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Question n°17

Pourquoi ne pas commencer par un nombre plus raisonnable d'éoliennes ?

Ajouté par Jean-Paul FOURCADE (Cayeux-sur-Mer), le
[Origine : En direct sur Internet]

Je ne suis pas contre ce projet, mais pourquoi ne pas commencer par un nombre plus raisonnable d'éoliennes qui ne dévisagerait pas le paysage ?

[Question posée en ligne durant la retransmission de la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]

Date de la réponse:
Réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le
Réponse:

La zone du projet ainsi que la puissance minimale installée autorisée (480 MW) a été définie par l'Etat après avoir fait l'objet d'une concertation locale approfondie entre 2009 et 2011 sous l'égide des Préfets de région et des Préfets maritimes.

Pour plus d'informations sur l'appel d'offres, vous pouvez consulter la fiche thématique C « L'appel d'offres de l'Etat », disponible sur le site internet du débat public ainsi que le dossier du maître d'ouvrage page 10-11.

Soucieux de minimiser l'impact du parc tout en maximisant sa productivité, le maître d'ouvrage a fait le choix de l'éolienne de 8MW d'Adwen. Au-delà d'une productivité améliorée, cette innovation technologique permet de réduire le nombre d'éoliennes à 62 unités pour une puissance totale du parc de 496 MW. Cette diminution d'environ 40% des éoliennes installées par rapport à une éolienne de puissance unitaire de 5 MW, réduit ainsi l'emprise totale du parc sur les fonds marins. Par rapport au projet des Deux Côtes présenté lors du débat public de 2010, près de 55% d'éoliennes en moins sont prévues .

L'intérêt de développer des parcs de grande capacité réside dans la taille critique permettant de développer une filière industrielle française dont l'impact sur l'emploi et le dynamisme du tissu industriel local serait positif. Le retour d'expérience que fournirait ces parcs permettraient d'optimiser les opérations d'installation et de maintenance en mer ce qui permet d'envisager la réduction du coût de l'éolien en mer et assurer la compétitivité du secteur.

Une puissance installée significative par projet permet aussi de limiter les impacts en un nombre limité de zones tout en atteignant l'objectif fixé par l'Etat de 6000 MW en 2020.

Enfin, le coût du raccordement d'un parc en mer, conséquent, est incompressible, que ce soit pour un petit ou un grand parc. Développer des parcs de taille relativement importante permet ainsi de limiter le prix de l'électricité produite par le parc et donc le coût supporté par le contribuable.

Concernant l'impact visuel du parc, outre la diminution du nombre d'éoliennes grâce au choix de l'éolienne 8 MW d'Adwen, le maître d'ouvrage a proposé de réduire le nombre d'éoliennes balisées de nuit. Cette optimisation pourra être mise en œuvre si la réglementation sur ce sujet évolue : un projet d'évolution réglementaire est ainsi à l'étude, qui devrait permettre de limiter les impacts des futurs parcs éoliens en mer, dont celui de Dieppe – Le Tréport, tout en assurant la sécurité de la navigation.

L’appréciation de l’impact visuel reste cependant subjective et devra être abordée au cours du débat. Le maître d’ouvrage a mis à disposition du public des simulations de qualité, représentatives de l’impact visuel réel, lors de tous les évènements du débat public ainsi que dans les locaux de la CPDP au Tréport. Ces simulations sont disponibles sur le site du cabinet Géophom ou bien directement sur la page "Les photomontages du porteur de projet" du site internet du débat public.