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IL FAUT GARDER RAISON
par Francois LIVIER (AULT)
Aucun des détracteurs de l'EOLIEN EN MER n'a pu apporter d'éléments chiffrés, issus d'analyses économiques incontestables étayant les arguments nous promettant :
- faillite économique - faillite environnemental - faillite de la filière pêche * - faillite du tourisme L'éolien apparait dans le clivage qui se dessine, comme un enjeu d'intérêt public, en opposition à des replis partisans, égoïstes issus de petites minorités qui défendent, avec acharnement, le privilège de résider en front de mer, et la valeur de leur immobilier. Leur contestation joue d'arguties et de peur ! Qui ne sait pas que la nature reprend très vite ses droits, après travaux ? Qui pourrait croire que la faune va fuir devant un tube planté dans le sol ? Qui pourrait croire que ces mêmes tubes vont détourner les très forts courants marin de la manche en modifiant de façon significative la topographie du terrain ? Qu'elle est le rapport chiffré entre les oiseaux tués par les chasseurs sur le littoral et ceux qui le seront par les éoliennes ? Qui pourrait croire que tous les bateaux vont venir se précipiter sur ces mats, situés en dehors de leur zone de navigation ? Qui pourrait croire que la vie des habitants du Tréport, Mers, Cayeux, Fort-Mahon serait rendue tellement plus difficile que celle des habitants de Friville, Fressenneville, Abbeville, Oisemont ou Biville sur Mer? Qui pourrait croire qu'un champ d'éoliennes en mer, auquel le regard s'habituera très vite, serait visuellement plus préjudiciable que la vision que nous offre l'urbanisme déplorable de nos villes et villages ? (l'éolien en mer doit être, aussi, un palliatif, aux implantations anachroniques qui se font à terre). Qui pourrait croire que la majorité des populations, notamment de la jeunesse, serait fondamentalement opposée à un industrie naissante, porteuse d'espoir, destinée à la production de l'énergie qui nous est indispensable et dans laquelle nous puissions avoir confiance, qui apporte plus de sérénité et de liberté (à contrario du nucléaire). La hausse du coût de l'électricité (nucléaire à 85 %) est annoncée à hauteur de 20% dans les mois à venir. Les incertitudes liées aux conditions d'exploitation de l'uranium sont considérables ; le prix du minerai sera donc sérieusement impacté avec répercussion sur le coût du kWh, dans les années à venir.... Le premier gisement de production d'énergie se situe de nos jour dans les économies d'énergies. Une réflexion doit être menée sur notre consommations et sur son évolution dans les décennies à venir, notamment au regard de ce que nous avons déjà détruit ou épuisé au niveau planétaire. Penser globalement nos besoins en énergie, est l'enjeu d'aujourd'hui. Nous devons exiger qu'une volonté politique permette : - de développer dès maintenant des filières industrielles nationales et surtout locales. - de sortir la production d'énergie renouvelable du seul secteur privé au profit d'un puissant secteur public (ensemble de dispositions qui feront mécaniquement baisser les coûts de production). Laissons "le détail" de ce qui peut faire polémique aux experts (regroupant tous les acteurs) : - hauteur des machines - entraxe d'implantation - distance à la côte - balisage .../.... et concentrons nos efforts pour ces projets d'avenir n'échappent pas aux peuples, pour le seul profit du marché. * La taille et le prix des poissons côtiers sur nos marchés cet été, sont-ils le reflet de l'état de la ressource ? Quel est l'impact du "labourage" permanent, sur les fonds marins, par des centaines de bateaux ou de l'exploitation des graves de mer ? Une zone sans pêche ne serait-elle pas un bienfait pour les ressources et donc très vite pour les professionnels ? |