peu de filières présentent un potentiel de croissance aussi marqué pour le tissu industriel français ».
Concernant l’éolien offshore, une étude menée en octobre 2009 par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) et le Commissariat Général au Développement Durable révèle que cette filière naissante représente « un segment de niche » qui exige une « maîtrise des technologies de rupture » dans lequel les entreprises françaises doivent impérativement se positionner.
Vous le voyez, l’éolien a donc créé depuis une dizaine d’années nombre d’emplois sur l’ensemble du territoire français et ses perspectives de croissance et donc de création d’emplois sont très prometteuses.
Francis Vallat, Président du Cluster Maritime Français