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Quelle expérience ?
par Arnaud SZYMKOWIAK (MERS LES BAINS)
On peut réellement s'interroger sur la réelle capacité de la compagnie du vent à défendre un projet qui par son ampleur dépasse de loin sa capacité installée, qui sort de champ de compétences traditionnellement on-shore : consultons un industriel professionnel comme GDF-suez pour savoir s'il ferait confiance à une entreprise fabriquant des pâles de 5 m en acier pour fabriquer des pâles en carbone de 15 m... Le facteur expérience est essentiel dans ce type de projet, dont le coût initial risque d'être largement dépassé (cf Areva et son EPR). Un projet de cette ampleur ne peut être que le résultat d'une montée progressive en puissance dans le off-shore.
La manière même dont le projet est présenté, écartant de facto deux alternatives, laisse songeur sur la capacité réelle du Maître d'ouvrage à argumenter. Ce facteur expérience transparaît à travers même la naïveté de la vision du projet : comment assurer une disponibilité si élevée avec une maintenance qui se fera toujours dans des conditions difficiles ? Quels sacrifices à consentir en termes d'accidents du travail ? Comment assurer l'assistance aux navires qui par tempête pourraient dériver dans les zones d'éolienne ? Comment se montrer si assuré dans la recréation d'un écosystème marin à l'équilibre dynamique fragile ? Comment espérer "acheter" le silence en faisant des propositions à mi-parcours essentiellement économiques et financières sans comprendre que ce qu'il manque c'est la confiance et la crédibilité ? Je retiens également l'absence d'un schéma directeur sur l'ensemble de la Côte Picarde. Bref trop de questions pour faire confiance à un projet quelque peu arrogant et peu transparent. Donc Non. |