Question n°8
Quelle part de "made in France" et quels emplois ?
le ,Bonjour,
Quelle est la part de ce projet "made in France" ?
Quels sont les emplois locaux que ce projet va générer ? (au niveau régional, que cela soit pendant les travaux qu'après durant l'exploitation du parc)
Merci.
Le projet de Dieppe - Le Tréport s’inscrit dans une dynamique industrielle plus large comprenant notamment les parcs éoliens des Îles d’Yeu et de Noirmoutier et de Saint-Brieuc issu du 1er appel d’offres.
Les éoliennes du parc éolien de Dieppe - Le Tréport seront produites par la filière industrielle développée par Adwen pour la fabrication d'une éolienne Made in France, au travers :
- de la création de 4 usines principales pour la fabrication des composants lourds, par Adwen et l'utilisation de 2 usines dédiées à ses fournisseurs-experts de premier rang ;
- d'un réseau de partenaires sous-traitants à travers le territoire national, et tout particulièrement le grand Ouest pour la production des composants.
Le maître d'ouvrage a en effet signé un accord d'exclusivité avec Adwen pour la fourniture d'éoliennes en mer qui prévoit la création de 4 usines sur le Grand Port Maritime du Havre pour la fabrication de pales et de nacelles, par Adwen et la production de génératrices, multiplicateurs et roulements, par ses partenaires industriels. 2 usines supplémentaires pour la fabrication des mâts, au Havre et à Dunkerque, complèteront le dispositif industriel pour les composants lourds des éoliennes. Chacun des 3 parcs éoliens en mer de Dieppe - Le Tréport, des Îles d’Yeu et de Noirmoutier et de saint- Brieuc devrait contribuer au plan de charges des six usines.
La phase de construction de chaque parc mobiliserait donc :
- Des emplois de fabrication des éoliennes pour lequel Adwen, fournisseur exclusif, s’est engagé à localiser 4 usines au Havre, lui permettant d’équiper les 3 parcs français, et demain d’autres en France ou à l’étranger ;
- Des emplois de fabrication des fondations, du poste de livraison électrique, des câbles pour lesquels le maître d’ouvrage encourage leur localisation en France ;
- Des emplois mobilisés à proximité du parc le temps de l’installation sur site des fondations, câbles, poste de livraison électrique et éoliennes ;
- Le pilotage des projets en phase de développement.
Les parcs de Dieppe – Le Tréport et des îles d’Yeu et de Noirmoutier devraient ainsi mobiliser en France plus de 1 500 emplois directs. Ces emplois directs devraient engendrer 4 500 emplois directs et induits chez les sous-traitants (dits emplois indirects), en générant également de l’activité par la présence des employés et de leur famille.
L'implication des PME dans le projet est par ailleurs un élément structurant de cette filière industrielle émergente en France.
Adwen a notamment identifié, en France, 685 entreprises qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes (dont 196 entreprises sur les territoires normand et picard). Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d'entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.
En termes de retombées locales, le projet prévoit également des installations portuaires pour l'exploitation et la maintenance du parc au niveau local : le port de Dieppe accueillerait le centre principal d'exploitation et de maintenance, tandis que le port du Tréport accueillerait une base secondaire. Ces deux sites totaliseraient environ 125 emplois sur la durée d'exploitation du parc (20 à 25 ans). En termes d'heures de travail, la phase d'exploitation et maintenance représente près de la moitié des 10,5 millions d'heures mobilisées par l'ensemble des phases du projet. Les emplois mobilisés, spécialisés pour la majorité d'entre eux, concerneront des techniciens de maintenance (éoliennes, fondations, câbles et poste électrique), des marins (pour transporter le personnel de maintenance et le matériel) et des superviseurs (suivi de production, suivi technique, suivi environnemental, exploitation du parc et télésurveillance, poste électrique de livraison). Ces activités seraient également source d'emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité...), utiles et dynamique pour la vie locale.
La construction d'une filière de l'éolien en mer passe aussi par le développement des compétences tant au niveau national que local. L'enjeu réside dans la structuration d'un plan de formation qui puisse soutenir le développement et la pérennisation de la filière. Afin de mieux insérer le projet dans le développement du territoire, des mesures de développement social sont également prévues.
315 000 heures de formation seraient dispensées à la fois pour les besoins des usines du Havre (230 000 heures) et de ses deux sites de maintenance de Dieppe et du Tréport (85 000 heures), tout au long de la vie du projet.
Nous vous invitons par ailleurs à consulter les pages 48 à 54 du Dossier du maître d'ouvrage, disponible sur le site internet du Débat public.