Point de vue n°36
Éolien offshore : placer le financement citoyen et la préservation de l’environnement au cœur du projet
La transition énergétique de notre pays ne sera possible sans un développement rapide des énergies renouvelables Cependant, Haute-Normandie Nature Environnement ne saurait accepter un développement de l’éolien offshore, au détriment de son littoral classé et préservé, sans développer en parallèle une politique de réduction des consommations d’énergie.
Les EnR doivent se substituer aux énergies fossiles et fissiles et non les compléter, afin de préserver l’environnement, de restaurer l’autonomie énergétique du pays et d’écarter tout risque d’accident nucléaire.
La doctrine « éviter - réduire - compenser » doit être rigoureusement appliquée tout au long de la vie du parc (construction, exploitation, démantèlement, choix de la zone d’atterrage, opérations d’ensouillage...).
Le maintien des activités de pêche au sein du parc doit faire l’objet d’études préalables afin de retenir la meilleure option tant pour le renouvellement des espèces marines que pour assurer la sécurité de la navigation. Si la navigation est autorisée, il sera nécessaire d’en fixer les conditions : quel périmètre d’interdiction autour des éoliennes ? Quel type d’armement ?...
La nature et le dimensionnement des mesures compensatoires doivent être à la mesure des atteintes environnementales ou sociales. La méthode d’évaluation proposée dans la thèse de Charlène Kermagoret, menée au sein de l’université de Bretagne Occidentale, peut être une source de réflexion intéressante.
Enfin, HNNE souhaite que la question du financement citoyen et de la gouvernance des parcs éoliens off-shore soit posée. L’Ile danoise de SAMSØ prouve qu’un autre modèle est possible...