Point de vue n°33
L’INSA apporte son soutien à ce projet qu’elle considère stratégique pour le pays et pour le territoire Normand
Le projet « Eoliennes en Mer » s’inscrit dans l’objectif national d’implantation de 6 000 MW de capacités de production éolienne en mer en 2020. Ce développement doit contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Etat français inscrits dans le projet politique de « transition énergétique pour la croissance verte », à savoir porter la production électrique issue d’énergie renouvelables à 20% en 2020 et 40% en 2040.
La production d’origine éolienne a connu une augmentation significative ces 5 dernières années. Toutefois, il faudrait encore de nombreuses installations terrestres pour atteindre le mix énergétique de 10% de la production électrique en 2020. C’est pourquoi à l’instar de la Grande Bretagne, du Danemark et de l’Allemagne, et au regard de sa couverture maritime, la France a décidé de s’intéresser à l’éolien en mer où le vent est à la fois plus fort et plus régulier.
A ce jour, aucune éolienne en mer n’a été implantée en France (la mise en service de la première éolienne est prévue en 2018). Toutefois les études de faisabilité et l’expérience des éoliennes terrestres laissent envisager une grande opportunité.
L’INSA croit et s’implique à développer cette nouvelle filière pour des raisons technologique (faisabilité), économique (emplois) et sociétal (développement d’un territoire). Ecole d’ingénieur sur le territoire, elle bénéficie d’un environnement de recherche de qualité avec ses 9 laboratoires d’excellence qui participent aux différents projets de R&D avec tous les partenaires, en particulier CEVEO, le Centre d’Expertise et de Valorisation de l’ÉOlien.
Le projet politique de « transition énergétique pour la croissance verte » est une opportunité pour le développement d’une nouvelle filière industrielle française. Elle s’accompagne :
1) d’un soutien à l’innovation
2) d’un volet formation
3) du développement économique
4) d’une vision partagée entre les différents acteurs
1. De nombreuses initiatives sont menées pour améliorer la technologie des éoliennes. Ainsi ADWEN, filiale d’AREVA et de GAMESA, en charge de concevoir et d’installer les futures éoliennes, a implanté son centre d’innovation à Rouen dans les locaux de l’INSA. L’INSA, via ses équipes de recherche, travaille déjà sur des projets énergétiques avec GDF Suez et ADWEN.
2. Pour l’INSA, le projet de l’éolien en mer apporte des garanties pour des retombées économiques locales et emploi plus fortes. Son partenariat avec la CCI Rouen et Dieppe ainsi que sa proximité avec les entreprises issues du cluster Dieppe Méca Energies est un atout pour se positionner dans un soutien fort au développement économique de la filière éolienne. Les études menées par la maîtrise d’ouvrage chiffrent la création de 6000 emplois (1500 emplois directs et 4500 emplois indirects) au total qui seraient mobilisés pour la période de construction de chaque parc et 125 emplois directs durant toute la durée d’exploitation.
3. Le développement de l’éolien apparait comme une opportunité pour développer de nouvelles compétences en matière d’emplois. Les établissements de formation (dont l’INSA de Rouen) ont mis en place de nouveaux programmes pédagogiques (formation initiale pour les étudiants et formation continue pour les salariés) et se tiennent prêts à former les futurs acteurs de cette technologie. L’INSA s’adresse aussi aux PME locales pour former et accompagner leurs salariés à l’innovation et à l’export via son programme innoVENT-E.
4. Le projet du parc du Tréport est un projet ambitieux et fédérateur où l’INSA se positionne naturellement en contact privilégié et relais. Sa mission est en effet d’être en relation avec les universitaires, les industriels, les bureaux d’études et autres centres de recherche et les collectivités territoriales dont la Région et les CCI. De part sa proximité avec tous les acteurs de la chaine économique, l’INSA s’engage à poursuivre tous les efforts pour accompagner les projets autour des énergies renouvelables.
De ce fait l’INSA apporte son soutien à ce projet qu’elle considère stratégique pour le pays et pour le territoire Normand.